Chapitre seize : Aimer et être aimé

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Que ma mère travaille m'arrange, je peux fouiller la maison

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Que ma mère travaille m'arrange, je peux fouiller la maison. Elle ne veut pas que je cherche mon géniteur, pourtant elle sait que je n'arrêterai pas. Je veux des réponses.

- Alors, pourquoi on est chez toi, Talia-sans-h ? me demande West lorsque j'ouvre la porte d'entrée.

Toujours ce même sourire chaleureux sur ses lèvres. Ça m'avait manqué, ces derniers jours. On ne s'est plus revu depuis cette fois au lac où je lisais tandis qu'il jouait de la guitare, il y a plus d'une semaine. Avec son travail, je me suis dit qu'il avait besoin d'être seul et de se reposer, mais je n'ai pas pu attendre plus longtemps. Je voulais le voir, et dire que ce n'était que pour mes recherches serait mentir.

- On va chercher mon acte de naissance. Il y a forcément le nom de mon père, dessus.

Je jette un coup d'œil dans le salon, me demandant bien où ma mère peut garder ce genre de papiers. À l'abri, c'est certain, il ne faudrait pas que je tombe dessus.

- Tu penses que ton père t'a reconnu à la naissance ?

- Je n'y ai pas pensé, réponds-je dans un soupir. C'est vrai, pourquoi il l'aurait fait alors qu'il a quitté ma mère dès qu'il a appris qu'elle était enceinte ? Ce n'est pas logique.

Mon espoir vient de s'envoler en une seconde.

- Il a peut-être eu des remords, déclare West en haussant les épaules. Cherchons quand même.

J'ai parfois l'impression de traîner avec Millie, elle aussi m'encourage tout le temps. Ils s'entendraient à la perfection.

- Je ne pensais pas que tu m'attendrais pour ce genre de recherches, déclare-t-il.

- T'as dit que tu m'aiderais, non ?

Il acquiesce. J'espère avoir l'air crédible, je ne voudrais pas qu'il sache que je veux surtout le voir.

Alors que l'on monte à l'étage, je me tourne un instant vers West et le surprends en train de mater mes fesses. Sentant probablement mon regard peser sur lui, ses yeux s'accrochent aux miens tandis qu'il me sourit.

- Très beau short.

- Je vais faire comme si je n'avais rien vu, rien entendu, rétorqué-je en roulant des yeux.

Il lâche un rire et je rougis de honte. Heureusement qu'il ne me voit pas, c'est assez gênant comme ça de savoir qu'il mate mes fesses. C'est ça, pour lui, ne pas se mettre la pression ? Comment suis-je censée passer du temps avec lui en toute amitié alors qu'il me mate en douce ? Mais bon, je dois avouer que je le fais aussi, mais je suis bien plus discrète.

- On va fouiller la chambre de ma mère, dis-je lorsque nous arrivons devant cette dernière et West hoche la tête.

Une fois à l'intérieur, je me dirige vers la penderie tandis que West cherche dans les tiroirs des tables de chevet. En quelques minutes, ce sera fait.

Au-delà d'un regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant