Chapitre vingt-neuf : Eclaircir les zones d'ombre

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Depuis la fois où j'ai dormi chez West, je ne pense qu'à lui

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Depuis la fois où j'ai dormi chez West, je ne pense qu'à lui. À son parfum enivrant, à ses baisers délicieux, à ses caresses incandescentes et à ses mots aguicheurs. Si bien que Mary et Jack m'ont plusieurs fois rappelé à l'ordre. Je dois me ressaisir. Peut-être que le voir cet après-midi va m'aider.

C'est limite obsessionnel de penser à lui comme ça, même ma mère a remarqué que je n'étais pas vraiment là en regardant le film, hier soir, trop perdue dans mes pensées. Elle a dû deviner qu'il se passe quelque chose avec West, mais je n'ai rien dit. De toute façon, elle me cache aussi des choses. Elle rentre de plus en plus tard après le boulot, et dimanche dernier elle a disparue tout l'après-midi alors qu'elle ne travaille pas. Je l'ai surprise en train de se maquiller et de changer une dizaine de fois de tenues. Ma mère voit quelqu'un, j'en viens à me demander si elle n'a pas repris contact avec mon géniteur.

C'est avec un immense sourire que je retrouve West, assis sur les marches de notre perron et abrité sous un parapluie jaune. Comme sa maison. Toujours les cheveux ébouriffés comme s'il était sorti du lit sans se coiffer, son manteau noir sur le dos, il est à se damner.

Est-ce que je bave ? Il y a des chances.

- T'es là, dit-il en se levant, l'air heureux. Je n'ai pas voulu toquer pour ne pas te mettre la pression. T'allais encore faire quelque chose de travers.

Je lève les yeux au ciel. Il sait déjà que si l'on me presse, je fais n'importe quoi.

- Je n'oublie pas que c'est toi mon chat noir, mens-je en le rejoignant en bas des marches.

- Je croyais que je ne l'étais plus !

- Ouais, mais t'as les cheveux de la même couleur. C'est un signe.

Et j'y passe ma main, pour la première fois. Presque. Je n'oublie pas ce qui s'est passé dans sa chambre mais là, je m'en rends compte. On dirait de la soie.

- Et si on s'embrassait au lieu de toucher mes cheveux ?

Il capture mon sourire avec ses lèvres, et son parfum fait des ravages dans mon cœur.

On finit par s'en aller, main dans la main, et rejoignons sa maison sous la pluie qui ne cesse depuis ce matin. Je pense à Millie et à sa réaction lorsque je lui ai raconté ce qu'il s'est passé chez West. Elle est devenue folle, osant à peine y croire. Même moi, j'ai dû mal à imaginer que tout ça est bien réel. Moi, Talia Wood, la fille qui avait peur de tomber amoureuse, je suis totalement folle de West Montgomery.

- La semaine n'a pas été trop longue sans moi ? me demande-t-il de son sourire charmeur.

- J'ignorais que t'avais un melon aussi énorme.

Il se tourne vers moi, la main sur le cœur et la bouche ouverte et j'éclate de rire. West ferait un terrible acteur.

- Ma semaine a été très longue sans toi, Talia-sans-h. Tu peux être certain que je ne vais plus te lâcher, maintenant.

Au-delà d'un regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant