Chapitre 13 : le silence avant la tempête

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Quelqu'un me coupe alors de mes pensées.
Qui ça peut bien être à une heure pareille ??

Je me retourne alors, et je vois une forme humaine à quelques mètres de moi. Malheureusement, je n'arrive pas à distinguer la personne, car la seule source de lumière se trouve derrière elle.

- Hé.
- Qui est-ce ?

La personne sort de la pénombre et s'approche de moi.

-Ellie ?
- Qu'est ce que tu fais en pleine nuit dehors ?
- Je pourrais te poser la même question.

Il y eu un silence. Elle sortit alors quelque chose de son sac, qu'elle porta à sa bouche, puis il y eu les deux sons secs d'un briquet, et une flamme apparu, suivi d'une odeur de tabac.
Je toussai lorsque l'odeur arriva jusqu'à mes narines.

Elle me tendi la cigarette, que je refusai.

-Tu ne fumes pas ?
- C'est pas ça... Mais... Ça me rappelle trop de mauvais souvenirs.

Flashback de mon père, couvert de sang, clope à la bouche, qui descend une femme qui coure dans le sens opposé.

Un frisson me parcours l'échine.

- Alors... Qu'est ce que tu fous là ? Me redemande Ellie.
- Je n'arrive pas à dormir.

Elle hésite un moment, comme si elle veut me faire une remarque sur le fait que je lui ment et que je veux m'échapper pour prévenir mes "amis" et tous nous tuer, mais elle fini par abandonner et me fixe.

- Alors... Qu'est ce que toi, tu fais là ?
Elle aspire la fumée, puis la recrache, et plisse les yeux, comme si elle voulait mieux me voir.
- Je vérifie que tu n'essayes pas de tous nous tuer...

Zut alors. Je pensais vraiment qu'elle allait réussir à garder cela pour elle. Mais au lieu de me regarder avec son habituel regard noir, ses yeux dégagent autre chose. Comme si une pensée la tourmentais sans cesse et qu'elle voulait m'en faire part. Comme s'il y avait une chose qu'elle brûlait de faire, là, tout de suite.
Son visage s'approche du miens, et tout en me regardant, elle jette son mégot sur le sol.
Son visage est si près que je peux sentir sa respiration, mais je suis figée et je ne peux rien faire... Je me sens sans défense.

- y/n...

Mon souffle se coupe alors.
Mais tout d'un coup revient dans ses yeux l'habituel regard de mépris. Ses lèvres se crispent, et elle tourne les talons en direction de la maison de Joel.

Purée... Qu'est ce que c'était que ça ? Je suis restée complètement figée. Si ma mère était là, elle me dirait : "y/n, concentre toi. L'ennemi ne doit pas savoir ce que tu ressens, et encore moins ton ami. Garde toujours ton sang froid."

Ah, ma famille... Une grande joie.

Le Dernier EspoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant