Soudain, il se lève, impatient. Il cherche à te faire réagir, vous vous fixez dans le blanc des yeux pendant de longs instants. Tu te remémores tout ce que tu as fait avec lui et les larmes te montent aux yeux. Si seulement on pouvait t'aider... maman tu me manques déjà, implores-tu. Il s'approche de toi délicatement et attrape tes mains doucement.
Il se rassoit sur la chaise et tu vois qu'il t'invite. Tu t'assois donc sur lui et il te regarde toujours. Il passe ses mains de tes épaules à ton bas du dos. Puis, il chuchote à ton oreille :
« Je ne te laisserai pas seule. Jamais. »
Ces mots te réchauffent le cœur. Il caresse affectueusement le bas de ton dos et te regarde. Il remonte sa main droite et caresse ton cou, puis ton épaule. Il fait glisser doucement la bretelle de ta robe pour embrasser le haut de ta poitrine. Puis, il embrasse tes lèvres.
Tu te laisses faire, bercée par le rythme. Il arrive à t'apaiser dans cette situation extrêmement difficile. Il caresse ton bras, et remonte la bretelle de ta robe. Il passe sa main sur ta nuque puis t'embrasse le cou. Tu lèves légèrement la tête pour sentir ses lèvres chaude sur ta peau sensible. Tu passes tes mains autour de son cou et tu le laisses te caresser tes cheveux, tes épaules, ton dos dans la nuit.
Ce moment dure une éternité. Tu te sens si faible d'avoir cédé mais en même temps, dans ses bras, tu ressens un immense réconfort. Il t'embrasse une dernière fois doucement et se recule de mon étreinte.
« Il est temps que tu rentres, sinon Amélie va s'inquiéter de ton absence. Je t'accompagne jusqu'à ta chambre si tu veux.
- C'est trop dangereux.
- J'ai fait beaucoup de choses ici sans me faire cramer pourtant. »
Il te sourit mais évidemment tu penses à l'autre pimbêche. Il prend les deux chaises et te tient par la main pour rentrer. Vous vous faufilez discrètement dans les couloirs sombres. Vous arrivez sans un bruit devant ta chambre. Il te plaque contre la porte, surprise, ton souffle est coupé. Il pose ses mains à plat contre le mur et commence à t'embrasser. Il sait ce qu'il fait, tu en es persuadée.
Tu le repousses et rentres dans ma chambre. Tu ne fermes pas la porte tout de suite.
« Bonne nuit Ella.
- Merci, à toi aussi Livai. »
Il te fait un léger sourire puis pars en direction du couloir pour certainement aller se coucher lui aussi. Tu t'écroules sur le lit, complètement à bout de forces. Mais tu souris comme une idiote. Livai tient à toi. Il ne t'a pas oublié, il veut recommencer avec toi. Mais, est-ce que tu le mérites après ce que tu lui as infligé ?
Tu t'endors paisiblement et fais de beaux rêves pour une fois. Amélie vient te réveiller en toquant à ta chambre, une tasse de chocolat chaud dans les mains.
« Bonjour Ella, bien dormi ?
- Etrangement oui.
- C'est une bonne nouvelle. Jonathan m'a dit que tu pouvais venir quand tu voulais dans son bureau. D'ailleurs, il décale ton rendez-vous à demain 10h.
- Merci Amélie. »
Tu prends la tasse et Amélie comprend que tu lui demandes de partir. Tu as besoin d'être seule un moment. Le réveil et le coucher sont toujours dévoués à la nostalgie pour toi. Immédiatement, tu penses à ta mère. Les larmes te montent aux yeux rapidement et tu luttes pour ne pas pleurer.
Il faut que tu ailles te changer les idées. Tu sors dehors, l'air est frais, pas encore trop chaud. Tu marches jusqu'à la clairière où tu as tout donné à Livai cette nuit-là. Tu t'installes contre un arbre et tu restes allongée. Tu ne sais pas combien de temps tu restes là, mais tu n'es pas motivée à partir de cet endroit. Tu repenses encore aux bougies, à la tente. Il avait tout préparé : lui aussi savait que cette soirée était magique.
Tu restes là à déguster ton chocolat chaud. Tu es amoureuse de Livai, mais lui est-ce aussi réciproque ? Puis, ici, vous n'avez aucun avenir. Tous les deux hospitalisés ici pour des durées bien trop longues. Tu sais que lui doit encore purger sa peine pendant 12 ans. Toi, tu ne sais pas, mais tu espères sortir avant toutes ces années quand même. A quoi ça sert de tomber amoureuse de ce garçon, tu n'en ressortirais que blessée. D'autant plus qu'ici, vous craignez le danger à chaque fois d'être vu ou dénoncé. Tu n'as aucune chance d'être heureuse avec lui finalement. Les larmes aux yeux, tu sors de la forêt pour rejoindre l'hôpital.
Quand tu y entres, tu entends du bruit ou plutôt de la musique. Tu sais que dans la salle de jeux au 2ème étage, il y a un piano, mais qui y joue ? Tu montes et tu ouvres la porte doucement. Tu écarquilles les yeux, surprise. Livai joue du piano, il porte une chemise blanche qui fait ressortir ses muscles ainsi qu'un pantalon noir. Il est magnifique comme ça. Tu n'arrives pas à croire qu'il sait jouer du piano. La musique est harmonieuse et douce. Il joue les yeux fermés, complètement emporté. Au fond de la salle se trouvent Marion et d'autres personnes, tu discernes nettement son ancienne groupie. D'autres filles le regardent, sous le charme.
Livai, dès son arrivée est devenu la source d'attraction de l'hôpital. Tu t'en étais rendue compte avec toutes les groupies qui ne pouvaient enlever leur regard sur lui. Tu t'assois au fond, sans un bruit. Tu ne veux absolument pas déranger ce doux moment, tu sens le regard lourd de mépris de la part de sa pimbêche. Tu reconnais qu'il joue la musique « hopelessly devoted to you », une de tes chansons préférées. Tu as envie de l'accompagner en chantant, mais ne serait-ce pas briser le plaisir des autres ?
Puis tu repenses au fait que tu as trop pensé aux autres toute ta vie. Tu as sacrifié ta santé mentale pour préserver ta famille et aujourd'hui tu as littéralement échoué. Il arrive au refrain, tu as très envie de chanter avec lui. Tu toussotes discrètement et au moment où les notes frappent, tu te mets à chanter. Il ouvre les yeux surpris et cherche du regard la voix. Il pose enfin ses yeux sur toi et son visage s'adoucit. Tu t'avances vers lui tout en chantant, admirative.
Tout le monde est surpris autour de toi, tu peux déjà sentir l'aura de jalousie qui imprègne la pièce de la part des autres filles, mais tu t'en fiches complètement. Pendant que tu marches vers lui, il te regarde et tu vois un léger sourire se dessiner sur son visage. Tu te poses à côté du piano et il ne te lâche pas du regard. Tu croises le regard de Marion, émue jusqu'aux larmes. Tu chantes une chanson d'amour tout en regardant Livai et tu te rends compte à quel point tu es amoureuse de lui. Tu l'aimes.
Tu entends des bruits dans l'escalier et tu vois Amélie et Isabelle se ramener. Elles restent sur le seuil de la porte, elles ne s'attendaient pas probablement à ça. Tu leur adresses un sourire immense. Livai termine et tu te tais lorsque la dernière note est jouée. Tu as les larmes aux yeux tellement tu es contente et émue. Ce moment de complicité, tu aimerais le revivre à l'infini.
Les applaudissements se font entendre, ça te fait sursauter d'ailleurs. Marion et Amélie te sautent au cou, elles ont toutes les deux les larmes aux yeux.
« Ella, tu nous as caché ton talent. Tu chantes tellement bien.
- Et toi Livai, où as-tu appris à jouer du piano comme ça ? » demande Amélie.
Il ne répond pas et se contente de baisser la tête gêné. Il n'aime pas se donner en spectacle. En plus, la foule le dérange. Toi, tu te contentes d'un faible sourire. Quelques personnes viennent vous féliciter, surtout Pénélope qui lui chuchote à l'oreille. Tu détournes le regard, en proie à ta jalousie. Comment ose-t-elle lui parler encore ? Livai regarde toujours dans le vide, même après son intervention ce qui te rassure déjà. Vous attendez que la salle se vide au fur et à mesure.
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Livai X Reader [No time to think]
FanficElla, on n'a pas cessé de t'appeler comme ça durant ton enfance. Tu es maintenant une jeune adulte mais hantée par ton passé. Tu te retrouves en hôpital psychiatrique. Seule, tu nages dans la solitude quand un nouveau patient attire ton attention. C...