Comme on dit, revenir aux racines permet de recharger les batteries. J'ai pris du recul, dressée une liste de ce qui va bien et ce qui ne va pas dans ma vie. Après de longues discussions avec Lydia, j'ai décidé de m'accrocher au positif. Oui, tout le monde est au courant de mon inactivité sexuelle, oui, j'ai raté mes examens, oui, Antoine m'a quitté. Mais voilà, j'aime être entourée de cette bande de fous. Grâce à eux, j'ai commencé à exploiter mon goût pour l'écriture. Grâce à eux, je sors de ma grotte dans laquelle je me suis enfermée très longtemps. Grâce à eux, je me sens vivante et j'apprends. Ils sont capables de me rendre malades comme ils peuvent me rendre heureuse. Parce qu'on a besoin des gens. Et c'est peut être ça la vraie vie. On ne peut pas tout contrôler, tout éviter. Mais si on se concentre que sur le positif, si on prend en main son destin, alors on avance.
Bref, j'ai échangé des messages avec Antoine et on s'est excusé mutuellement. Les planètes se sont alignées et la rancune s'en est allée.
Mes parents n'ont bizarrement rien dit lorsque je leur ai parlé de l'invitation au Mexique. Les parents nous éduquent, mais je crois que dans un sens, je les ai peu éduqué aussi lors de notre dernière discussion. Ce n'était pas agréable. Mais se battre pour ses idées, c'est aussi pousser les autres à réfléchir.
Nous avons passé la douane et cherchons la porte de notre vol.
- Hello les gurlz ! (J'ai un réflex d'appréhension. Framal l'a perçu et il me tape la bise le plus normalement comme si on s'était vu hier et je dégonfle ma poitrine. S'en suit les autres. Ken est assis, la tête au dessus de son téléphone, écouteurs aux oreilles. Je vais vers lui et lui pique une oreillette pour la mettre à la mienne. Il a l'air content de me voir et je m'assois à côté de lui. Il écoute du Coldplay mais ça ne me surprend pas, je sais qu'il n'écoute pas que du rap dans sa chambre. Je repose ma tête sur son épaule. Il m'avait manqué.)
- Tu peux me laisser le hublot ? (Ken se met à grogner)
- Non ! (Ne soit surtout pas trop gentil devant tes potes, hin ?)
- Je suis sur que Mathieu dira oui lui !
- Rah, c'est bon, t'as gagné !
- Wesh, ma soeur, champagne ? (Je suis vraiment entrain d'accepter une coupe de Doums alors qu'on n'a même pas décollé. Mais d'où a t-il sortit la bouteille et les verres ? L'hôtesse fait une annonce radio pour nous dire de rabattre la tablette) Du coup, il faut qu'on boit nos verres d'un trait (Evidemment. Ma gorge brûle mais au moins ça m'aidera à dormir)
- Tu veux regarder quoi comme film ? (Ken me tend un écouteur et je l'enfile)
Je me réveille recroquevillée sur moi- même. Tout le monde dort. Je dois faire preuve d'agilité et de souplesse lorsque je passe au dessus de Doums pour aller aux toilettes. Je passe devant Mathieu qui est aussi éveillé. Il se lève et me suit. Il y a la queue.
- C'est cool que tu sois là beauté.
- Ne me regarde pas comme ça... Il ne se passera rien entre toi et moi.
- Quand tu me verras torse nu, musclé au bord de la piscine, tu ne pourras pas te retenir.
- Quand tu verras la petite baleine échouée, je suis sur que tu voudras te retenir.
- Arrête ! Je ne suis pas aveugle. (Il remet les mèches de cheveux décoiffées en place autour de mon visage)
- C'est quand tu veux Polak, il n'y a personne chez les hommes (Ken est apparu mal réveillé. On attend tous les deux devant la porte dans le plus grand silence. Il n'y a ni musique ni film pour combler le vide. Il pivote ses yeux vers moi. Je lui souris. La dame sort et je prends sa place)
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Ce que je suis
Fiction généraleA l'origine, un bloc de glace, telle une comète. Elle émerveille de par son caractère. Elle est sublime à l'approche de son étoile. Il, Ken, lui a permis de suivre la bonne trajectoire. Elle a inspiré sa plus belle plume. Je déteste mon prénom, J...