Tu te réveilles assez tôt et tu ne te sens pas fatiguée. En effet, tu as bien dormi, sans cauchemar, sans te réveiller dans la nuit. Les rayons du soleil passent à travers les volets et éclairent doucement ton visage. Plus que deux jours avant la soirée. Rien que d'y penser tu es toute excitée.
Tu te lèves en vitesse et t'habilles pour aller manger. Tu regardes l'heure sur ton portable : 7h15. Quand tu entres dans la salle, deux patients prennent leur petit-déjeuner en discutant bruyamment. Tu prends ton plateau et décides de t'installer dehors sur les tables mises à disposition. Il fait frais, mais le soleil vient te réchauffer.
Ton chocolat chaud et ton pain au chocolat te paraissent excellents. La rosée fraichement déposée sur l'herbe scintille grâce aux rayons du soleil. Amélie vient te rejoindre avec un café dans la main.
« Bonjour Ella, bien dormi ?
- J'ai très bien dormi, ça fait très longtemps d'ailleurs.
- Tant mieux, je suis contente pour toi. N'oublie pas ton rendez-vous avec Dr. Yeager à 8h30 ce matin.
- Oui, t'en fais pas je l'ai noté.
- Je sais que tu as déjà l'esprit ailleurs. Tu penses à la soirée ?
- Oui oui... »
En réalité, je pensais à Livai. Quelle est la première chose qu'il fait quand il se lève ? Se brosser les cheveux ou s'habiller ? Tu te rends compte que tu es un peu bizarre à penser à ça. Bref, tu as fini ton petit-déjeuner et tu déclares à Amélie que tu dois aller te préparer.
Tu as fini de te doucher et de te préparer. Vu qu'il te reste une demi-heure devant toi, tu en profites pour aller prendre un livre et tu sors dehors. Tu croises Amélie et Jonathan discuter, tu t'éloignes sans te faire voir. Tu n'aimerais pas que vous vous croisiez, tu penses qu'ils parlent de toi. Tu commences à lire ton roman. La rosée n'a pas encore séché ce qui fait que tu as le cul mouillé lorsque tu arrive dans le bureau de Jonathan.
La séance passe vite, tu parles de ton agression en versant de gros sanglots. Mais chaque parole prononcée te procure un énorme soulagement. Jonathan t'aide beaucoup, tu en as le cœur net. A la fin de la séance, il te demande de revenir demain. Vu que tu n'as pas grand-chose à faire, tu acceptes. Il te rassure en te promettant que vous allez parler de l'organisation de la soirée.
Lorsque tu sors, tu vois quelques patients volontaires accrocher des banderoles dans la salle commune. Eux aussi ont hâte d'être le 28 juin. Au fond, tu leur ressembles quand même. Est-ce que Livai sera là ? Pourra-t-il participer à la fête ? Tu te mords la lèvre, tu n'y avais même pas pensé. Ton portable m'affiche qu'il est 10h00, tu as donc de longues minutes à tuer devant toi.
Tu sens qu'en à peine deux heures, le temps est devenu très chaud. Tu rentres dans ta chambre mais tu crèves de chaud. Il faut que tu ailles dans la forêt, là-bas tu seras plus au frais. Tu prends un livre et tes écouteurs et filet tranquillement en direction de la forêt. Tu m'assois là où tu as embrassé Livai. Tu aimerais bien revivre ce moment, tu espères qu'au fond de toi que c'est réciproque. Tu décides de commencer par écouter de la musique, tu lances « After dark » de Mr. Kitty en boucle. Tu adores cette chanson, tu as l'impression qu'elle te transporte dans un autre monde. Tu fermes les yeux, tu vas pouvoir bronzer en même temps.
Une voix familière te réveille :
« Je savais que tu serais ici.
- Livai ! » t'exclames-tu. Wow, tu étais vraiment contente de le voir.
« Oui pisseuse c'est moi.
- Arrête de m'appeler comme ça.
- Sinon quoi ? » lâche-t-il dans un souffle.
Ok il est fort, très fort. Tu sens son souffle sur toi, tu ressens des papillons dans le ventre fois mille. Tu le regardes intensément, bien décidée à gagner cette fois-ci le jeu de regards. Il soutient ton regard avec un léger sourire narquois, il pense évidemment qu'il va gagner. Mais depuis, tu as gagné en assurance, tu as pris sur toi. L'aveu à Jonathan t'a permis de te rendre plus forte.
Vous vous dévisagez dévisage pendant de longs instants, la tension est devenue palpable. Une forte envie de l'embrasser te prend, mais tu fais attention. Il place une main à plat sur le tronc d'arbre, à quelques centimètres de ton visage. Oh non pas encore. Tu as l'impression qu'il veut te dévorer, son regard est si intrusif. Tu te demandes même s'il peut voir l'entièreté de ton âme.
Bon, tu commences à t'impatienter. Ses lèvres t'appellent, tu les sens se rapprocher des miennes bien trop dangereusement. Puis, tant pis. Tu l'embrasses soudainement. Il est surpris, et recule légèrement. Mais il ne lâche pas, au contraire. Ils placent ses deux mains sur ta taille. A son contact, tu as l'impression de sentir une décharge électrique. Pitié, qu'il ne me lâche jamais espères-tu. Il resserre son étreinte sur tes hanches maintenant, caressant à présent délicatement le haut de tes cuisses. Tu te sens parcourue de frissons, et tu sens l'excitation monter peu à peu.
Ses doigts passent de tes cuisses à ton cou. Il l'empoigne assez sauvagement. Tu tressailles, complètement surprise. L'effet n'est pas désagréable mais tu es tellement surprise que tu paniques. Il le détecte immédiatement et relâche sa pression. Il caresse ta joue et recule légèrement. Ton corps te semble différent, complètement apaisé et bouillonnant à la fois. Comment peut-il te provoquer ces sensations totalement contradictoires ?
Tu as encore envie de l'embrasser, tu t'approches mais il te repousse gentiment. Il te murmure à l'oreille :
« Ce n'est que le début... »
Tu crois être vraiment excitée. Son regard est perçant et terriblement sexy. Tu en profites pour le regarder : tu n'y avais jamais prêté attention mais il a une musculature très développée. Tu imagines déjà caresser ses abdos. Qu'est-ce qui m'arrive putain ? Tu es au comble de l'excitation. Tu n'as qu'une envie : qu'il t'embrasse. Tu l'implores du regard et il se contente de sourire. Il est parfaitement conscient de l'effet qui se produit en toi.
Il faut que tu te calmes. Tu t'assois par terre et tu respires à fond. Est-ce que lui aussi a une attirance vers toi ou c'est juste pour jouer avec toi ? Aussitôt, la colère t'envahit. Parfait, ça te permet de te calmer. Tu es apte à réfléchir correctement maintenant.
« Tu vas à la soirée dans deux jours ?
- Non, pas envie de voir des cons danser, transpirer et puer.
- Sympa.
- Si tu t'es senti concernée, c'est ton problème pas le mien. »
Il te regarde avec un air de défi. Il cherche sans cesse à te provoquer, mais pourquoi ? Est-il au courant que tu restes une fille sage et très timide ? Tu n'es pas comme lui, certes tu aimes provoquer mais pas aussi exagérément comme il peut le faire.
« Tch. Je suppose que tu y vas.
- Oui.
- J'espère que tu ne danses pas comme un pied... »
Sur ces mots, il s'éloigne et te laisse seule. Tu ne comprends pas vraiment, il va vraiment te laisser en plan, là ? Tu te sens utilisée tel un vulgaire objet, la colère monte en toi. Non, tu ne vas pas t'énerver. Tu te mets à courir pour te détendre et te changer les idées. Tu cours le long d'un sentier, tu te rends compte que tu es en train de faire le tour de la propriété. Tu t'enfonces un peu plus dans la forêt, tu arrives quasiment au mur qui te sépare du monde extérieur.
Tu es choquée de ce que tu vois. Une portion du mur est détruite et remplacée seulement par un grillage avec quelques barbelés au-dessus. Mais une partie n'a pas encore les fils. Donc, ce mur est tombé récemment et ils ont remplacé en vitesse avec du grillage, les barbelé ne sont pas encore officiellement installés. Cela signifie surtout que si tu te dépêches, tu peux sortir d'ici.
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Livai X Reader [No time to think]
FanfictionElla, on n'a pas cessé de t'appeler comme ça durant ton enfance. Tu es maintenant une jeune adulte mais hantée par ton passé. Tu te retrouves en hôpital psychiatrique. Seule, tu nages dans la solitude quand un nouveau patient attire ton attention. C...