Tu n'as pas recroisé Livai dans la journée d'hier. Aujourd'hui tu as rendez-vous avec Dr. Yeager, tu supposes que tu vas devoir parler de ta mère. Tu n'en as aucune envie. Tu toques timidement à son bureau et il vient t'ouvrir la porte. Quand il te voit, un léger sourire se dessine sur son visage et il t'invite à t'assoir.
La séance est passée plus rapidement que prévu. Etrangement, tu n'as pas parlé de ta mère mais de ton frère. Il voulait connaitre plus de détails sur votre relation fraternelle. Bien sûr, ta gorge s'est serrée maintenant qu'il n'a plus de parents. Papa vous a oublié, vous êtes comme des orphelins maintenant. Sortir de son bureau te soulage tout de même. Jonathan paraissait tendu et parfois même répondait assez froidement à ce que tu disais.
La matinée est déjà bien avancée et tu ressens le besoin de dormir encore. Tes nuits sont rythmées par de nombreux cauchemars alors faire une sieste quotidienne te fait le plus grand bien. Lorsque tu rentres dans ta chambre, Livai t'attend devant ta porte. Il s'est appuyé contre le mur, les bras croisés. Tu souris déjà rien qu'en le voyant.
« Tch. Te voilà enfin.
- Tu m'attends depuis combien de temps ?
- Pas très longtemps. »
Tu l'invites à rentrer dans ta chambre après t'être assuré que personne était dans le couloir.
« Livai, c'est dangereux de venir ici. »
Il ne répond pas et s'installe sur une chaise, près de la table. Il observe ta robe de soirée encore pendue dans le placard.
« Tu étais magnifique dans cette robe.
- Pardon ?
- Elle était faite pour toi, je n'arrive pas à oublier cette soirée surtout les moments où tu dansais avec moi.
- Tu es un bon danseur et tu joues bien du piano. Ça m'impressionne.
- J'espère bien. »
Il s'est levé à présent. Il pose ses mains sur ta taille et t'embrasse doucement en écartant quelques mèches de cheveux devant tes yeux. Tu ne t'y attendais pas. Ses doigts se resserrent sur ta taille et tu sens ses cheveux sur ton front. Puis, tu poses ta tête contre son torse et tu restes posée là pendant de longs instants. Le silence se fait, tu as l'impression d'être dans un rêve.
« Livai, je suis fatiguée. Il faut que j'aille me reposer » Tu romps le silence.
« Je peux veiller sur toi, comme hier » te propose-t-il.
« Dans ma chambre ? Mais tu es complètement fou, imagine si Amélie vient ou même d'autres personnes, si Marion te cherche ?
- Idiote, c'est la journée de congé d'Amélie aujourd'hui. Quant à Marion, elle ne s'occupe pas trop de moi. Je ne suis jamais dans ma chambre quasiment, je vagabonde tout le temps.
- C'est quand même dangereux, les risques sont trop gros. Je préfère ne pas en prendre que subir des conséquences graves.
- Tch. Bien, je serai derrière ta porte.
- Mais c'est encore plus insensé ! Tout le monde peut te voir !
- Donc, c'est mieux que je sois avec toi n'est-ce pas ?
- Non, va-t'en s'il te plait, ne rends pas les choses plus difficiles qu'elles ne sont déjà.
- Tch. Très bien. »
Il ressort en claquant la porte. Tu l'as contrarié mais il est si imprudent. Tu ne comprends pas pourquoi il ne prend pas en compte tous les risques que vous prenez pour vous voir ensemble. Il a bien baisé une fille devant ta porte l'autre jour. Tu repenses toujours à ce qu'il t'a fait par pure provocation. Il ne l'aimait pas, tu en es sûre. Donc les risques chez lui, ça ne le dérange pas.
Tu finis par t'assoupir, en essayant d'oublier Livai. Tu te réveilles une quarantaine de minutes plus tard. Il est 13h, tu commences à avoir faim. Quand tu entres dans la cantine, Jean, Sacha et Connie discutent tranquillement. Tu décides de les rejoindre et leur parler te permet d'oublier Livai pendant quelques instants. D'ailleurs, tu ne le vois pas dans la salle, ça te soulage.
« Dis donc Ella, c'est quoi ce petit jeu avec Livai ? » te questionne subitement Connie.
Tu es tellement surprise que tu avales de travers et tu commences à t'étouffer. De plus, tu commences à rougir, tu te tournes complètement au ridicule là. Tu tousses encore et reprends, la voix tremblante.
« Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
- Enfin, ne fais pas l'innocente. On vous a vu au bal, puis hier matin au piano. Il y avait comme une alchimie entre vous.
- Disons qu'on se comprend, on a un passé assez similaire.
- Mouais. »
Ils n'ont l'air absolument pas convaincu. Tu te mords la lèvre et essayes de changer de sujet mais tu ne trouves rien d'intéressant à dire. Vite, il faut que tu trouves quelque chose.
« Dites, si à la fin du repas, on irait se balader dehors pour jouer aux cartes par exemple ? Avec le grand soleil, ce serait dommage de ne pas profiter de la terrasse.
- Tout ce que j'aimerais moi, c'est une piscine. » se lamente Sacha.
« Eh mais c'est une excellente idée. L'été approche très prochainement, je pense qu'on pourra aller à la piscine ! »
Tu as réussi. Ils ont les yeux brillants et s'excitent déjà rien qu'à aller dans la piscine. Vous sortez dehors pour aller jouer sur la terrasse. Vous vous installez à l'ombre et vous commencez à jouer au kem's. Tu te mets avec Jean, qui est nul à ce jeu. Malgré votre défaite, tu t'amuses beaucoup. Passer du temps avec ces trois-là te fait énormément de bien, tu le reconnais. Leur présence t'évite de réfléchir à Livai ou encore à ta mère dernièrement.
Vous jouez encore pendant longtemps. Les trois te proposent d'aller nourrir les poules avant qu'elles aillent se coucher mais tu refuses poliment. Tu dois aller parler à Livai, tu espères qu'il vagabonde quelque part sinon tu devras aller dans sa chambre et prendre encore de gros risques. Il ne te facilite pas la vie, ça c'est sûr. Tu dois au moins t'excuser, expliquer ton point de vue pour éviter qu'il soit blessé, tu espères qu'il te comprendra. Tu cherches dans la bibliothèque mais tu ne trouves pas Livai. L'excuse de la salle de jeux te permet d'aller au premier étage. Tu te déplaces rapidement et toques à sa chambre.
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Livai X Reader [No time to think]
FanficElla, on n'a pas cessé de t'appeler comme ça durant ton enfance. Tu es maintenant une jeune adulte mais hantée par ton passé. Tu te retrouves en hôpital psychiatrique. Seule, tu nages dans la solitude quand un nouveau patient attire ton attention. C...