Namjoon fêtait ses vingt-huit ans. Le 12 septembre tombant un samedi, nous avions organisé une petite fête chez nous et bien entendu, je ne l'avais pas laissé approcher ne serait-ce qu'une seule fois la cuisine, postant Yongsun à faire le guet. Contrairement à Seokjin, voir Namjoon toucher à des fourneaux ne me préoccupait pas, cependant je refusais qu'il prépare quoi que ce soit le jour de son anniversaire. Il devait simplement profiter, non pas risquer sa vie dans la pièce maudite de l'appartement.
Je songeais à me réorienter dans ma vie professionnelle. Aux côtés de Seokjin, j'avais endossé le rôle de commis et il me répéta durant tout le processus de préparation du gâteau que j'étais le meilleur partenaire qu'il n'ait jamais eu. Jimin déboula dans la cuisine, complétement bouleversé par la nouvelle, et Seokjin lui avait rétorqué qu'il s'agissait de la dure réalité. Il avait été surpassé par son propre copain, sur lequel Jimin voulut assouvir sa vengeance.
Pour ma défense, je n'étais pas responsable de la maladresse dont il était pourvu. Argument non-valable, Jimin tenta de m'embêter jusqu'à ce que je dégaine mon arme secrète : mon regard de chien battu couplé à une petite moue.
« T'as de la chance que je sois sensible à tes yeux trop craquants. » maugréa-t-il en disparaissant finalement de la cuisine.
Seokjin suivait la scène depuis le début, un sourire espiègle plaqué sur la bouche. Il chassa ses larmes de crocodiles en déclarant qu'il n'avait jamais été aussi fier de sa réussite, puis reprit le glaçage du gâteau sous ma mine blasée. « Seokjin Mission Cupidon » ne m'était pas inconnu, il adorait narguer Jimin en prétextant que si nous nous étions rencontrés en Australie, c'était grâce à lui.
« Je te trouve un peu trop sûr de toi pour quelqu'un qui veut rester centenaire célibataire. » ricanai-je.
Je manquai de me prendre une jatte vide en pleine figure.
Jimin s'occupa de la table en disposant astucieusement les couverts. Namjoon suivit ses instructions à la lettre, déposant les verres avec minutie sur la nappe blanche cousue à la main, sortie pour l'occasion. Je les trouvais adorables ainsi. Par automatisme, je saisis mon appareil photo, posé sur le canapé, afin que je puisse capturer ce moment du quotidien.
J'aimais ce quotidien. Il était rassurant.
Sous la bonne humeur, ainsi le temps défila. Seokjin et Yongsun avaient terminé en cuisine, le salon était prêt à accueillir les invités. Il ne manquait plus que Sooyoung et Hoseok à l'appel. Nous les attendions avec un fond-sonore produit par la télévision allumée, tous assis sur les sièges disposés autour du canapé. Nous ne souhaitions pas nous serrer dessus alors que Sooyoung était enceinte de huit mois, nous avions par conséquent anticipé. Très fatiguée ces derniers temps, elle avait préféré se reposer toute la journée pour être en forme durant cette soirée, que Namjoon voulait de toute façon calme. Seuls ses amis les plus proches seraient réunis ce soir, bien que nous ne soyons pas au complet.
Bora avait été retenue par son mari ce soir-là. De même, Juri devait s'occuper de son père qui ne s'était toujours pas rétabli. Elle avait néanmoins demandé à Namjoon de se rejoindre dans un café en début d'après-midi, et mon hyung était revenu tout sourire. Il l'aimait beaucoup. Seokjin essayait d'ailleurs de lui poser des questions très indiscrètes, que Yongsun dut contraindre de taire en s'avachissant sur lui. Il bouda sans pour autant la repousser, et je crus même percevoir ma noona somnoler.
« Ils devraient déjà être ici, non ? » dit Jimin, une main nerveuse plongée dans mes cheveux.
Namjoon lança un coup d'œil à l'horloge.
« Il y a énormément de trafic à cette heure-ci, répondit-il. Je pense qu'ils doivent être coincés dans les bouchons.
- On est samedi en plus, renchérit Yongsun en calant son menton dans le creux de sa paume. Ne t'en fais pas Minie, ils seront bientôt là. »
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ROSE PERLE ✧ JIKOOK (TOME 2)
FanfictionEn retournant en Corée du Sud, je ne m'attendais clairement pas à être si réceptif au choc culturel que je m'apprêtais à vivre. Je me noyais peu à peu dans mille et une pensées, de néfastes illusions qui me brouillaient l'esprit, nourries par les re...