# 26 A TOI A MOI

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J'ai pleurniché dans mon oreiller jusqu'à m'endormir. Je ne veux pas le perdre car au fond, je le crois, lorsqu'il me dit qu'il ne serait pas allé plus loin. Je ne veux pas le changer car je dois assumer que c'est son côté bad boy qui m'a rapproché de lui lorsqu'on s'est rencontré. Mais il y a des limites à avoir, une forme de respect à conserver. Car si cela avait été moi à sa place, il aurait complètement vrillé. Au final, toute cette partie de la soirée me passe presque au dessus car je l'ai largement battu en terme de non- respect.

Il est 12h..il doit être debout...J'enfile une chemise sous ma salopette et prend mon courage à deux mains. Je rentre dans son salon, il n'y a personne. Au studio, personne. Pourtant la porte d'entrée est ouverte. Je retourne au salon et cherche un indice.

- Je suis sur le balcon ! (Il m'a fait peur ! Je traverse la pièce et pousse la porte. Engouffré dans son sweat, clope entre les doigts, il m'analyse du haut en bas avant de reporter son attention sur le voisin d'en face qui arrose ses plantes. Je ne sais pas par quoi commencer)

- Le blond, ça te va bien ... (Il pouffe agacé) Quoi ?

- Tu n'es pas venu pour me parler de mes cheveux...

- Je voudrais m'excuser pour ce que je t'ai dit hier.

- Ça m'a grave blessé... Tu crois que je fais quoi avec toi depuis des semaines ! (Il écrase son mégot sur le rebord du balcon et le jette par dessus la rambarde, ce qui m'exaspère mais je ne dis pas un mot. Il rentre dans la salon et va se servir d'un café. Je le suis en silence) ma carrière est entrain d'exploser et tu crois que j'ai que ça à faire de jouer avec toi ? Parce que honnêtement, si tu n'existais pas, je verrais un peu plus mes parents et ma soeur, mais je te fais passer avant parce que tu comptes.

- Je me suis sentie en danger...(les larmes me montent mais je les retiens au bord. Il me fixe attendant que je m'exprime) ...Hier, quand je déambulais dans le club, je me sentais ridicule... Et puis, vous étiez tous sur votre 31, avec des attitudes de... Dans ma tête, c'était comme une scène de théâtre... Je ne vous ai pas reconnu. Je ne t'ai pas reconnu.

- Voilà pourquoi je ne t'ai pas invité... Je ne t'ai jamais demandé de t'impliquer dans cette partie de ma vie, parce que c'est un milieu compliqué ...pas maintenant, pas dans un début de relation. Et ce qui s'est passé hier confirme que j'ai raison...

-... (Je suis saoulée. Je vais sur le canapé, mon esprit s'en va ailleurs. Je sens le fauteuil bouger. Il s'est assis au bord et tourne la cuillère machinalement dans sa tasse et parfois jette un oeil vers moi)

- Et je suis désolé. (Je pivote ma tête, attentive.) Tu as aussi raison...Je croise plein de gens, je connais du monde, que je prends dans les bras, des hommes, des femmes, des fans, , mais j'aurais du mettre un stop avec elle, car je savais qu'elle me draguait ouvertement et j'ai laissé faire...mon ego...Elle me flattait, c'était pas désagréable.

- Tu es sûr que c'est juste ton ego ?

- Comment ça ?

- Tu n'as peut être pas envie d'être dans une relation ? Je sais qu'on a dit qu'on y allait au jour le jour mais je ne veux pas de relation libre ou un truc du genre...

- Ce n'est pas ce que je veux non plus. Je ne suis pas allé voir ailleurs...

- Ken, j'ai bien écouté tout ce que tu as dit...Mais, je l'ai vu hier...tu étais...toi...tu aimes les femmes, et je ne veux pas t'empêcher de profiter de ta vie. Et je ne veux pas douter à chaque fois que tu poseras ta main sur quelqu'un...

Ce que je suisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant