Avalon Pendragon - fille de Severus Snape

Chapitre 23 - Les couleurs de l'automne

Les arbres, parés de leurs plus belles parures automnales, offraient aux passants un véritable ballet de couleurs chaudes et envoûtantes. Les feuillages rougeoyants se mariaient harmonieusement avec les teintes orangées et dorées des frondaisons environnantes, créant une symphonie visuelle éblouissante.

Chaque feuille semblait peindre le paysage d'une palette unique, chaque branche se parant d'une auréole flamboyante. Les reflets du soleil dansant à travers ce dégradé naturel projetaient des ombres chatoyantes, transformant les rues en un véritable tableau vivant.

Halloween approchait à grands pas, et la ville se métamorphosait lentement pour accueillir cette célébration magique. Sur les porches des maisons, les citrouilles sculptées exhibaient fièrement leurs visages grimaçants, illuminées par des bougies vacillantes.

Les boutiques arboraient des décors ensorcelants, mêlant toiles d'araignées artificielles, sorcières suspendues et guirlandes de citrouilles. Les vitrines s'animaient de squelettes dansants, de chauves-souris en papier et de chaudrons fumants, plongeant la ville dans une atmosphère à la fois mystérieuse et festive.

Les enfants commençaient à sillonner les rues, discutant avec excitation des déguisements qu'ils arboreraient pour la nuit magique à venir. Chaque coin de la ville semblait vibrer d'une énergie particulière, prête à embrasser l'esprit envoûtant et jovial de cette célébration empreinte de mystère.

Si Molly Weasley commençait à tricoter des écharpes et des bonnets pour sa famille afin qu'ils ne prennent pas froid, Avalon et Sirius avaient, quant à eux, trouvé une manière parfaite de se réchauffer sous la couette. Une douce routine s'était installée ; le lundi, Avalon passait la journée à l'extérieur, parfois en compagnie de son père lorsqu'il pouvait s'absenter de son poste à Poudlard, sinon seule avec un livre dans un parc ou dans un café, dégustant une tasse de thé brûlante. Quelle que soit la situation, elle ne rentrait jamais tard, rejoignant Sirius avec de quoi bien manger pour le soir.

Du mardi au vendredi, elle partageait ses journées entre ses recherches en potion et les bras réconfortants de Sirius. Leur complicité grandissait au fil du temps, tissant des liens indestructibles entre eux. Chaque échange, chaque moment passé ensemble semblait consolider un peu plus ce lien si particulier qui les unissait.

Le week-end, Remus était souvent présent. Il avait fini par deviner ce qui se tramait entre son ami et Avalon, mais il n'avait fait aucun commentaire. D'une part, parce qu'il voyait Sirius revivre et cela n'avait pas de prix à ses yeux. D'autre part, il était lui-même récemment engagé dans une relation avec une jeune femme plus jeune que lui, qui n'était autre que la cousine de Sirius, nommée Nymphadora Tonks.

Les interactions entre les quatre membres de cette petite famille improvisée étaient empreintes d'une douceur et d'une compréhension tacite. Chacun trouvait sa place, se soutenant mutuellement, formant un cercle de confiance et de réconfort au sein duquel les rires, les discussions enflammées et les moments de complicité s'épanouissaient. À travers ces liens, une chaleur familiale s'était tissée, offrant à tous un refuge bienveillant au cœur d'un monde parfois tumultueux.

L'arrivée de l'automne avait marqué un tournant dans la relation entre Severus et Avalon. Ils s'efforçaient de se voir régulièrement, s'échangeaient parfois des lettres, et à la grande surprise de Severus, le temps semblait s'écouler à toute vitesse lorsqu'il passait une journée avec sa fille. Ils partageaient de longues discussions sur les potions, mais pas seulement. Ils avaient rapidement réalisé qu'ils partageaient le même humour grinçant et sombre. Le silence entre eux n'était plus gênant, et le vouvoiement avait naturellement disparu de leurs échanges. Cependant, Avalon n'avait jamais osé employer des mots tels que "papa" ou "père" pour désigner leur relation. Ce n'était pas par manque d'affection ou de considération, mais plutôt par crainte de la réaction de Severus.