Pour éviter les soupçons de tout le monde, vous êtes partis dans la salle de jeux pour faire semblant de jouer aux cartes. Il y a quelques personnes, c'est parfait, ils pourront vous servir d'alibi. Livai t'apprend à jouer au poker avec d'autres patients et il te bat à plate couture. Il te chuchote à l'oreille :
« Je devrais fêter ma victoire, je le mérite. »
Il te fait un clin d'œil assez discret, tu rougis aussitôt et détournse le regard. Ça l'amuse bien évidemment.
« Dites, nous n'avez pas faim ? Parce que moi si, je devrais aller manger. » dis-tu en posant les cartes.
« Moi aussi je crève la dalle. » complète Livai.
Les deux patients, tu ne sais même pas comment ils s'appellent vous sourient et vous laissent partir après une heure ici. Ton ventre gargouille sérieusement. Dans l'escalier, Livai t'attrape par la taille et t'embrasse dans le cou mais tu le repousses. Il est vraiment inconscient, ça le fait rire d'ailleurs.
Il passe en premier la porte de la cantine et te la referme sur ton visage : tu te la prends en pleine tête. Ok, il va voir à quel jeu il joue. Tu pousses la porte, énervée. Tu vois son expression malicieuse qui te réchauffe déjà le cœur. Tu marches droit devant toi sans faire attention à lui et lorsque tu te diriges vers les cuisiniers, tu lui marches sur le pied. Tu le vois grimacer et reculer son pied.
Il te rattrape pour saisir son plateau aussi. Vous vous regardez et vous vous souriez. Ce jeu de taquinerie, cette complicité, tu trouves ça formidable. Vous vous installez tous les deux à ta place habituelle au passage. Tu entends Sacha, Connie et Jean te siffler quand tu t'installes avec Livai. Oh non, je ne les avais pas vu. Tu deviens toute rouge et tu les vois au fond pouffer de rire. Tu te lèves et essaye de cacher ta gêne, tu te diriges vers leur table.
« Vous vous comprenez bien effectivement entre Livai et toi » te lance Jean.
« C'est vrai, on dirait un couple. Pas très discrets vous deux. »
Ils se mettent à rire bruyamment.
« Arrêtez, il veut juste me parler, c'est mon ami aussi !
- Ton ami vraiment ? »
Ils recommencent à rire. Ça t'agace, tu ne peux pas leur mentir étant donné que tu as rougi comme une débile.
« Bon très bien, il me plait beaucoup et je profite d'être avec lui.
- On s'en doutait de ça Ella, franchement la soirée et hier matin vous pouvez pas mentir. » réplique Connie.
« Moi, je pense que c'est réciproque aussi » renchérit Sacha.
Tu rougis encore plus. Est-ce que tu plais à Livai ? N'es-tu pas qu'un jouet ? Tout à l'heure, il n'a rien dit quand tu lui as avoué que tu étais amoureuse de lui.
« En tout cas, on te souhaite bonne chance, il n'est vraiment pas facile. »
« Merci Sacha, je sais. C'est pourquoi tu ne veux pas non plus t'attacher à lui. Mais ça, c'est trop tard.
- Je suis sûre qu'il a un bon côté. » conclut-elle.
Tu repars en les remerciant. Tu entends encore leurs pouffements de rire mais tu ne comprends pas très bien. Quand tu retournes t'assoir, Livai t'attend, un léger sourire sur son visage.
« Pourquoi tu souries comme ça ?
- Tch. Tu n'as pas remarqué ?
- Quoi ? J'ai un truc sur le visage ?
- Non idiote. Tu boites un peu. »
QUOI ? C'est vrai que tu sentais avoir un peu de mal mais pas à boiter. Oh non, c'est la honte. Que doivent penser les autres ? Que Livai t'a démonté ? Tu deviens encore plus rouge, tu dois vraiment ressembler à une tomate là. Tu t'assois, perturbée. Tu deviens livide.
« Trop tard pour regretter, les gens pensent ce qu'ils voudront. Soit que je t'ai démonté soit que tu t'es fait mal.
- Mais, s'ils le disent à quelqu'un ?
- Tch. T'es vraiment bête, personne fera ça. Beaucoup de monde ici a déjà baisé avec d'autres patients, nous sommes des humains c'est normal.
- Pardon ?
- Crois-moi, j'en connais certains. »
Comment il fait pour détecter ça alors qu'il est arrivé bien après toi ? En fait, tu préfères ne pas savoir. Tu commences à manger ton assiette, tu n'oses pas croiser son regard. Il t'attend pour que vous puissiez débarrasser ensemble. Jean, Sacha et Connie sont partis. Est-ce qu'ils t'attendent derrière la porte ?
Il se fait tard, la salle est entièrement vide. Lorsque vous sortez, tu entends des rires étouffés. Tu te retournes avec Livai et tu vois les trois, cachés qui voulaient vous espionner.
Cette fois-ci, c'est Livai qui s'avance. Aussitôt, ils arrêtent leurs rires et partent en courant en direction de leur chambre. Sacha te fait un clin d'œil au passage.
« Désolée. Ils ne vont pas me lâcher.
- Tch. Gamins de merde. »
Tu continues ton chemin, Livai derrière toi. Vous vous installez en plein milieu de la clairière pour regarder les étoiles. L'air est frais, il y a un léger vent, c'est parfait. Tu vois au loin des lucioles. Livai pose une main sur ton ventre, sa main se soulève au rythme de ta respiration. Vous restez là, silencieux pendant un long moment. Tu l'entends respirer assez fort alors tu poses ta main sur la sienne pour le rassurer et tu remarques qu'elle est moite. Il est nerveux ?
Il se met sur le côté tandis que tu restes allongée sur le dos. Tu ne sais pas ce qu'il a mais il a l'air assez troublé.
« Moi aussi je t'aime. »
Il brise le silence. Tu écarquilles en grand les yeux, tu ne t'attendais clairement pas à ça. Tu tournes ton visage vers le sien et tu l'embrasses. Ses lèvres sont si douces. Il caresse ton visage, puis se relève pour s'agenouiller.
« J'y réfléchis depuis longtemps. Disons que ce que tu m'as avoué tout à l'heure m'a aidé. Tu le sais très bien, commencer une relation avec moi c'est compliqué. Mais tu es différente. Tu mérites qu'on essaie quelques chose.
- On ne peut pas être en couple et s'afficher.
- Pas besoin de s'afficher pour s'aimer. »
VOUS LISEZ
Livai X Reader [No time to think]
Fiksi PenggemarElla, on n'a pas cessé de t'appeler comme ça durant ton enfance. Tu es maintenant une jeune adulte mais hantée par ton passé. Tu te retrouves en hôpital psychiatrique. Seule, tu nages dans la solitude quand un nouveau patient attire ton attention. C...