Chapitre 39

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Personne ne dit rien, alors que le vent transporte jusqu'à nous une odeur agréable qui nous était jusque-là inconnue. Tous stupéfaits, nous regardons l'immense étendue d'eau d'un bleu profond qui se profile devant nous. Alors, c'est ça la mer ? Je n'en reviens pas. Ça n'a rien avoir avec le lac où nous allions nous baigner l'été Matthieu et moi. Les vagues qui s'échouent sur le sable régulièrement, le vent léger et chaud qui transporte cette merveilleuse odeur, les oiseaux qui chantent autour, volant au-dessus de nos têtes. Et aussi loin que nous essayons de regarder, nous ne voyons pas l'ombre d'une terre. C'est immense, et magnifique. Je n'en reviens pas. Armin avait raison alors. La mer existe, et dans ce cas, les lacs de feu, les terres de glace, et tout ce dont il avait parlé existent probablement aussi.
Encore sur nos chevaux, tous éblouis par ce que nous observons silencieusement, je jette un regard vers Livaï, qui regarde ça, la bouche entrouverte, les yeux rayonnants, et les cheveux volant au rythme du vent. Il est beau, je ne peux pas m'empêcher de le trouver beau. Mon regard persistant en sa direction attire le sien, et au lieu de le fuir, je lui envoie un immense sourire.

- Descendons, nous indique Hanji en faisant demi-tour.

Nous mettons pied à terre juste à l'entrée de la plage, et nous débarrassons de nos équipements. Puis aussi vite que les autres, j'enlève mes chaussures.
Je cours jusqu'à l'eau et quand j'y plonge mes pieds en même temps que Jean, Sasha et Connie, je lâche un cri de joie. Armin, Mikasa et Eren sont aussi entrés dans l'eau. Et tout comme moi, Hanji, accompagnée de sa curiosité naturelle, fonce dans l'eau et commence à y chercher tout ce que nous ne pourrions jamais avoir vu. A mes pieds, quelque chose vient se cogner, probablement emporté jusqu'à moi par les vagues, et j'attrape cet espèce de fossiles rosé pour l'observer, sans perdre mon sourire radieux.

- Ça s'appelle un coquillage ! M'affirme Armin en s'approchant vers moi, lui aussi un coquillage dans les mains.

- Je le ramène avec moi, déclarai-je en regardant le siens.

- Hanji touche pas à ça, c'est peut-être venimeux, lui dit Livaï alors qu'Hanji tient dans chacune de ses mains un espèce d'être marron étrange.

Je n'ai même pas besoin de lui dire à quoi je pense qu'un simple regard entre elle et moi suffit à ce qu'on se partage notre idée mutuellement. Il n'est pas question que Livaï reste dans le sable à nous regarder nous amuser dans l'eau. On va l'y amener, de gré ou de force. Je confie mon coquillage à Armin et je me précipite en dehors de l'eau pour courir vers Livaï qui me regarde avancer vers lui sans rien dire. Hanji en fait de même, en prenant un peu plus son temps. Puis me doutant qu'il n'acceptera pas de venir, je lui saute dessus pour le faire tomber en arrière. J'y arrive je ne sais pas par quel miracle, et je tente désespérément de retirer ses bottes.

- Amélia dégage de là ! Je te préviens si tu bouges pas de suite ton cul d'ici tu vas finir noyée ! Crie-t-il en tentant de me dégager d'au-dessus de lui.

- Tant mieux ! Tu seras bien obligé de venir dans l'eau si tu veux me noyer ! Rétorquai-je en lui envoyant un sourire malicieux par-dessus mon épaule. Hanji ramène tes fesses ! J'ai besoin d'aide pour lui enlever ses bottes.

Il se débat comme il peut, alors qu'en attendant Hanji j'immobilise ses bras, difficilement, parce qu'il a clairement plus de force que moi.

- Bah alors ! Le soldat le plus fort de l'humanité se fait maitriser par une petite demoiselle faiblarde ! Je le charrie tout en riant.

- Amélia, t'es morte !

- HANJI ! J'appelle encore mon amie qui arrive enfin et défait en une seconde les chaussures de Livaï.

Du Soleil à la Lune ~ [Livaï x OC] ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant