La jeune femme avait passé en revue les événements de sa vie et les enjeux actuels. Son arrivée prématurée à Ilvermorny, sa couverture pour protéger son père, les tourments qu'elle avait endurés à l'orphelinat, tout cela se bousculait dans sa tête. Elle envisageait cette réunion avec une série de questions, cherchant à deviner les mouvements de chacun pour mieux les contrer.
Trois coups frappés à la porte rompirent ses pensées. Avalon se redressa, consciente que le moment était venu. Elle ouvrit la porte pour se retrouver face à Kingsley Shacklebolt, le même homme qui l'avait escortée au ministère plus tôt dans la journée.
Kingsley : "Êtes-vous prête à rencontrer votre père, mademoiselle?"
Avalon le dévisagea. Malgré son apparente assurance, des nuances de doute et d'inquiétude perçaient dans sa voix, révélant sa propre appréhension quant à ce qui allait suivre.
Avalon : "Ai-je seulement le choix?"
La réplique froide et calme d'Avalon surprit Kingsley, mais il garda son sang-froid. Ils descendirent les escaliers grinçants, chaque marche semblant résonner l'incertitude qui régnait en eux. En bas, une assemblée d'hommes et de femmes les attendait, leurs regards curieux et méprisants rivés sur Avalon. Elle perçut immédiatement son père parmi eux, un homme grand et maigre, le visage pâle et angulaire, ne lui accordant aucun regard. Elle savait que ca ne pouvait être que lui.
Le cerveau d'Avalon tournait à plein régime, enregistrant chaque détail. La cuisine où se déroulait la rencontre était immense, dominée par une longue table en bois sombre rectangulaire. La cuisine rectangulaire s'ouvrit devant Avalon, plongée dans une obscurité profonde. Les murs étaient revêtus de pierres anciennes, luisant faiblement sous la lueur vacillante des bougies disposées çà et là. Une grande table en bois sombre, taillée avec une précision artisanale, trônait au centre de la pièce. Ses contours rectangulaires semblaient avoir été sculptés par une main experte, témoignant d'une époque lointaine
Face à elle, au bout de la longue table, Albus Dumbledore, vêtu de ses lunettes en demi-lune et caressant sa barbe argentée, l'observait avec curiosité.
La jeune femme s'installa sur la chaise offerte. Une femme rousse, légèrement rondelette, lui tendit une tasse de thé, qu'elle accepta d'un léger mouvement de tête. Dumbledore prit la parole.
Albus : "Bonjour Avalon, je suppose que tu sais qui je suis et tu dois te demander pourquoi autant de mystère autour de ton arrivée parmi nous."
Avalon préféra garder le silence, ne voyant aucune utilité à confirmer ses dires.
"Voldemort est de retour et nous devons être prudents. Ta présence ici n'était pas prévue dans notre stratégie face à lui, mais si Merlin t'a guidée jusqu'à nous, il y a une raison. Je comprends que cela puisse être déstabilisant de rencontrer ton père entourée d'étrangers te scrutant. Nous prenons la sécurité de chacun, y compris la tienne, très à cœur. J'espère que tu le comprends."
"Oui, je comprends."
Sans être bavarde, elle n'avait pas l'intention de faciliter les choses. Elle comptait bien jouer de ses atouts pour contrôler la situation.
"Que sais-tu sur ton père, Avalon?"
"Je sais qu'il est professeur de potions dans votre école, directeur de la maison Serpentard, ancien Mangemort et espion pour votre compte. Considéré comme un jeune prodige, il est pourtant distrait au point d'oublier parfois de porter des gants lors de l'utilisation de poudre de scarabée, comme en témoigne la couleur de ses doigts actuellement."
Les mains du dénommé Severus Rogue se cachèrent rapidement sous la table, son regard lançant des éclairs. Si Avalon cherchait à attirer son attention, elle avait réussi. Un silence pesant s'installa, ces moments inconfortables où chacun est pris au dépourvu. Avalon savourait cet instant, consciente qu'une négociation efficace exigeait de ne montrer aucune faille.
"Autre chose?" lança-t-elle.
Certains esquissèrent des sourires en coin, mais derrière son apparente tranquillité, Albus Dumbledore faisait tourner les rouages de son esprit. Lorsqu'il reprit la parole, ce n'était pas pour en apprendre davantage sur elle ou pour se féliciter d'avoir identifié son père en un clin d'œil. Non, Dumbledore avait décidé de jouer cartes sur table, étonnant tout le monde à la table, sauf peut-être Avalon.
"Vous êtes manifestement bien renseignée. Pour être honnête avec vous, votre père est toujours un espion et votre présence pourrait compromettre beaucoup de choses. Nous avons réussi à cacher ta découverte, mais pour préserver cela, et pour la sécurité de tous, je crains que tu ne puisses terminer tes études à Poudlard pour le moment, ni vivre chez lui. Je comprends que cela soit difficile à accepter, mais je suis sûr que tu le comprends. Bien sûr, nous ne te laisserons pas livrée à toi-même, tu pourras vivre ici, chez Sirius Black. Ne t'inquiète pas, il n'est pas un fou dangereux comme certains journaux l'ont laissé entendre. Il est de notre côté, dans l'intérêt de tous. J'aimerais conclure un accord magique avec toi."
À cet instant, Avalon se dit que la situation ne pourrait pas être plus parfaite pour obtenir ce qu'elle désirait.
"Je comprends. Pourvu que vous sortiez un parchemin. Je m'engage à ne pas divulguer l'identité de mon père, à ne pas fréquenter Poudlard en tant qu'élève, à rester discrète et à ne rien divulguer qui pourrait compromettre votre lutte contre Voldemort. J'accepte de vivre ici. Cependant," ajouta-t-elle en laissant un blanc, fixant Dumbledore, "en échange, vous me permettrez de quitter cette maison au moins une fois par semaine, et de transformer une pièce en mon laboratoire de potion personnelle."
Les dés étaient jetés, songea Avalon. Étrangement, un silence total régnait, Dumbledore scrutait profondément la jeune femme.
"Cela me semble raisonnable. Y a-t-il autre chose que tu désires?"
"Oui, une dernière requête, ou plutôt une question. N'a-t-on jamais dit à Dumbledore que tenter de lire grossièrement dans l'esprit d'une jeune femme était impoli ?"
Bien qu'Albus Dumbledore eût gardé une expression impassible, Avalon put discerner un léger étonnement dans ses yeux. Il ne s'était probablement pas attendu à ce qu'elle réagisse de cette façon à sa tentative de legilimency. Un silence subtil flottait dans la pièce, bien que Dumbledore eût l'habitude de dissimuler ses réelles intentions, il semblait que cette fois-ci, il avait été percé à jour.
Albus : "Tu sembles avoir un certain talent pour déceler les intentions, Avalon. Mais comme tu l'as si habilement souligné, l'impolitesse de mon intrusion dans ton esprit ne te libère pas de notre arrangement. Cependant, je suis prêt à accepter cette condition supplémentaire à nos termes si elle te satisfait."
Avalon se contenta d'acquiescer d'un léger signe de tête. Elle savait pertinemment que cet accord n'était pas seulement pour elle, mais qu'il servait également les intérêts d'Albus Dumbledore et des siens.
Albus : "En ce cas, je te présente le parchemin scellant notre engagement."
Dumbledore fit apparaître un parchemin d'un geste habile de sa baguette. L'encre s'y dessina progressivement, formalisant les termes de l'accord. Avalon parcourut rapidement le document avant de poser sa plume pour y apposer sa signature. Une fois cela fait, la feuille se plia d'elle-même, comme si l'accord prenait vie.
Albus : "Avalon, bienvenue dans la demeure de Sirius et maintenant la tienne. Je te laisse entre les mains de Sirius Black qui saura t'accueillir comme il se doit et t'accompagner dans ta nouvelle vie parmi nous."
Sur ces mots, Dumbledore quitta la table avec élégance, laissant derrière lui un sentiment de mystère et d'autorité indéniable.
VOUS LISEZ
Avalon Pendragon - fille de Severus Snape
FanfictionL'histoire avait été mise hors ligne le temps que je modifie et avance l'histoire, elle n'est pas encore complétement finie, mais voilà la nouvelle version ! A partir du chapitre 9 : Un nouveau chapitre par jour. Avalon Pendragon, jeune fille de 16...