Avalon Pendragon - fille de Severus Snape

Chapitre 33 - L'épopée sauvage

Voilà deux semaines qu'Avalon rendait visite à Sirius chaque jour dans le plus grand des secrets. Les deux amants n'étant pas doués pour parler de leurs sentiments, ils se consacraient surtout sur leur désires l'un pour l'autre. Rencontrant pour la première fois de sa vie une amante animagus et qui de plus avait beaucoup d'énergie animale, Sirius découvrait avec une passion non feinte, le lâchée prise. En effet, aussi longtemps qu'il s'en souvenait chaque femme qu'il avait eu le plaisir de voir partager sa couche, lui semblait fragile. Bien entendu ce n'était en rien péjoratif, mais même adolescent, Sirius retenait ses ardeurs de peur d'être trop animal, trop sauvage avec ses partenaires. Même les premières fois avec Avalon avaient été empreintes d'une certaine retenue, alors même qu'il n'avait pas eu de femme dans son lit depuis douze ans. C'est Avalon qui avait mis fin à cette pseudo retenu, depuis qu'ils c'étaient retrouvés, chaque rencontre avait été empreinte d'un peu plus de lâcher prise que la précédente rencontre, finissant par arrivée à l'état actuel des choses, que Sirius avait affectueusement renommé "l'épopée sauvage".

Ils leur arrivaient même quand ils étaient absolument certains que personne ne viendrait de la journée de se balader nu à travers les étages, se courant en riant l'un derrière l'autre, comme une chasse où il n'y avait que deux prédateurs, n'essayant pas de restreindre qui ils étaient. Aucun des deux n'osait le dire à l'autre, mais pourtant c'était bien la première fois pour l'un comme pour l'autre qu'il se sentait aussi connecté tant sur le plan sexuel que mental. Après l'amour ils se retrouvaient souvent dans les bras l'un de l'autre, regardant tanto le plafond tanto le visage encore plein de sueur de l'autre, et dans ses moments la ils arrivaient à parler. Ils parlaient même beaucoup, se découvrant chaque jour un peu plus, néanmoins certain sujet resté tabou, ils ne parlaient jamais de Dumbledor, du départ d'Avalon, de leurs sentiments l'un pour l'autre, du lieu de vie d'Avalon, d'Adriel -qui était devenue un grand sujet de jalousie de la part de Sirius- et pour finir, ce dernier n'avait jamais avoué à Avalon avoir vu -en compagnie de certaines personnes- des images de sa vie, probablement les plus violentes. Pourtant Sirius avait beaucoup de questions, il voulait savoir combien de tant elle était resté dans le coma, si le jeune Tokela aller bien, et surtout comment elle allait elle. Une partit de lui avait également envie de voir l'animagus de la jeune femme de ses propres yeux. Mais plus le temps passé, plus il lui devenait difficile d'en parler à la jeune femme. Il se doutait bien que ça finirait par lui retomber dessus, que plus il attendait, plus l'annonce serait compliqué.

Et puis un jour, Avalon arriva avec une mine épouvantable, des cernes sous les yeux, le teint blafard, le regard empreint d'une grande douleur. C'est à ce moment-là qu'il eut le déclic, ils étaient le jour de l'anniversaire de la mort de Nashoba. N'ayant pas besoin de parole, Sirius enveloppa Avalon de ses bras protecteurs, l'emmenant dans le salon. Assise sur ses genoux, la tête dans le cou de l'animagus, la jeune femme pleurait doucement.

Après plusieurs heures Avalon finit par se détacher de Sirius, le regard fuyant, comme gêner de ce laissé autant aller. L'homme prit le menton de la jeune femme entre ses doigts de façon à encrer son regard dans le sien. -Hey, ça va Avalon, c'est moi. La voix de Sirius était douce et grave, apportant suffisamment de chaleur à la jeune femme pour qu'elle puisse maintenir le regard.

-Merci Sirius. Aujourd'hui ce n'est pas un bon jour...

-Je sais... Tu veux en parler ?

- Je ne serais pas par où commencer ...

Sirius savait qu'il n'y avait pas de pire moment pour lui avouer sa découverte, mais peut-être pourrait-il l'aider ?

-Avalon ... Je dois te dire une chose importante. Tu vas surement me maudire de ne pas avoir osé te parler de ça avant. Et crois- moi que j'ai essayé ... Mais j'avais trop peur de te perdre, que tu partes à nouveau et que je ne te revoie plus jamais... Après ton départ, Dumbledore a contacté ton ancien directeur, monsieur Fontaine, un sacré personnage qui semble beaucoup t'aimer. Il faut dire qu'il nous à tous bien engueulé sur la manière dont nous nous sommes comporté avec toi. Il y a juste ton père qui a été un peu épargné... À un moment donné sa poche a comme vibré, il en a sorti une boule prophétique. La prophétie te concernait toi, mais il semblerait que la présence de ton père les réveillait. Et sans trop savoir comment une brume nous a enveloppé. Plutôt que de nous montrer ton futur nous avons vu ton passé. Notamment des souvenirs en compagnie de Nashoba, d'avec Adriel ... et ... Nous avons vu l'attaque.

