Chapitre six : Intrigante et insaisissable

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Tous les après-midis, comme ma mère est au travail, j'en profite pour chercher la pâtisserie parfaite pour Sweet Mary

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Tous les après-midis, comme ma mère est au travail, j'en profite pour chercher la pâtisserie parfaite pour Sweet Mary. J'adore faire des gâteaux, mais ça commence à m'exaspérer ; Mary a refusé toutes mes propositions jusqu'à maintenant. Comme je cuisine l'après-midi, je lui emmène les gâteaux le lendemain, déjà froids et mous. Ça ne m'arrange pas, et je suis certaine que c'est pour cette raison que Mary n'en veut pas. Elle les trouve bons, mais elle dit qu'il manque quelque chose. Manque plus qu'à savoir quoi.

Pour demain matin, je lui prépare des moelleux au chocolat noir avec des zestes d'oranges et des morceaux d'amandes. Mary n'a pas précisé qu'elle voulait un gâteau unique alors je m'aide d'internet pour trouver des idées. Elle ne propose pas de moelleux, et pour avoir goûté une fois ceux-là, je sais qu'ils sont délicieux.

Mes moelleux au four, je m'installe à la table de la salle à manger pour continuer mes recherches de gâteaux, au cas où. Je consigne tout dans mon carnet, presque rempli.

Sur la table, mon portable vibre et je souris en voyant le prénom de Brooklyn s'afficher. Ça fait des jours que je n'avais plus de ses nouvelles, et je suis bien trop bête pour en prendre. J'ai toujours peur de déranger.

[Ça te dit de sortir,
ce soir ?]

J'aime que Brook ne s'embête pas de banalités, mais elle pourrait faire l'effort d'être plus précise.

[Où ?]

[Au lac, avec la bande de Marlon.]

Marlon, évidemment. J'ai envie de refuser, mais Brooklyn veut m'aider à m'intégrer, je ne vais pas faire mon asociale.

[Ça marche.
À quelle heure ?]

Dans ma tête, je suis déjà en train de penser aux répliques que je sortirai à Marlon s'il me tourne autour. Les mecs lourds, je déteste ça.

[21h.
Je passe te prendre.]

Je suis tellement prise par ma recherche de recettes que je ne pense à mes moelleux qu'en sentant une odeur de brûlé flotter dans l'air. Je me lève d'un coup, faisant tomber la chaise au passage.

- Merde ! Non, non, non, non, non !

Évidemment, j'ai la mauvaise surprise de les voir complètement cramés lorsque j'ouvre le four. Ça m'apprendra à avoir la tête ailleurs. Ils sont comestibles si on râpe la partie du dessous, mais je ne peux pas présenter ça à Mary. Il faut que je recommence.

Plantée devant mon armoire, emmitouflée dans ma serviette de bain, je panique en fouillant parmi mes vêtements. Trop chic, trop casanier, trop sportif, pas assez joli... Je n'ai plus que trente minutes. Il faut que je fasse bonne impression, je suis la nouvelle que l'on risque de regarder et juger, mais comment ? Je ne fréquente jamais autant de jeunes, ç'a toujours été Millie et moi. Et parfois un mec à elle lorsqu'elle m'invitait à leurs rendez-vous. Une vraie galère, mais elle avait besoin de mes avis.

Au-delà d'un regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant