Sirius fixait la jeune femme devant lui, son regard l'intriguait, et sa bouche semblait l'appeler irrésistiblement. Il se sentait captivé par elle, comme sous son emprise. Sa voix, bien que froide et dure, avait résonné à ses oreilles avec une douceur singulière. Rarement une femme n'avait eu un tel effet sur Sirius Black.
Cependant, ne se laissant pas déstabiliser, il lui répondit, esquissant son célèbre sourire en coin :
« Eh bien, ne te moque pas de moi, mais il paraît que j'ai eu, enfin, pas vraiment moi, mais mon vieux moi plutôt. Tu sais ce que j'ai eu ? »
« Mhhhh, rajeunissement et perte de mémoire... »
« Et bien, figure-toi que d'après Remus, j'étais fou amoureux de cette fille avant. À coup sûr, un mélange de mes dix ans de prison et peut-être même qu'elle m'avait donné une potion pour que je tombe si bas... »
« Et donc ? »
« Donc, elle est toujours folle de moi, je m'amuse un peu avec elle, et une fois bien haut dans le ciel de l'amour, je la laisse tomber ! »
La jeune femme n'avait pas l'air très réceptive à la réponse de Sirius. Ce dernier, malgré tout, semblait méprendre la situation et continua à s'enfoncer davantage.
« Mais ne t'inquiète pas, une fois ma petite plaisanterie terminée, je suis entièrement disponible pour des yeux aussi magnifiques que les tiens. »
« Ça ne va malheureusement pas être possible... »
« Et pourquoi ça ? Tu penses que je n'arriverais pas à te conquérir ? Tu doutes de mon charme ? »
La jeune femme se rapprocha lentement de Sirius, tel un prédateur sur le point de fondre sur sa proie. Ses hanches se balançaient gracieusement, sa robe noire à fines bretelles dansant légèrement dans la brise nocturne. Elle était absolument ravissante, avec un soupçon de séduction. Elle continua à s'approcher jusqu'à être tout près de Sirius. Puis, elle se pencha à son oreille, pressant légèrement sa poitrine contre le torse du jeune homme.
Complètement sous son emprise, Sirius resta immobile, imprégné de son parfum qui lui semblait étrangement familier, bien qu'il ne puisse pas le placer. La jeune femme lécha sa joue et mordilla son lobe d'oreille, éveillant en lui des désirs brûlants.
À l'instant où il s'apprêtait à reprendre le contrôle de la situation et à la plaquer contre le mur pour l'embrasser, elle lui susurra à l'oreille ces mots cinglants.
« Allons, Sirius, ce n'est pas de sex-appeal dont tu manques, c'est d'intelligence. Il semblerait que tu avais raison quand tu me disais que ton ancien toi d'il y a dix ans ne m'aurait pas plu. »
Realisant lentement que la situation ne tournait pas à son avantage, Sirius tenta de reculer. Malheureusement, Avalon fut plus rapide et saisit fermement son entrejambe.
« Ha !!! »
« Allons, allons, tu voulais jouer, n'est-ce pas ? » dit-elle d'un ton moqueur. « Tu as peur ? »
« Bien sûr que non ! » s'écria Sirius. « Tu es juste complètement folle ! »
Sirius resta sans voix devant les paroles cinglantes d'Avalon. Il écouta en silence, laissant chacun de ses mots pénétrer profondément dans son esprit. Elle avait raison, tellement raison. Il sentit une douleur lancinante s'installer dans sa poitrine, la réalité de ses actions le frappant de plein fouet.
« Oui, en effet, tellement folle que j'ai tué une dizaine de Mangemorts pour te sauver », poursuivit Avalon d'une voix calme mais chargée d'une autorité incontestable. « Enfin, sauver, c'est un bien grand mot, vu ce qu'il reste de toi : une jolie carapace vide, qui souffre, parce que ça fait mal, Sirius, hein ? De perdre son meilleur ami, son frère ? »
Les mots de Sirius restèrent coincés dans sa gorge alors qu'il essayait de trouver une réponse, mais Avalon ne lui en laissa pas le temps.
« Alors, comme un abruti de première, tu t'es dit que "jouer", comme tu dis si bien, serait un bon remède face à la douleur qui te broie le cœur ? Seulement voilà, je ne suis pas une petite chose fragile, et que ce soit moi ou mon père, je te conseille vivement de ne pas nous chercher. N'oublie pas qui fait les potions de Remus, qui protège ton filleul parce que toi, tu n'en es pas capable... La vie, ou plutôt moi, t'avons donné une seconde chance, tâche de ne pas la foutre en l'air, car ce que la nature te donne, elle peut le reprendre... »
La question de Sirius résonna faiblement dans le silence qui suivit.
« C'est des menaces ? »
Un doux sourire éclaira les lèvres d'Avalon.
« Bien sûr que ce sont des menaces, Sirius », répondit-elle avec fermeté. « Tu n'as pas grand-chose, et pourtant tu t'évertues à perdre le peu qu'il te reste. Tu es pitoyable. Je connais la douleur qui te ronge, je la connais bien. Mais je refuse d'en être la cible. Alors choisis avec précaution tes actes et tes paroles, car ton ego est une arme bien trop faible face à ce que je peux te faire... »
Sirius était complètement abasourdi, un tumulte d'émotions s'affrontait en lui, comme une tempête intérieure déchaînée. La colère, la peur, la tristesse, le dégoût de lui-même et d'elle-même se mêlaient dans un chaos inextricable. Il se sentait comme pris dans un tourbillon, incapable de distinguer une direction claire à suivre.
Puis, soudain, elle retira sa main de ses parties intimes, se détachant de lui avec une aisance déconcertante. Elle plongea son regard dans le sien, et ses paroles, empreintes d'une douceur teintée de mélancolie, résonnèrent dans l'obscurité de la nuit.
« Tu sais, je t'ai vraiment aimé », murmura-t-elle d'une voix à la fois tendre et grave. « Toi comme moi, nous ne l'avons jamais vraiment dit, mais nous nous aimions et nous étions heureux. La mort de nos amis, partagée, devenait plus douce, plus supportable. Nous nous comprenions sans avoir besoin de nous parler... Mais je suis obligée de me rendre à l'évidence, tu es mort. Alors, ne me cherche pas, car si la douleur te rend agressif, sache que tu n'es pas le seul à ressentir ce besoin de tout détruire. Et que tes beaux yeux pourraient être une cible de choix pour ma propre douleur... »
Après ces paroles chargées de sens, elle tourna les talons et regagna l'intérieur, laissant Sirius dans un état d'abasourdissement complet. Il respira profondément l'air frais de la nuit, réalisant que le jeu ne faisait que commencer, désormais qu'il avait en face de lui un adversaire redoutable...
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Avalon Pendragon - fille de Severus Snape
FanficL'histoire avait été mise hors ligne le temps que je modifie et avance l'histoire, elle n'est pas encore complétement finie, mais voilà la nouvelle version ! A partir du chapitre 9 : Un nouveau chapitre par jour. Avalon Pendragon, jeune fille de 16...