Chapitre 34

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Tu te réveilles avec un horrible mal de tête dans une chambre inconnue. Tout est blanc, la lumière t'aveugle. Tu es dans un lit d'hôpital, et tu as plein de machines autour de toi. Tout ton corps te fait mal, tu as de grosses courbatures.

Tu sens qu'il est impossible de te lever pour l'instant, alors tu te contentes d'ouvrir les yeux un peu plus grand encore. Les garder ouverts te demande beaucoup d'effort. Ton frère et ta mère sont dans la chambre, ils lisent tous les deux un livre. Ton frère est le premier à voir que tu es réveillée. Qu'est-ce qu'ils font là ?

« Oh sœurette, tu es enfin réveillée !

- Que.. que s'est-il passé ? Pourquoi vous êtes là ? » articulais-tu difficilement.

« Chérie, tu nous as fait tant de frayeurs. » te dit doucement ta mère.

« Je ne comprends pas.

- Tu as perdu connaissance pendant la soirée à l'hôpital. Les médecins parlent d'un choc. Je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé dans ta chambre, mais tu étais recouverte de micros morceaux de verre et la vitre s'était brisée. Amélie a déduit que tu l'avais brisée. Elle a donc appelé les secours, et vu ton état, elle était obligée de nous appeler. »

Tu ne réponds pas. Tout te revient en mémoire. Absolument tout. Tes danses avec Livai, la cérémonie, lorsque tu as couché avec lui puis la découverte de son dossier. C'est ça qui t'a mis dans cet état.

« Tu as des micro coupures partout » t'annonce ta mère.

- « Tu devrais te reposer encore » renchéris ton frère.

Tu regardes le portable posé à côté de ta table de chevet. On est en fin de matinée. La soirée était hier.

Les larmes te montent automatiquement aux yeux, ce qui inquiète ta famille. Mais tu ne peux pas leur parler, c'est impossible.

Tu as complètement perdu le contrôle de la situation, tu aimes un homme qui est en réalité un monstre. Tu ne pouvais pas imaginer que c'était un tueur à gages dans la mafia. Pitié, faites que ce cauchemar prenne fin, penses-tu.

Les infirmières rentrent avec le médecin et te font le discours de base. Tu ne les écoutes même pas, trop plongée dans ce que tu as fait à Livai. Tu l'as giflé. Tu l'as fait. Casser une fenêtre ne te ressemble pas, mais tu devais certainement être noyée dans ta colère. Finalement, le personnel hospitalier t'annonce que tu pourrais sortir d'ici ce soir.

« Ma chérie, que dirais-tu de revenir un peu à la maison ?

- Tu peux faire ça ?

- Je vais essayer de négocier avec Amélie et le directeur, puis ton psychiatre aussi. Mais je te sens tendue à l'idée d'y retourner. »

Tu aimerais tellement ne pas y revenir, ça t'aiderait à enterrer tes sentiments pour un criminel. Mais tu doutes que cela soit possible avec ce qu'il s'est passé. Tu demandes un peu de tranquillité, tu te retrouves donc seule dans la pièce et tu pleures en silence. Pourquoi la vie s'acharne comme ça sur toi ? Tu es maudite, ce n'est pas possible autrement. Pourquoi tu ne peux pas vivre une vie normale comme tout le monde ? Tu hais ta vie, tu n'en reviens pas.

Amélie est censée venir te cherche ce soir pour te ramener à l'hôpital. Tu regardes tes dernières photos sur ton téléphone pour te changer les idées. La première que tu vois est une photo de toi et Livai dans la tente, puis une photo de Livai et toi à la bibliothèque. Bien qu'il détestât se prendre en photo, il aimait te capturer pendant que tu lisais. Puis tu tombes sur votre première photo. Là où vous vous êtes embrassés pour la première fois. Cet endroit était devenu familier pour vous,  c'était un endroit intime. Tu poses ton téléphone sur ta poitrine et les larmes recoulent de plus belle.

Livai X Reader [No time to think]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant