CHAPITRE 49

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— T'as pris la plus grosse part, c'est pas du jeu !

— Parce que tu allais la manger, peut-être ?

— Tu sais très bien que je ne mange pas après avoir fait un cauchemar.

— C'est bien ce qu'il me semblait. Alors la plus grosse part pour grand frère Sam !

— Je trouve que c'est une dictature, dans cet appartement.

— C'est clair que depuis que tu es toujours fourré chez ton médecin, je suis le seul à décider, avec les deux morfales qui me servent d'accompagnateurs pour regarder des séries, rétorqua le métis en mangeant un bout de chorizo. Donc ouais, j'suis un dictateur.

— Je suis désolé...

— De quoi ?

— Je ne rentre pas beaucoup, et tu as tout à charge, alors...

— Hé, Boucle d'or, je m'en fiche. Soit heureux avec ton mec, c'est tout ce qui compte.

— Tu es sûr ? Tu ne veux pas que je...

— Non, fais tes affaires, avec consentement, et après on avisera, ok ?

Le blond hocha lentement la tête. Aviser était une excellente idée. Tous les deux, ils ne savaient pas de quoi serait fait le lendemain, alors ils ne préféraient pas bousculer les choses. Andy venait de rentrer du café et Sam l'avait accueilli avec une pizza fait maison. Il s'était dit qu'après la nuit qu'il avait passé, un remontant était une bonne chose.

— Tu me préviendras juste quand tu partiras de l'appart, pour un nouveau coloc.

— Quoi ? Arrête, je ne vais pas partir tout de suite ! Peut-être même jamais.

Samaël n'avait pas l'air convaincu. Il plissa les lèvres pour lui signifier qu'il remettait sa parole en doute. Le brun était venu quelques fois, au fil des dernières semaines, et il avait bien remarqué leur lien fusionnel. Ce n'était qu'une question de temps.

— Je peux te laisser faire la vaisselle ? Je suis super fatigué...

Le cuisinier voulu le taquiner en refusant, mais en voyant les cernes qui mangeaient le bas de ses yeux, il se ravisa. Il haussa une épaule avant de jouer avec un morceau de tomate qui avait glissé de sa part.

— Vas-y, tu auras ton tour demain, de toute façon.

— Merci beaucoup. Bonne nuit.

— File, avant que je change d'avis.

Andy ne se le fit pas dire deux fois. Il s'éclipsa dans le couloir. Il poussa un peu la porte, sachant pertinemment qu'Amadeus allait venir dans quelques minutes pour ne pas le laisser seul. Le blond se rendait compte qu'ils n'avaient pas passé du temps ensemble depuis quelques jours. Lorsque Morgan ne débauchait pas dans les premières heures du matin, il dormait chez lui. Quelque chose s'était installé entre eux, sans même qu'ils ne s'en rendent compte. Mais cela plaisait énormément à Andy.

Il se défit de ses habits, avant d'enfiler sa chemise pour dormir, et changer de caleçon. Dans la salle de bain, il lâcha ses vêtements sales dans la panière avant de se brosser les dents et de se laver le visage. Un coup de peine dans ses mèches blondes avant d'aller se couler dans ses draps qui sentaient le propre.

Morgan [22 : 21] : Je viens juste d'arriver au travail. Ma garde commence dans pas longtemps. Je te souhaite une bonne nuit. Essaye de dormir un peu plus qu'hier, même si c'est plus simple à dire qu'à faire. A demain.

Deux cœurs rouges accompagnaient le message.

Qu'avait fait Andy pour mériter un homme pareil ?

CaméléonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant