CHAPITRE 43

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Il restait encore cinq jours de vacances à Andy, et il ne savait pas quoi faire. Morgan était à l'hôpital depuis quatre heures du matin. Il le savait, car il lui avait envoyé un message. Samaël était partit il y avait deux heures. Alors qu'il jouait distraitement avec les longs poils d'Amadeus qui dormait paisiblement à ses côtés, il hésitait à envoyer un message. Il avait passé tant de temps accompagné, les dix derniers jours, qu'il ne voulait plus être seul.

Andy [08 : 49] : Salut Cerise, comment tu vas ? Les fêtes se sont bien passées ? Je voulais si ça te dirait de passer un peu de temps ensemble, avec Victor ? Autre que pour les cours, je veux dire... Je lui envoie le même message.

Cerise [08 : 52] : J'ai failli t'envoyer mon meilleur doigt d'honneur car tu viens de me réveiller ! Passe ton adresse, je peux être là dans une heure max. Il a dit quoi Vic' ?

Victor [08 : 53] : Salut blondinet ! Je vais bien, merci, et toi ? Tu veux qu'on se retrouve chez toi ? Je peux arriver vers dix heures, si ça te convient, le temps de faire deux-trois trucs pour ma mère. Tu m'envoies ton adresse ?

Apparemment, il n'y avait pas de place à l'hésitation pour le lieu. Il leur répondit à tous les deux, s'amusant de voir la différence entre Cerise et Victor. Le garçon avait toujours été doux, alors que la demoiselle montrait son caractère par sa franchise. Soudainement inquiet, Andy se leva du canapé pour faire un brin de ménage. L'appartement était propre, mais il voulait que tout soit parfait. Les petits détails furent alignés, alors que les meubles furent dépoussiérés une nouvelle fois. C'était la première fois qu'Andy invitait des amis chez lui, alors il s'attardait sur toutes les petites choses qu'il ne voyait pas au quotidien.

Comme les DVDs qui n'étaient pas parfaitement rangés.

Après avoir balayé et fait les poussières dans le logement, il alla prendre une douche rapide. Victor et Cerise devraient arriver dans une vingtaine de minutes. Il ne prit même pas la peine de se laver les cheveux, sinon il passerait trop de temps sous la douche. Une queue de cheval haute ferait l'affaire. Il les brossa tout de même, ne voulant pas paraitre négligé. Il troqua son treillis contre un jean, et son sweat pour un col roulé. Un gilet chaud prit place sur ses épaules, au moment même où des coups furent toqués à la porte. Un dernier regard dans le miroir, et il partit en direction de l'entrée. Sur le canapé, Blue agitait sa queue claire, excitée d'avoir de nouveaux arrivants dans l'appartement. Depuis qu'elle avait été recueilli, elle avait compris que lorsqu'il y avait des coups à la porte, de nouveaux humains arrivaient.

— Salut ! s'exclama le brun, sur le pas de la porte. Je suis un poil en avance, désolé.

— Ho heu... ne t'en fais pas... Entre, je t'en prie, annonça Andy en se décalant.

— Bel appart' ! Tu vis seul ici ? questionna Victor en regardant un peu partout.

— Non, je suis en coloc' avec un ami.

— Dommage, c'est le pied d'être seul, tout de même. Hé, coucou toi !

Il se pencha vers le chaton qui tendait le cou vers lui. Ils se jugèrent une demi-seconde, avant qu'elle ne se frotte à la main tendue. Blue roucoulait dès qu'on lui témoignait un peu d'attention. Etait-ce parce qu'elle se sentait en confiance, maintenant ? Andy ne saurait le dire, mais il se plaisait à imaginer cette raison.

— Alors, qu'est-ce que tu as fait, ces derniers jours ? demanda Victor.

Il prit exemple sur Andy, et s'assit sur l'accoudoir du canapé.

CaméléonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant