Avalon Pendragon - fille de Severus Snape

Chapitre 31- Vengeance

Dans la vengeance, comme dans l'amour, la femme est plus barbare que l'homme.

Par-delà le Bien et le Mal - Fr. Nietzsche

Les prémices du printemps se faisaient ressentir, apportant avec eux une douceur dans l'air et marquant le début du renouveau de la végétation. Les journées s'étiraient progressivement, reflétant le changement de saison, et cette transformation extérieure semblait également influencer l'humeur d'Avalon. La jeune femme vivait depuis plusieurs mois sur l'île, où elle avait développé des routines qui s'accordaient avec les rythmes naturels du lieu.

L'une de ces habitudes était de traverser la baie en bateau chaque lundi pour se procurer ses provisions alimentaires, une tâche qui lui rappelait ses escapades passées dans les rues de Londres. De même, elle s'était prise au jeu de courir en womatou, libérant ainsi l'énergie animale qui bouillonnait en elle. Ce qui avait commencé comme un simple exutoire s'était transformé en un besoin essentiel, une manière de ne pas réprimer sa part animagus.

Par ailleurs, Avalon avait développé une petite habitude lors de ses visites sur le continent irlandais. Non pas par nécessité financière, mais plutôt par le plaisir coupable d'utiliser ses dons de womatou pour obtenir des réductions auprès des commerces. Elle veillait cependant à agir avec précaution, consciente de ne pas causer de tort aux âmes innocentes. Cette pratique restait teintée d'un amusement discret, et elle faisait toujours en sorte de rester discrète pour éviter d'être découverte.

Elle envoyait également fréquemment des potions aux jumeaux Weasley, qui avaient créé un petit réseau de farces et attrapes. Avalon avait commencé à les aider alors qu'elle était encore à Londres, réussissant à négocier un accord avec eux. Cet arrangement lui assurait un petit revenu tout en bénéficiant d'une certaine protection pour ne pas être prise par l'Ordre. En échange, les jumeaux lui fournissaient toutes les informations qu'ils pouvaient obtenir, même les détails les moins significatifs.

C'est grâce à ces informations fournies par les jumeaux que Avalon avait maintenant un invité chez elle. Bien sûr, les jumeaux ignoraient ce que leurs indications avaient déclenché, et il était sans aucun doute préférable que cela reste ainsi. Sinon, Avalon aurait dû expliquer pourquoi un homme hurlait à la mort dans le sous-sol de son petit manoir depuis plus de trois semaines.

Bien que la mort de Nashoba ait éveillé en Avalon un goût certain pour la vengeance, elle n'avait pas oublié sa promesse envers lui. C'est pourquoi elle détenait un certain loup-garou comme prisonnier. Au départ, elle avait eu du mal à résister à l'envie de le tuer sur-le-champ une fois capturé, mais elle avait finalement revu ses priorités. Transformant le loup-garou en cobaye pour ses recherches sur la lycanthropie, Avalon s'était montrée impitoyable. Elle avait trouvé un moyen de lui faire payer la mort de son ami tout en progressant considérablement dans ses études. Les cris de douleur et d'effroi de Greyback pendant la pleine lune résonnaient encore dans sa mémoire, une satisfaction cruelle teintant son regard à chaque souvenir de cette expérience.

Descendant dans la cave, elle put voir un homme, moitié loup, moitié homme, souffrant le martyre, certains membres de son corps ayant des inclinaisons peu naturelles. Le prisonnier lui avait plusieurs fois demandé d'abréger ses souffrances, ne recevant pour seule réponse qu'un sourire de satisfaction de la part de sa geôlière.

Avalon se félicitait de n'avoir jamais voulu tester certaines de ces potions les plus prometteuses directement sur Nashoba. Bien qu'elle éprouvât un certain plaisir à voir se tordre de douleur Greyback, elle savait que cela aurait été différent si, à la place du monstre, elle avait vu son ami.