Chapitre 22

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L'heure de colle est passée vite finalement, je suis ensuite rentrée chez moi. Ce baiser m'a coupé l'appétit alors je n'ai pas mangé. Je me suis tout de suite dirigée dans ma chambre et je suis tombée de fatigue sur mon lit. Je n'ai pas beaucoup dormi, j'ai passé la nuit à réfléchir, à me prendre la tête : Je ne peux pas sortir avec lui ? Je me suis promis de ne plus jamais souffrir ! J'ai le don de tomber sur des types toxiques ! Il regrette sûrement son geste ? C'était probablement un baiser sans signification ! Qu'est ce que je vais faire si je le croise à la soirée ? Sera t-il présent ce soir ? Qu'est ce que Léo en penserais ?

Mon cerveau est rempli de questions sans réponse, je ne sais plus quoi penser de lui, ni de son geste.

Ce matin, je me réveille tranquillement. Je pensais que la nuit allait me donner des conseils, qu'elle allait répondre à mes questions, mais sans aucune surprise je remarque que les problèmes ne sont toujours pas résolus. L'avantage de cette nuit blanche est la disparition de mes cauchemars pour une seule nuit. J'ai l'impression de l'avoir perdus, une deuxième fois, je ressens en moi un vide. Je déteste ces cauchemars mais à ce moment-là j'ai l'impression qu'il ne fait plus partie de moi. Je ne pourrais jamais me le pardonner ! Je me lève donc, me prépare et descends prendre mon petit déjeuner. Je me motive en me répétant que ce soir une soirée m'attend.

Je descends les escaliers, grand-mère et grand-père ont préparé mon petit déjeuner comme d'habitude !

- Bonjour Bella, ça va ?

- Très bien et vous ?

- Très bien !

- J'ai un service à te demander aujourd'hui ! me dit grand-père

Je l'écoute avec attention, il ne m'a encore jamais demandé de service.

- Je voudrais que tu m'aides à l'atelier, j'ai besoin d'une troisième paire de mains !

- Une troisième paire de mains ?

- Oui aujourd'hui, un garçon vient m'aider au garage. Il doit faire des intérêts généraux. Il devait venir cet été mais il n'est pas venu, alors la police l'a rattrapé et cette fois il ne peut pas m'échapper.

- Super, je vais t'aider ne t'inquiète pas !

Le petit déjeuner est terminé, je monte dans ma chambre. Je change de vêtements, un vieux t-shirt et un vieux jean feront l'affaire. Je ne veux pas risquer de tacher mon haut vert pastel et mon jean noir. Je m'attache les cheveux vite fait, des mèches s'échappent de mon élastique et retombent sur mon visage.

Une fois prête, je rejoins grand-mère, je l'aide à préparer le repas. Une discussion éclate durant le repas. Grand-père et grand-mère se sont enfin décidés à me parler des crises d'angoisses que j'ai faites l'autre jour. Ils ont eu très peur, mais je n'en ai pas refait donc tout va bien, du moins devant eux ! Ils ont appris grâce à papa et maman la raison de ces crises. Ils m'ont dit qu'ils étaient désolés pour moi et que si j'avais besoin d'en parler, ils étaient là. Ils me soutiennent !

Je sors de la maison et rejoins grand-père au garage, le fameux délinquant n'est pas encore arrivé. Grand-père en profite pour me montrer où sont rangés les outils et comment je vais devoir les utiliser. Je ne suis pas très mécano, je ne connais pas grand chose en matière de moteur, de voiture...

Grand-père me demande de réparer une pièce pour la voiture d'un ami à lui. Je suis sûr l'établi, des traces de graisse apparaissent sur mes mains et sur mon front. Je ne néglige pas le fait que je ne connaisse rien à la mécanique, aujourd'hui je suis motivée à aider grand-père.

Je suis concentrée sur mon travail quand, par dessus les bruits infernales que provoque grand-père, avec sa machine pour poncer la carrosserie. J'entends un bruit qui se fait entendre de plus en plus, ce bruit se rapproche davantage. Au début, je n'arrive pas à distinguer la provenance de ce vacarme, puis petit à petit, je comprends que ce bruit provient d'une moto. Que ferait une moto ici ?

Soudain, je comprends que le délinquant dont parlait grand-père est un membre des motards. Je n'ose pas me retourner pour voir qui est-ce, alors je reste concentrée sur mon travail et fait semblant de ne pas avoir entendu une personne arrivée. J'entends seulement par-dessus mon épaule qu'il coupe son moteur, se gare. J'entends ses clés se frotter entre elles et renvoyer un son de métal.

- Tu as vingt minutes de retard, gamins !

- Désolé M'sieur !

Dès qu'une seule note sort de sa bouche, je comprends.. et fait tomber malencontreusement mon outils par terre. Dès lors, que le métal touche le sol, un écho de celui- ci se fait entendre. Je ne peux pas me retourner, je risquerais de croiser son regard, mais pas le choix ! Je fais pivoter les talons et me retrouve encore une fois plongée dans son esprit et dans ses iris. Il me regarde surpris de me voir ici.

- Je te présente ma petite fille, Bella !

Il tend une main en direction de moi, pour me désigner.

Comme si il ne m'avait pas encore vu !

Bonjour Mademoiselle !

Je souris et, lui, incline la tête.

Comment ai-je pu me retrouver avec Alek ? De combien était la probabilité de tomber sur lui ?

- Alors, pour commencer tu es ici car tu as enfreint la loi, encore une fois ! Tu n'es pas ici pour rigoler, c'est bien compris ! Tu travailleras avec Bella ! Elle a déjà commencé sans toi. Vous réparez cette pièce et ensuite vous peindrez le mur, qui est à ma droite. C'est clair ?

- Très clair, Monsieur !

Il obéit parfaitement et me rejoint. Il se place à côté de moi, je n'ose pas le regarder, ou encore lui parler alors je lui donne un morceau de la pièce à réparer et repars de mon côté.

Lui, en revanche, ne peut pas s'empêcher de parler. Il se penche doucement vers la droite, pour me chuchoter quelque chose dans l'oreille.

- J'adore ton nouveau style !

Je crois qu'il se moque, il a l'habitude de me voir dans des jeans, des hauts assez chic, avec des cheveux soyeux, mais là, rien à voir !

- Tu as fait quoi comme conneries pour te trouver en face de moi, je dois encore te supporter !

- Rien, laisse tomber !

Il me semble bizarre, il me répond avec un ton sec, il ne rigole plus, il se braque et retourne à son travail sans dire un mot . J'ai peut être dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Je n'essaye pas de comprendre plus, et retourne également dans les réparations.

Give Me A Reason | TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant