Avalon Pendragon - fille de Severus Snape

Chapitre 17 - Derrière les murailles d'Avalon

Depuis le nombre d'années où Avalon utilisait l'occlumancie pour se protéger du monde extérieur elle avait eu le temps d'y construire un véritable domaine. En l'occurrence il s'agissait d'un grand manoir à l'architecture gothique dont la façade de pierres blanches était à moitié mangée par la végétation environnante. Les pensées sombres de la jeune femme avaient fait apparaître de la neige dans les jardins pourtant fleuris , c'est donc les pas craquants sous la neige que Severus Snape avançait à la recherche de sa fille dans un monde qu'il visitait pour la première fois. Dans l'esprit de sa fille. 

Il devait bien admettre que ca capacité en occlumencie était incroyable et presque effrayant... 

Il finit par la trouver assise sur un banc de pierre grise portant une grande robe d'un vert très sombre avec des broderies noires sur le bustier. Il était étonné de voir que la jeune femme avait réussi pareil tour d'occlumancie et inquiét de ne pas réussir à la sortir de son monde. Elle était bloqué dans son esprit.  Néanmoins il ne put que constater de l'état mental dans lequel se trouvait sa fille au vu de l'air glacial environnant. Il la regardait depuis plusieurs minutes, elle lui semblait tellement fragile, comme une poupée de porcelaine sur le point de se briser. Des larmes semblaient avoir dévalé de ses yeux à son cou, et son regard animé par la peur.

Soudain un bruit dans les buissons surprit le sorcier, la jeune femme semblait savoir de quoi il s'agissait et la peur aux trousses courut se réfugier dans le manoir. Severus y vit une sorte de brume noire la suivre et courut la rejoindre, tout en se posant mille questions sur l'apparition de cette chose qu'il n'avait jamais vue.

En poussant les portes du manoir Severus aperçurent sa fille gravir rapidement les marches en pierres de l'escalier, troublé par la vision que l'intérieur du manoir lui donnait il fit un arrêt de quelques secondes pour admirer les détails créés par l'esprit de la jeune femme. La pierre des murs était mélangée à du bois d'un brun foncé dessinant des arcades et entrelacements rappelant la végétation. Des tableaux étaient présents sur les murs, leurs cadres en bois ouvragés été recouvert d'or et les peintures représentaient majoritairement des paysages, il reconnut en montant les escaliers un portrait d'Adriel entouré d'autres visages qui ne lui étaient pas familiers.

Arriver à l'étage il chercha Avalon mais ne la trouva pas et aucun bruit dans l'habitat ne laissé deviner sa position. Il chercha longtemps, probablement plus d'une heure. Quand il était sur le point de rebrousser chemin il ouvrit une porte, et ce qu'il y vit ne fût pas ce à quoi il s'attendait.

La pièce était baignée d'une faible lumière due à la seule fenêtre qui était recouverte de crasse. Le parquet grincé sous ses pieds, certaines lattes de bois étaient dangereusement abîmés et laissé voir des clous rouillés. Recroquevillée dans un coin une masse noire tremblait, le visage caché par de longs cheveux noirs. Les bras entourant ses jambes laissaient apercevoir des bleues sur les avant-bras et les jambes, qui contrasté sur la peau cadavérique de la silhouette. Soudain la tête de la petite chose se releva, laissant Severus en êta de choc. Il s'agissait de sa fille, elle devait probablement avoir cinq ou six ans tout au plus, et semblait terrifiée de sa présence.

-S'il vous plaît monsieur ne me faite pas de mal.

La petite voix de l'enfant lui était parvenue dans un murmure craintif, comme un animal prit au piège. Severus avança doucement afin de ne pas effrayer davantage l'enfant. Il constata qu'elle devait être sous-alimentée pour être aussi maigre, et aux vues des différentes couleurs de ses bleues, qu'il s'agissait d'un traitement régulier et non d'accident. Il s'abaissa au niveau de la fillette, lui tendit une main et essaya de donner le plus d'humanité et de chaleur possible dans sa voix.

- Je ne vais pas te faire de mal, je suis là. Qui veut te faire du mal ?

Severus avait beau savoir qu'il s'agissait d'un fragment de souvenir, il ne pouvait pas s'empêcher de vouloir la protégée, la vision lui rappelant cruellement certains moments de sa propre enfance.