Chapitre 4 : rester ?

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Quel mensonge je vais devoir inventer ?
Bon, c'est pas grave, j'ai pas le temps de m'inventer une vie.
"- Je ne suis pas d'ici, c'est vrai.
- Tu es toute seule ?
Son visage est renfermé et froid, elle ne compte pas se détendre, ça, c'est sûr.
- Tu penses vraiment que je te le dirais si j'étais venue avec d'autres personnes ?
- Tu vas venir avec moi. Coopère ou je te buttes sur place.
Elle me fait signe d'avancer. Je sors de la maison et écoute les ordres qu'elle me donne. Je connais assez les gens pour savoir qu'elle ne rigole pas. Elle me tueras vraiment si c'est nécessaire, et je ne souhaite en aucun cas risquer ma vie.
- Joël ! Crie la fille. Regarde la petite voleuse que j'ai trouvé chez toi.
Elle me pousse l'épaule avec le bout de son revolver.
L'homme s'approche de moi et me prend mon sac.
Il sort les affaires qu'il y a à l'intérieur, sous le regard curieux des passants.
Une femme s'approche alors de lui.
- Qu'est ce qu'il se passe, ici ?
- Maria, j'ai trouvé cette fouineuse voler dans les placards de Joël. Apparemment elle ne vient pas d'ici.
- Merci, Ellie. On va prendre le relais, dit Joël.
La fille range son arme et me regarde toujours avec un regard froid.
Elle fait alors demi tour et repars.

Est ce que je m'en vais ? Si jamais je pars, je n'aurais plus rien. Tout est dans mon sac, mes munitions, mes armes, ma nourriture... La photo des mes parents.
Non, je ne peux pas partir sans mon sac.
Je décide de coopérer, en voyant mon ouverture pour m'échapper se refermer au fur et à mesure que je suis les deux inconnus.

Nous arrivons alors dans une salle. Un petit cabanon, avec comme seule lumière une lampe jaunâtre qui fait mal aux yeux.
Au centre, il y a une table et deux chaises, et Maria me fait signe de m'assoir.
- Vous allez me tuer ? Je demande à la femme.
Elle me scrute un moment, comme si elle évaluait le pour et le contre.
- On t'as vu entrer, je sais que tu es seule. Je voulais voir si tu allais réussir à trouver notre sortie de secours et à t'introduire dans la ville.
Elle m'a vue ? Mais... Comment c'est possible ?
- On ne vas pas tu tuer. Tu as l'air bien futée.  Dit moi la vérité et tout se passera bien.
Es tu vraiment seule ? Ou es tu accompagnée d'autres personnes ?
Je ne vois pas pourquoi je lui mentirais. Honnêtement, je n'ai plus aucune raison de me battre et je n'ai plus envie de faire semblant du contraire.
- Je suis toute seule. Mon groupe s'est fait décimé par une horde il y a deux mois. Depuis, j'erre sur les autoroutes à la recherche de... D'une nouvelle vie, j'imagine.
- Je vois bien que tu es en détresse. Si tu le souhaites, tu peux rester avec nous. Nous hébergeons toutes les personnes qui voudraient trouver refuge et qui acceptent d'aider la communauté.
- Vous avez pas des délires chelou, genre, cannibalisme ou rituels religieux ?
- Non, répondit Maria en ricanant.

Je ne sais plus ce que je veux faire. Je suis complètement perdue. Est ce que je devrais rester ? Ces gens ont l'air hospitaliers, mais mes parents m'ont toujours dit que je ne devais faire confiance à personne... Que faire ?

Le Dernier EspoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant