3 semaines plus loin. J'attends Mathieu en bas de son bâtiment. Je sens qu'on m'épie. Dès que j'ai mis les pieds dans la cour, ils se sont tus, les petits comme les grands. Pourtant, ils ont l'habitude de me voir maintenant. Trois semaines que je passe du temps avec le blond. Il me fait écouter des anciens sons, des nouveaux. Il met toute son énergie à développer ma culture du rap. Et puis, il y a sa mamie qui nous régale de ses petits plats et j'avoue que chaque soir j'ai hâte de venir partager le repas avec les deux. Car ils ne sont que deux. Les mésententes de Mathieu avec ses parents l'oblige à vivre chez sa grand- mère et il ne s'en plaint pas malgré les petites manies de dame âgée. Elle m'a presque adoptée et semble contente d'avoir une présence féminine au sein de son petit foyer. Ils sont si différents et sont pourtant si proches. Elle est si tolérante avec cette boule de nerfs qu'est son petit- fils. Je souris à l'image que j'ai soudainement à l'esprit lorsqu'il dit des gros mots et qu'elle lui claque la nuque pour le reprendre. Et en réponse, il lui sort un petit couplet de rap improvisé et la créativité du jeune homme fait briller de fierté les yeux de la mémé. J'envie en quelque sorte ce lien affectif qui les unis. Mathieu déboule dans le hall en tongs et m'ouvre la porte. Il salut au loin ses potes et nous montons en trottinant jusqu'au 4ème étage. Mamie est assise à la table de la cuisine. Je vais lui faire la bise puis nous nous enfermons dans sa chambre.
- Je suis entrain de bosser un truc là.
- Ok, ne t'arrête pas alors, j'ai des devoirs.
- C'est carré.
Je me cale par terre contre son mini sofa. Sa chambre est petite mais elle est hyper bien arrangée. Son lit en mezzanine lui a permis de créer un petit espace en dessous pour recevoir ses potes. D'ailleurs, je ne les vois jamais et je trouve ça étrange.
- Je peux te poser une question ? (Il tourne légèrement la tête sans dire un mot, puis, attrape sa boite à tabac pour se rouler un nouveau joint. Il attend ma question) Comment ça se fait que je vois jamais tes amis ? Tu as toujours raconté qu'ils squattaient tous chez toi.
- Je les vois déjà toute la journée et puis je veux pas vous mélanger.
- Tu as honte de moi ? (Il rit et entasse minutieusement son herbe le long du papier à rouler.)
- T'es folle. Tu les connais pas ces fous. Tu voudras plus venir après.
- C'est bon, je suis pas chiante.
- C'est pas ça...
- Allez, présente un peu.
- Ils vont me saoûler encore plus après...
- Pourquoi ils te saoûleraient ?
- Bah, une meuf, chez moi, avec qui je baise pas...ils aiment pas trop l'idée. Ils pensent que tu te fous de ma gueule.
- Ils sont sérieux ? On n'a pas le droit d'être amis ?
- Tu vois ? je t'avais dit.
- C'est pour ça qu'ils me regardent tous de travers ?
- Ils ont juste pas l'habitude. Laisser couler.
Pdv mathieu
C'est vrai qu'elle me plaît. Mais je ne peux pas faire n'importe quoi avec elle. Je me ferais désosser. Il paraît que la patience est mère de sûreté.
Depuis qu'elle est là tous les soirs quasiment, je n'ai même plus envie de foutre mon zguegue ailleurs. Sa présence m'oblige à me tenir à carreau. Mais ça ne peut pas durer éternellement, je vais finir par lui sauter dessus, lui empoigner sa chevelure et lui montrer ce que c'est le plaisir. Putain... Je suis un gros dégueulasse. Je parle de l'une des nôtres. Je peux pas penser à elle comme ça.
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Ce que je suis
Tiểu Thuyết ChungA l'origine, un bloc de glace, telle une comète. Elle émerveille de par son caractère. Elle est sublime à l'approche de son étoile. Il, Ken, lui a permis de suivre la bonne trajectoire. Elle a inspiré sa plus belle plume. Je déteste mon prénom, J...