Il y a un sentiment qu'on appelle la sérénité et avec lequel tout semble normal, naturel, à sa place. Comme si j'avais pris ma voiture, fais un très long voyage, que j'étais arrivée à destination, et que je posais ma valise au sol. Je suis devant chez moi. C'est une évidence car c'est confortable, tout ce qui s'y trouve me ramène à un souvenir doux, je me sens en sécurité.
C'est clairement ce que je ressens depuis que Ken m'a embrassé. Aucune surprise, comme si cela devait se faire et que je savais au fond que cela finirait par arriver. Il m'a blottit contre lui, la mer jusqu'aux genoux et nous sommes restés un instant à contempler les vagues s'apaiser autour de nous.
Puis, nous sommes rentrés à la villa, un mètre nous séparant comme pour réaliser ce qu'il venait de se passer, échangeant des sourires et des regards entre chaque pas dans le sable. Je me prépare un café dans la cuisine pendant qu'il est repartit dans sa chambre.
- Salut ! (Mekra vient d'être réveillé. Je lui fais la bise et prépare un deuxième café) Bien dormi avec le fennek ?
- Plutôt bien, il ne ronfle pas... Dis donc, vous êtes devenu un vrai petit couple avec Lydia (Ses yeux vrillent)
- On n'est pas en couple. On est ensemble, mais pas en couple.
- C'est quoi la différence ?
- Couple, c'est un truc hyper sérieux, hyper officiel. On est ensemble, et on profite tant qu'on s'entend.
- Mekra, si tu brises le coeur de ma copine (Il s'interpose au milieu de ma remontrance)
- Je ressens des trucs, ok ? (Je rigole de l'avoir fait plier aussi facilement. Il râle, et on s'installe avec nos cafés autour de l'îlot central)
- Tant que tu es honnête avec elle.
- Tu crois que la personne qui doit flipper c'est elle ? Hier, elle parlait à plein de gars, soit- disant pour pratiquer son espagnol. (Il est jaloux, c'est bon signe)
- Peut- être qu'elle ne ressent rien pour toi, et qu'elle t'utilise en attendant de trouver mieux. (Ses traits du visage s'affaissent, presque meurtri. Je souris)
- Je plaisante Mekra. (Il tend sa main vers ma tête, et j'esquive sa droite. Je lui tire la langue)
- On ne rigole pas avec des trucs comme ça. Je ne vais pas arrêter d'y penser maintenant.
- Mekra ! Elle écrit ton prénom sur tous ses cours et je passe mon temps à la sortir de ses rêveries. (Il rougit et s'attendrit à cette vision) Garde ça pour toi ou elle va me tuer. (Ken rentre dans la pièce, il s'est habillé comme prêt à sortir. Il fait marcher à son tour la machine à café. Je le regarde faire.)
- Je dois aller en ville faire une course. Vous avez besoin de quelque chose ?
Il ose enfin diriger ses yeux vers les miens, mais n'aborde aucun sourire, comme s'il faisait tout pour ne pas trahir ce qu'il s'est passé entre nous devant Mekra.
- Attends- moi deux minutes, je t'accompagne (Mekra s'enfuit et je me retrouve seule avec Ken, sans savoir quoi dire. Il boit debout son café, les yeux détournés vers l'écran de son téléphone. Je me lève à mon tour et range la tasse dans le lave vaisselle)
- Je vais me doucher, à toute à l'heure. (Je quitte la cuisine en faisant comme lui, comme si de rien n'était.)
Nous sommes allés faire du quad cette après midi. Nous n'avons plus eu l'occasion de nous retrouver seuls. Je suis montée avec Framal et je me suis éclatée avec mon binôme. Il m'a fait hurler de peur et de rire. Je n'ai plus repenser à notre baiser avec Ken, et je ne veux pas cogiter. Tout ce que je sais, c'est que je ne sais pas comment il veut que je me comporte avec lui alors je reste la même personne que les jours précédents. On se taquine comme d'habitude, même si je perçois des sous entendus dans ses expressions.
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Ce que je suis
General FictionA l'origine, un bloc de glace, telle une comète. Elle émerveille de par son caractère. Elle est sublime à l'approche de son étoile. Il, Ken, lui a permis de suivre la bonne trajectoire. Elle a inspiré sa plus belle plume. Je déteste mon prénom, J...