Le Dernier Espoir

Chapitre 14 : premier jour

Bonjour ! Tout d'abord j'aimerais m'excuser de ce si long retard, mais ces derniers mois ont été très prenant et je n'ai pas pu me concentrer sur l'histoire.
Pour me faire pardonner, voici un chapitre un peu plus long pour vous ! ~

Je suis restée dehors toute la matinée, attendant avec impatiente le moment où l'on pourrait enfin s'en aller. Et vers six heures du matin, nous nous sommes tous réunis vers le portail de la ville, comme à notre première expédition.
Jesse et Dina étaient assis près des chevaux, encore fatigués. Joël, lui, préparait son cheval, loin des autres.
Quant à Ellie...

- Dina ? Où est Ellie ?

Dina regarde aux alentours.

- Ah... C'est bizarre. Elle a peut être eu une panne de réveil. Je vais aller la chercher, me dit-elle.

Je l'attrape par le bras.
- Non, laisse moi faire. Préparez vos chevaux avec Joel, ne perdez pas de temps.

Alors que j'avance sur le chemin, je ne peux m'empêcher de penser au pire. Qu'est ce qui aurais pu lui arriver ? Peut être qu'elle a changé d'avis. Peut être qu'elle va demander aux gens de Jackson de me tuer. Elle a tellement d'influence dans cette ville qu'elle pourrait faire n'importe quoi de moi.
Ou alors, peut être que c'est un piège, et que lorsque j'arriverais chez elle, elle en profiteras pour me faire la peau.
Je prend mon couteau à l'arrière de mon sac et je le cale dans ma poche.
"S'il faut que je me batte pour ma vie, qu'il en soit ainsi."

En arrivant devant la porte, j'hésite à frapper. Mais mon bon sens me pousse à faire le choix civilisé.
Alors que je frappe à la porte, j'entend un énorme fracas à l'intérieur.

-E... Ellie ? Tout vas bien ?
- Euh... Merde. Oui, tout vas bien.

Après quelques secondes, elle apparaît à la porte.

- Je suis désolée. Panne de réveil.

Mon corps se détend tout entier.
J'ai vraiment cru qu'elle allait me sauter au cou.
En poussant un petit soupir, je lui dit que nous l'attendons à l'entrée de la ville, puis je repars vers les autres.

Après quelques minutes, tout le monde est prêt. Ellie arrive avec un air désolé sur le visage, mais Jesse et Dina lui disent que ce n'est pas grave.
Même si nous devons nous dépêcher, nous ne sommes pas pressés par le temps. Seulement, il ne faudra pas traîner pendant le voyage, sinon, nous finiront pas être absent pendant trop longtemps.

Alors que nous montons sur nos chevaux, un homme d'une cinquantaine d'années arrive vers nous.

- Alors je te rencontre enfin, me dit-il.
- Salut, Tommy, dit Joel.

Tommy ?

- Je suis le frère de Joel. Moi, Maria et les autres patrouilleurs, on s'occupera de garder la ville pendant que vous partez.

Il s'éloigne de moi pour parler à tout le monde.

- Bon. J'imagine que cette expédition est nécessaire si nous souhaitons pouvoir accueillir cette jeune fille. D'après moi, c'est trop risqué. Mais comme mon frère l'a décidé ainsi...

Il fusilla son frère du regard.

- N'oubliez pas de rester prudent, reprit-il. Surtout dans une expédition comme celle-ci.

Il finit par faire un geste aux deux hommes vers le portail, qui ouvrirent l'énorme porte pour nous laisser passer.

Alors que les énormes portes se referment derrière nous, je jette un dernier regard à ce semblant de sécurité que j'ai eu pendant quelques jours.

Au bout de quelques minutes de cheval, Joel interrompt nos pensées en nous demandant de nous arrêter.

- Bon, on va faire un point. Il est maintenant quatres heures du matin. J'ai calculé notre itinéraire hier, et si mes calculs sont bons, si on fait seulement une pause ce midi pour manger, nous pouvons arriver à la frontière de l'Etat avant la fin de la journée. On s'arrêtera avant qu'il fasse nuit, pour chercher un endroit à nettoyer.
Qu'est ce que vous en dites ?

- La frontière de l'Etat, reprit Jesse. Ça fait loin... Mais c'est faisable. Ça me va.

Dina et Ellie acquiescèrent, et je fit de même.
En réalité, je ne sais pas ce que cette distance signifie. Depuis Pittsburgh, je n'ai fait que errer sans but jusqu'à ce que je trouve Jackson.
Je suis juste heureuse que quelqu'un d'autre nous guide, car au moment présent, je me sens juste inutile.

Les premières heures de chemin furent les plus durs. Malgré la météo parfaite, le soleil fini par être une torture pour mes yeux, reflétant sur la route humide.
J'eus plusieurs fois l'obligation de fermer les yeux pour ne pas m'aveugler définitivement.
Heureusement, à midi, Joël décide que nous devons faire une petite pause pour se dégourdir les jambes.
En descendant de mon cheval, mes jambes me firent horriblement mal.
- Ça va ? Me demande Ellie.
Malgré le fait qu'elle ne m'aime pas beaucoup, j'ai l'impression de ressentir de l'inquiétude dans sa voix.
- Euh... Oui. J'ai juste un peu mal aux jambes.
- Ajustes bien ta position sur le cheval, sinon tu finiras par te faire trop mal. D'accord ?
- Merci.

Je pensais qu'elle allait retourner vers Dina et Jesse, mais au lieux de cela elle se retourne de nouveau.
- Dit, Y/n... Ils étaient comment tes parents ?

Mes parents ? Drôle de question. Mes parents étaient vraiment singuliers. Malgré tout l'amour qu'ils me portaient, ils avaient cette fâcheuse habitude de vouloir me rendre indestructible. Et cela voulait dire que j'étais obligé de participer aux embuscades, aux pièges, et aux tueries. Bref, ce n'était pas la jeunesse recommandé pour l'enfant que j'étais.
- Ils... Disont qu'ils étaient à l'image des Chasseurs de Pittsburgh. On ne peut pas dire que je me sentais très proche d'eux. Mais malgré tout, on avait une bonne relation. Parce que j'obéissais à leurs ordres.
- Tu étais forcée de tuer des gens ?
- Oui. Si je ne faisais pas ce qu'ils disaient, j'étais considéré comme un maillon faible et on pouvait me bannir. C'est pour ça que mes parents me faisaient tuer des innocents. En plus, on ne peut pas dire que les Chasseurs aient vraiment un grand amour pour les enfants. Alors je devais fournir trois fois plus d'efforts.
- Ça n'a pas dû être facile.
- Ça ne l'était pas, répondis-je dans un souffle.
- Mais ne pense pas que je ne t'ais pas à l'oeil pour autant.

Je m'attendais à cette remarque glaçante, ce qui me fis sourire. Je préfère qu'elle soit honnête avec moi plutôt qu'elle me fasse croire qu'elle m'aime bien.

- Bon ! Tout le monde a mangé ? Dit alors Joel.