Point de vue de Jo
Ils vont dormir jusque 13h, je les connais. Je m'extirpe de mon appartement direction la boulangerie. Je veux leur faire plaisir en leur préparant un petit déjeuner royal à base de viennoiseries, café torréfié et jus d'orange pressé. Axel m'a déjà écrit ce matin. En même temps, il bosse tellement qu'il arrive aux cuisine vers 7h en général.
Je lui réponds "Ils restent jusque demain matin. J'ai écris au taf pour poser ma journée. Ils ont accepté exceptionnellement."
Axel semble content pour moi et m'a conseillé jalousement d'aller au pont du Gard, louer les Kayak et pic niquer sur la rivière. C'est une superbe idée, sauf s'ils comptent se lever vraiment à 13h. Je vais les appâter avec l'odeur du petit déjeuner.
Je réapparaît dans le salon et ils n'ont pas bougé d'un centimètre. Ça sent le fauve. J'ouvre en grands la fenêtre. Il faut profiter de la fraîcheur et de la brise du matin. Le bruit de la vaisselle les font gigoter. Je pouffe toute seule de rire en faisant exprès de claquer les portes des armoires. Ils vont me tuer. J'ai plus qu'à laisser les viennoiseries envahir l'air de la pièce.
Je vais dans ma chambre. Ken dort à point fermé. Il a l'air d'être claqué, le pauvre. C'est le rythme effréné des dernières semaines qui commence à retomber. Je n'ai vraiment pas envie de le déranger mais il se reposera encore mieux au fleuve à l'ombre des falaises.
Je m'assois au bord du lit et caresse sa joue. Il transpire. Je déplace ses longues mèches vers le côté. Il râle mais refuse d'ouvrir ses pupilles. J'approche ma bouche de son oreille et murmure "croissant, pain au chocolat, pont du Gard, kayak, baignade, bronzette, tranquilité."
- mmmmhhmm
- mmmhhh c'est ça ! Faut pas qu'on parte tard pour choper le meilleur spot.
- même pas tu me fais un bisoux du matin (quel gamin...je pose délicatement mes lèvres sur sa joue. Les rides du coin de sa bouche apparaissent. Il attrape ma nuque et me fait tomber contre lui, le nez enfoncé dans son cou. Sa peau de bébé me donne envie d'y déposer mes lèvres. Il se mouvoit pour tenter d'apercevoir mes yeux. Je me retire au même moment presque confuse.
- je vais réveiller les autres (il ne dit rien mais ses pupilles sont bien grandes ouvertes)
Je franchit le pas de la porte et surprend Deen entrain de dégommer toutes les viennoiseries.
- hey, mais pense aux autres espèce de goinfre !
- m'en balek.
- ça je sais ! (Je déplace les viennoiseries en signe de protestation. Mekra fait son apparition et on se check. Je luis sers un café et il va s'asseoir au bord de la fenêtre.)
- ça doit te changer de ton 18m2.
- c'est clair que je n'aurais jamais 46m2 à Paris. Ici vous pourriez louer une villa tout entière. Ça ne vous tente pas ?
- tout se passe là haut tu le sais bien ...
- malheureusement, oui.
- tu rentres avec nous même ! (Interrompt Framal alors qu'il avait l'air de dormir à point fermé)
- oui, oui (l'idée de quitter bientôt ce petit coin de paradis ne m'enchante pas trop) ...Bon, et sinon, le programme du jour !
La ballade en kayak est un carnage voir un succès, je ne sais pas trop. En même temps, fallait que je m'y attende avec ces gus. Ils se prennent pour des gladiateurs à se mettre debout et à se donner des coups de pagayes dans les jambes. J'arrache les poils des mollets de Mekra pour qu'il cesse et il me hurle dessus à chaque fois.
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Ce que je suis
General FictionA l'origine, un bloc de glace, telle une comète. Elle émerveille de par son caractère. Elle est sublime à l'approche de son étoile. Il, Ken, lui a permis de suivre la bonne trajectoire. Elle a inspiré sa plus belle plume. Je déteste mon prénom, J...