Chapitre 43

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Le temps est ensuite passé très vite. Nous avons entamé l'aménagement de la voie ferrée qui sera bientôt terminée. Nous avons reçu le fameux hydravion qui nous était promis, tout un tas d'équipements militaires, et de précieuses informations sur nos ennemis.

Nous n'avons plus jamais reparlé de notre aventure, et nous sommes passés à autre chose, feintant d'avoir oublié. Je n'ai pas oublié évidemment, et il m'est arrivé d'y repenser. Mais mes souvenirs ont commencé à fluctuer avec le temps, probablement parce que cette soirée s'était déroulée sous l'emprise de l'alcool, et à mesure du temps, je perds les détails.
Je n'ai cependant pas oublié qu'il m'avait confié penser être tombé amoureux, et ça revient souvent par vague. Parfois quand je le vois de loin, je suis prise d'une envie d'aller lui parler, jusqu'à que cette idée apparaisse dans ma tête et me rappelle que je n'ai pas la chance d'être cette personne. Et quand ça arrive, je me résigne à aller le voir, et retourne vaquer à mes occupations.

- Ça commence vraiment à me gaver cette histoire, me plaignai-je en posant avec Jean la poutre en fer sur le sol.

- Moi aussi, en plus il fait super chaud, c'est épuisant, ajoute-t-il alors que nous nous abaissons pour fixer les énormes clous.

- Arrêtez de vous plaindre et concentrez-vous sur le boulot, affirme sévèrement Mikasa.

- A la base, c'était pas à nous de nous occuper de ça, me lamentai-je. Mais monsieur a décidé que ça ferait un bon entrainement alors on fait ce qu'il ordonne.

Il est vrai qu'à l'origine ce n'était pas à nous de nous occuper du chemin de fer. Mais Livaï a estimé que c'était une façon de garder la forme que de passer nos journées sous le soleil de plomb et nous a forcé à nous en occuper.

- En même temps c'est tout ce que nous avons à faire en attendant la réponse des Azumabito, renchérit Eren en arrivant avec une poutre en fer avec Connie.

- C'est vrai. D'ailleurs elle met du temps à arriver cette réponse. Vous pensez qu'elle ne va pas tarder ? Demandai-je.

- Tu n'as qu'à leur demander, me répond Jean en m'indiquant du regard Hanji et Livaï qui arrivent à cheval vers nous.

Une quinzaine de secondes plus tard, ils mettent tous les deux pieds à terre.

- Ça avance comme il faut ? Nous demande Hanji en s'avançant vers nous.

- Oui on aura bientôt terminé, répond Armin.

- Vous m'énervez à pousser comme des asperges, se plaint Livaï en se comparant à Jean et Connie.

- Bah en même temps quand on arrête de grandir à douze ans hein !

C'est vrai qu'ils nous ont tous fait une sacré poussée de croissance. Ils nous dépassent tous maintenant, même les filles. Et Livaï et moi commençons vraiment à nous sentir minuscules face à eux. Mais c'est un peu ce que nous sommes en même temps. Et étant moi-même petite, je me permets souvent de le charrier sur sa taille, ce qui a le don de l'énerver, et moi m'amuser.

- Ferme-la Amélia, s'énerve-t-il. T'es mal placée pour parler.

- Oui sauf que moi je préfère en rire plutôt qu'en pleurer ! Je rétorque.

- Bon ça suffit vous deux, vous êtes fatigants, nous coupe Hanji. On était venus vous annoncer quelque chose. Nous avons reçu la réponse des Azumabito, et malheureusement ils n'ont pas trouvé d'autres alliés. Autrement dit, nous ne pouvons que nous fier à eux.

- Même les pays qui ont été en guerre contre eux ne veulent pas s'allier à nous ? Je demande, déboussolée qu'on ne trouve pas d'autre pays pour nous apporter leur aide.

Du Soleil à la Lune ~ [Livaï x OC] ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant