Chapitre 26 : Cordyceps

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Nous courons vers Jesse, caché derrière l'immeuble avec les chevaux, pistolet à la main.
- Dépêchez vous !! Hurle-t-il.
J'aide Ellie à monter sur son cheval, pendant que Jesse monte sur le sien.
- Où sont Joel et Dina ??
- Ils vont arriver, répond Ellie. Ils sont en chemin.
Je monte sur Ernie, quand je vois Joel courir vers nous au loin, accompagné de Dina, livide et se dépêchant tant bien que mal de suivre Joel.
Des balles volent jusqu'à eux dans tous les sens, je comprends alors qu'ils n'ont pas réussi à les semer. Jesse descend de son cheval et cours jusqu'à Dina, tirant aveuglément dans le sens des IMRs. Quand tout le monde arrive enfin à monter sur son cheval, c'est au galop que nous essayons de nous échapper, malgré les cris que nous entendons derrière nous.
Après quelques minutes de course, nous décidons de rester caché dans une maison au bord de la route. Nous entendons des voitures tracer sur le chemin alors que nous restons tous sur nos gardes.
Au bout de deux longues heures, quand nous sommes sûrs qu'ils sont bien partis, nous décidons de rester dans la maison jusqu'au lendemain ; Ellie et moi nous asseyons sur le porche pendant que Dina dors dans la chambre.

- Il faut qu'on parle, je lui dis alors qu'elle regarde le couché de soleil.
- De quoi ?
- Arrêtes de faire comme s'il ne s'était rien passé. Tu t'es fait mordre, là bas. Comment c'est possible qu'il ne t'es encore rien arrivé ?
Ellie sort sa main de sa poche et me montre la blessure. Je me rend compte que la plaie est cicatrisé et que les traces de morsures ont disparues.
- Je suis sensé le dire à personne, mais j'ai envie de croire que je peux vous faire confiance. À Dina, Jesse et toi. C'est pour ça que je vous avait dit ça à la soirée. J'avais tord, bien sûr. C'est pour ça que j'ai laissé Dina dire que c'était une blague. Je n'aurais jamais dû lancer quelque chose comme ça alors qu'on ne se connaissaient pas. Disons que... L'alcool a délié ma langue...
Un léger sourire se dessine sur le coin de sa bouche.
- Comment tu as su que tu étais immunisée ?
- Quand j'avais quatorze ans, moi et ma meilleure amie, on s'est fait mordre toutes les deux. On savait pas quoi faire, alors on s'est dit qu'on allait se laisser partir dans la folie toutes les deux. Sauf que j'ai attendu, attendu, et mon tour n'est jamais venu. J'ai dû m'enfuir. Personne n'est au courant, à part Joel, Maria, Tommy et toi. Donc... J'espère vraiment qu'on peut te faire confiance.
- Ellie, tu penses sérieusement que je prendrais autant de risques si je n'étais pas de votre côté ?
- Si j'ai appris une chose, c'est bien que je ne dois jamais faire confiance aux inconnus. La vie m'a appris ça. C'etait d'ailleurs étonnant que tu nous fasse autant confiance alors qu'on venait de se rencontrer. C'est normale que j'ai été sur mes gardes, tu penses pas ?
Je laisse échapper un petit rire.
- Oui, c'est sûr que de ton côté tu as pu peut être penser ça, mais crois moi, je ne vous ai pas fait confiance aveuglément dès le départ. J'étais sur mes réserves, moi aussi. Et puis, j'ai compris après coup que je n'avais pas d'autre choix. Je n'avais aucune maison. Aucuns amis. Aucune famille. Il ne me restait plus rien. Jackson, c'était une chance pour moi de tout recommencer à zéro. De rebâtir quelque chose...
Malgré moi, je sens une larme couler sur ma joue.
Mon regard reste fixé sur le soleil couchant, quand je sens une main sur ma joue.
Je regarde Ellie, qui plonge ses yeux dans les miens.

- Je comprends ce que tu ressens, crois moi, me dit-elle dans un souffle presque inaudible.
Ses yeux tombent sur mes lèvres, comme hypnotisés.
Comme un aimant, je sens mon visage s'approcher du siens. Flashback de la veille de notre voyage, où Ellie était toute proche de moi. Mon coeur se met à battre plus fort.

- Ellie, j'ai trouvé des médicaments.

Mon coeur s'arrête de battre. Je sursaute tellement fort que j'ai l'impression de m'être remise debout. Ellie retourne sa tête rapidement vers l'intrus, qui s'avère être Joel.
- Ça fait longtemps que tu es là ? Demande Ellie.
- Euh... Non. Je viens d'arriver.
Un soupire bruyant se fait entendre.
- Tiens, j'ai trouvé des médicaments pour ta blessure. Et il y a aussi un kit de secours dans la salle de bains. Tu peux te rafistoler.
- Merci, dit-elle en prenant les boîtes de médicaments.

Le Dernier EspoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant