Chapitre 8 : Résistance

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Enfin rentrée de vacances je me remet à poster la suite avec 3 chapitres d'un coup ^-^ 

En espérant que cela vous plaise toujours, bonne lecture ! :D 

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Il régnait cette nuit-là un souffle glacial qui frappait contre le château noir de la montagne interdite. Le son du vent était si bruyant et si hostile qu'il englobait tous les autres bruits. Pourtant, il ne permettait pas de couvrir les gémissements plaintifs de la jeune blonde aux cheveux d'or. Raiponce Corona pleurait si fort et avec tellement de virulence que sa voix se répercutait en écho dans tous le château. Son cri était déchiré... Presque animal.

La marâtre souriait, satisfaite de son énième meurtre. Elle posa son pied droit et appuya sur le corps inerte de Jack Frost. Celui-ci n'eut aucun réaction. Il avait les yeux clos et la tête tournée sur le côté, vers la blonde. Il avait également les bras tendus malgré ses paumes recroquevillées. Juste à côté trônait son fidèle bâton, maintenant abandonné et esseulé sur la pierre froide... Pas un souffle ne sortait de son ventre, il était comme un pantin sans fils.

Eloise Gothel retira son pied et regarda sa fille adoptive tendre son bras droit, dégagé, vers le corps mort de son ami. La fleur de soleil usa de toutes ses forces pour atteindre sa main gauche. Elle se déboita l'épaule pour l'attirer à elle avant de fermer ses paumes sur les siennes, toujours aussi glaciales, peut-être même plus encore.

- Pitié, Jack... Pitié, reviens-moi... Je ne veux pas te perdre toi aussi... C'est injuste... Injuste !!!

Les larmes dévoraient ses yeux rouges et tirés. Celles-ci se mélangeaient au sang de Jack avant de tomber sur le sol pour former une petite flaque bordeaux.

- Ca ne peut pas se finir comme ça ! Je suis tellement désolée ! Oh Jack, je ne peux plus vivre sans toi !!

Désabusée, Raiponce s'accrocha à sa main et se mit à chanter la chanson de la renaissance. Elle savait pourtant que rien ne pouvait ramener les morts à la vie mais elle voulait quand même tenter. Eloise préféra l'arrêter, au cas où, en lui donnant un coup sur la tête.

- Il suffit. Je t'ai dit que c'était inutile de te débattre, tu ne fais qu'aggraver ton cas. Et par ta faute, tout le monde meurt autour de toi. Tu serais restée sage , tout ce serait bien passé. Mais non, il faut toujours que tu n'en fasses qu'à ta tête. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même. Tu as fait assassiner une nouvelle personne.

Raiponce avait les yeux vides, prête à abandonner tout espoir. Prête à glisser pour ne plus jamais remonter quitte à se donner elle-même la mort. Mais sa main sur celle glacée de Jack lui donnait un dernier instinct de combativité. Son regard se posa sur son ami, flou à cause des larmes froides. Son cœur était si serré qu'elle crut bien mourir étouffée comme écrasée par un rocher de marbre. Elle fronça les sourcils avec toute la colère qui lui restait, sans jamais lâcher la main de Jack alors que Gothel tentait de la séparer du mort.

- Vous tuez votre mère, vous tuez votre probable mari, vous tuez Eugène puis Jack et je suis sûre qu'il y en a eu d'autres. Vos mains sont tâchées de sang. Vous êtes un monstre sans cœur ! Un jour je vous le ferais payer. Un jour je me vengerais. Même si cela doit me prendre des années je vous détruirais. Pour toutes les vies que vous avez prises et gâchées.

Raiponce montrait les dents, accrochée comme à une moule sur son rocher au bras raide de Jack. Gothel eut un air mauvais.

- Parce que tu crois que tu me fais peur ? Laisse tomber les menaces, petite effrontée. Tu n'as eu que ce que tu méritais. Maintenant, la cave t'attend avant notre départ pour les bois morts. Je vais te faire connaitre une solitude bien plus amère que tout ce que tu as pu éprouver. Ce sera ta punition pour m'avoir trompée.

Passion céleste à toute épreuveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant