Chapitre 7 : The melody in me

45 6 1
                                    

3 jours plus tard.


Je restai sans nouvelle de mes amies Ha-Neul et Chelsea. Entre temps, j'avais récupéré toutes mes affaires pour m'installer temporairement chez Mathilda. Elle avait cotisé pour acheter un clic-clac. Elle avait beau dire qu'elle en avait toujours voulu un, je savais qu'elle l'avait acheté spécifiquement pour mon confort. Mes amis étaient tous adorables. On se serrait les coudes dans cette épreuve, ça réchauffait le cœur d'être si bien entourée. La possibilité d'avoir une assistance psychiatrique payée par l'état avait été mise en place pour les victimes de l'attentat. Mes amis ont beaucoup insisté pour que j'y aille. Ils m'avaient trouvé une psy, bilingue, d'origine magrébine. Je m'y rendrai donc samedi prochain. Tout le monde semblait s'accorder pour dire que c'était essentielle à ma reconstruction. Mais comment voulaient-t-ils que je reprenne le cours de ma vie comme si de rien n'était ? Comme si elles n'avaient jamais existées ? Je ne voulais pas, j'avais peur...Peur de les oublier à jamais... Mais je l'ai promis. Pour ma mère, et mes amis encore ici à mes côtés.

Cela faisait également 3 jours que RM ne m'avait donné aucune nouvelle. J'en conclu donc qu'il était passé à autre chose. J'avais vraiment cru, pendant un instant, que c'était possible entre nous. Je m'étais trompée. Ca m'a attristé sur le moment, quand je l'eu compris. Mais le poids que je portais sur mes épaules était trop encombrant pour laisser place à ce genre d'aléas. Je lui serais toujours reconnaissante pour la bienveillance dont il avait fait preuve à mon égard, "merci RM et adieu".


Mathilda (parlant anglais) : Avec les gars ont va à la fac aujourd'hui. Essayer de se changer les idées et de reprendre un peu les cours. Te force surtout pas à y aller Lyana. Tu sais que la direction est au courant de la situation. Et si tu veux que je reste, tu as juste à me le dire.

Lyana (parlant anglais) : Non c'est bon Mathilda, vas-y. Pour être honnête, j'ai envie d'être un peu seule. Je pense que je vais prendre l'air, avec un bon livre ou aller dans un café. Il faut que je me vide un peu. Mais je suis pas prête à reprendre le cours "normal" des choses.

Mathilda (parlant anglais) : Je comprends, je t'ai fait un double des clés. Je te les pose sur le comptoir de la cuisine. A ce soir.


Mathilda n'était pas très tactile, mais dans chaque sourire qu'elle me donnait, je ressentais sa sincère bienveillance. Après son départ, je me décidai à sortir de l'appartement. Près de chez elle il y avait un Koyangi Café (bar à chats). Je n'y avais encore jamais mis les pieds, et cela me semblait être l'endroit approprié pour réchauffer un cœur blessée.


Lyana (parlant coréen) : Bonjour, un chocolat viennois s'il vous plait.


Je m'installai à une petite table disposée dans un coin du café. Au-dessus de moi, il y avait un grand parcours à chat où se trouvait une petite dizaine d'entre eux. Je les observais un à un. Il semblait y avoir de tous les âges et de tous les caractères. Trois jeunes chats se pourchassaient d'un bout à l'autre du café, tandis qu'un autre, ayant l'air plus âgé, avait l'air dérangé dans sa sieste par leur vacarme. C'était amusant à voir. 


Serveur (parlant coréen) : Voici votre chocolat viennois, ca vous fera 2700 won s'il vous plait.


Je lui tendis la monnaie et il repartit. Dégustant mon chocolat, je décidai d'entamer le livre que j'avais pris avec moi, "l'autre côté d'un souvenir". C'était un livre qui avait fait fureur en Corée et que Ha-Neul m'avait longtemps conseillé de lire.

Meet me halfwayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant