Une douce chaleur vient effleurer ma joue. J'ouvre mes yeux et des souvenirs de la nuit passée surgissent. Je sens un bras lourd autour de ma taille. Son canapé est si petit que nos pieds pendent dans le vide. On s'est juste endormit là, dans les bras de l'un et de l'autre sans même prendre la peine de monter dans son lit. Je ne sais pas ce que ça veut dire mais je me sens détendue. Je lève son bras et il grogne la tête enfouie dans mon cou. Je tente d'attraper d'un geste cafouilleux mes vêtements au sol, mais je n'ai pas le choix que de sortir nue de dessous sa couette. Il ne se réveille pas plus que ça et j'enfile rapidement mes fringues de la veille.
Je récupère tous mes effets et baisse délicatement la poignée de sa porte. Je jette un dernier coup d'oeil au blond. La bouche grande ouverte, il dort comme une marmotte.
J'ai mis une heure pour rentrer chez moi. J'ai cours ce matin et je sens que je ne vais pas être très connectée. Je franchis le seuil de la cour et j'ai la surprise de trouver Ken, son attention plongée dans son café, assis sur un tabouret en bas des escaliers. Je ris intérieurement en pensant au squat que forment les collègues de Mathieu en bas de son bâtiment et à la reproduction un peu plus huppée de Ken.
Je l'interrompt dans sa rêvasserie.
- Tu as cru que la cour t'appartenait ? (Il sourit en me voyant arriver. Il a l'air éclaté.)
- Ça manque d'ambiance. (Il analyse ma dégaine et ma mine ) T'as pas dormi ici ? (On ne peut rien lui cacher)
- Euh, j'étais chez Lydia. (Vu son expression, je ne suis pas sûr qu'il me croit puisqu'hier je suis rentrée tard avec Mathieu à la résidence, mais il ne réplique pas)
- Je t'offre un café ?
- Volontiers...
Pdv Ken
Je rajoute de l'eau dans le bac de la machine. La petite est entrain de sortir une tasse de café de l'armoire et lorsque je passe derrière elle pour récupérer le sucre, je bloque sur la marque qui se trouve sur son cou. J'avale difficilement ma salive et je me sens d'un coup tout faiblard. Putain, quel est le petit con qui lui a fait ça... Si je lui en parle, je vais mettre un malaise et je ne veux pas gâcher ce moment de tranquillité. Je tente de ne plus la regarder car elle va griller que je fixe ce suçon bien violacé.
- Et Yumi, elle dort ?
- Ouais ! La nuit a été longue. (Ouais, la nuit était carrément lourde et assez sportive. Jo crame mes pensées à cause de ce sourire niais que ces flash- backs réveillent)
- Bon, il faut que je me dépêche, j'ai cours et je ressemble à rien. (Elle avale en quelques gorgées son café) Ah non !! (Elle fait une mine déconfite en remontant ses manches. Un tracé rouge apparaît au bout.)
- Tu t'es blessé ?
- Non...enfin, j'ai juste saigné du nez. Lydia met le chauffage à fond chez elle...(Je ne peux m'empêcher de penser que quelqu'un l'a peut- être cognée. Mais je suis un grand parano. Ça arrive de saigner du nez, comme les suçons dans le cou. Fils de...Je suis jaloux comme un poux. Normal, c'est mon ex).
Je lui demande des nouvelles de sa famille mais en vrai je m'en cogne, je ne pense qu'à ce suçon. Heureusement, elle finit par partir car j'étais à deux doigts de l'engueuler pour ça. J'ai bien le droit de m'en faire pour elle.
18H
Je n'ai pas vu la journée passer. L'agent immobilier et son client viennent de quitter mon appartement. Je les ai laissé visiter, puis l'agent est venu prendre congé. Il vient de m'annoncer que son client posait son dossier et que l'appartement était enfin vendu. Pas que j'avais hâte de le vendre. Mais j'ai besoin de cet argent pour finir de produire nos projets vidéos. Ça va me faire tout drôle de ne plus voir mes gars déambuler dans ces couloirs. Et puis, je m'y sens bien, en sécurité. Les fans croient que je vis encore dans le 15ème ou s'imaginent que je crèche n'importe où dans paris sud. Personne ne viendrait me chercher ici.
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Ce que je suis
General FictionA l'origine, un bloc de glace, telle une comète. Elle émerveille de par son caractère. Elle est sublime à l'approche de son étoile. Il, Ken, lui a permis de suivre la bonne trajectoire. Elle a inspiré sa plus belle plume. Je déteste mon prénom, J...