Avalon avait le regard baissé, ne parlant pas Sirius commença à s'inquiéter. Il l'avait imaginé lui crier dessus, lui lancer un sort ou autres, mais certainement pas de rester lui semblait il si calme. 

- Avalon ? Tu vas essayer de m'arracher les yeux ?

-Non ... J'aime bien tes yeux...

Soulager était un euphémisme tant Sirius était content qu'elle lui parle calmement et même avec un petit sourire. 

-Sirius ... Tu as vu ... Comment Nashoba est mort ?

-Oui ... Grey Back ... il finira par devoir payer sa dette. Tu sais c'est lui aussi qui a transformé Remus...

-J'ai tellement envie de le tuer aujourd'hui ...

-C'est normal. D'après les informations de l'ordre il a disparu depuis un moment. Ton père n'entend plus parler de lui, et ça contrarie beaucoup Voldemort. 

-Il se venge sur mon père?!

-Pas plus qu'a la normal je crois, pourquoi ? 

-Ça reste mon père Sirius...

-Je t'ai aussi vue commencé à te transformer en animagus. Et hypnotisé le jeune Tokela. Il va bien ?

-Oui. Tokela a survécu. Heureusement. Donc tu sais que je ne suis pas une araignée...

-Non tu n'es définitivement pas une araignée... Et je dois t'avouer que je rêve de te voir transformé ... c'est même devenue une obsession. Mais dis-moi, tu ne m'en veux pas ? 

-J'aurais préféré le savoir avant. Mais dans le fond je comprends aussi que ce ne soit pas facile de dire à une personne que tu as vu beaucoup de choses sur son passé... Et puis tu es devenue trop important dans ma vie pour que je laisse mon passé se mettre entre nous. 

Pour la première fois Sirius découvrait qu'Avalon pouvait rougir. Et le fait de savoir qu'elle tenait à lui réveilla son courage de Gryffondor. Attrapant son visage en coupe, il l'embrassa en y mettant tous les sentiments qu'il avait trop peur de lui avouer de vive voix.

-Avalon ... Tu es tellement parfaite à mes yeux. Un jour je t'ai dit que tu serais ma perte, mais je crois que tu es aussi beaucoup plus que ça. Je n'ai jamais rien ressentit pour personne d'aussi fort que les sentiments que j'ai pour toi. Et s'il n'y avait pas la guerre je t'emmènerai partout avec moi pour que le monde sache que tu es à moi comme je suis à toi. Mais nous sommes en guerre, je suis considéré comme officiellement responsable de la mort de James et Lily. Et il y a peu de chances de chance pour que ca change, même si on attrape Peter. Alors je me dis que je n'ai pas le droit de te dire comment chaque seconde loin de toi est une souffrance. Que tu mérites mieux que moi. 

Sirius avait fini sa tirade en regardant le sol, et Avalon avait des larmes silencieuses qui dévalaient son visage. 

-Et ce que moi je veux Sirius, tu y as pensé ?

-Je suis trop vieux, trop abimé, trop recherché...

-Trop parfait. Sirius regarde moi je tends pris. Tu sais tout comme moi que la vie peut s'arrêter à n'importe quel moment. Alors faisons ce qui nous rend heureux. Et pour moi mon bonheur c'est tes bras. Alors réfléchi Sirius. Parce que si tu le veux vraiment, je suis à toi. Si tu le veux vraiment Sirius, ça sera toi et moi jusqu'au bout. Mais pour ça tu dois me promettre que l'on ne se cachera jamais rien. Que même si je sais me défendre toute seul, tu sauras capable de me défendre, notamment devant Dumbledore, et que jamais tu n'accepteras une mission sur moi. Si jamais tu peux faire sa Sirius, moi je serais capable de te défendre devant mon père, de te soutenir dans les bons comme dans les mauvais moments, et de tout te dire. Si jamais tu le veux vraiment Sirius, Il n'y aura plus qu'un simple toi et moi, il y aura un nous. 

Regardant Avalon, Sirius sut que sa vie aller prendre un tout nouveau tournant. 

-Je reste convaincu que tu mérites mieux, tu sais à ton âge j'étais vraiment beau...

-Tu es toujours beau Sirius...

-Très bien, nous sommes donc ...

-En couple ?

Les deux animagus se regardaient avec un petit sourire. C'était à la fois terrifiant, et en même temps terriblement excitant .

-Tu restes dormir ?

-Dormir ?

-Je peux trouver d'autres occupations si dormir ne te conviens pas ...

-J'ai hâte de voir ça ....