Chapitre vingt-quatre : Le calme avant la tempête

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Novembre vient à peine de commencer et il caille comme pas possible

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Novembre vient à peine de commencer et il caille comme pas possible. Heureusement, je n'ai pas oublié de mettre un manteau. Ni même Talia qui traîne derrière moi, son parfum de noix de coco flottant dans l'air et effaçant l'odeur de pluie de cette nuit. Je déteste cette odeur, ça me mine le moral.

Talia est distante, pourtant la soirée d'Halloween s'est bien passée. Ça m'énerve qu'elle ne se confie pas à moi, mais j'essaie de ne pas m'en préoccuper. Je sais que tout ça est nouveau pour elle, même si j'ai l'étrange impression que quelque chose ne va pas.

Devant la cabane de location, je salue Marlon, fils des gérants. Ce mec est toujours dans les parages, malgré moi.

- West ! s'exclame-t-il dans un sourire hypocrite. Que me vaut l'honneur ?

Il me donne déjà des envies de meurtre.

- Je voudrais louer une barque pour une heure.

- Même pas un « s'il te plaît » ?

Je roule des yeux, agacé comme toujours dès que ce mec parle. Ce n'est pas un mauvais gars, mais il m'insupporte avec ses grands airs.

- Prends pas la mouche, Montgomery, raille-t-il. Je vais te la louer, cette barque.

Il acquiesce, et tandis que je le règle, je remarque que ses yeux marron reluquent Talia sans vergogne. Je me râcle la gorge, et Marlon m'observe de nouveau, toujours ce sourire débile sur le visage.

- T'as laissé tomber Brook pour la jolie blonde ?

Du menton, il m'indique Talia, postée à mes côtés.

- Je m'appelle Talia, pas jolie blonde, intervient-elle sèchement. Et West n'a laissé tomber personne. On peut aller faire notre tour en barque, maintenant ?

- Mais c'est qu'elle a du caractère, ta copine ! s'étonne Marlon en me regardant, diverti.

- La barque, grogné-je en prenant la main de Talia. Et arrêtes de draguer toutes les filles que tu rencontres, tu veux ? Ça devient insupportable.

Il éclate de rire, comme si je venais de raconter la blague du siècle, et je l'observe sortir du cabanon, exaspéré.

- Le jour où je tomberai sous le charme d'une nana au point de ne plus pouvoir m'en passer, je te ferai signe, West, dit-il en me donnant un coup de coude contre mon bras. En attendant, je me ferai toutes les nanas qui veulent de moi. Et crois-moi, elles sont beaucoup trop pour que je puisse toutes les satisfaire.

- La ferme, grogne Talia à voix basse.

Je souris, amusé, et décide de ne pas donner suite aux paroles de Marlon.

Il nous emmène jusqu'aux barques, sur le ponton, nous en choisit une et j'aide Talia à y grimper une fois que j'y suis monté. Elle vacille un peu, et durant un instant je vois la panique dans son regard par peur que la barque ne se renverse, mais ça n'arrive pas. Jamais avec moi.

Au-delà d'un regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant