23 ¦ Défense

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Novembre



"- Sérieusement. L'homme aux iris azuré qui la fixait, de son air habituellement absent, adossé à une des colonnes de la station railla. Tu t'es bien foutue dans la merde.

Les passants défilaient autour d'eux au file des trains qui passaient en gare devant leurs silhouettes immobile, à l'instar de la population qui ignorait royalement ceux qui se fondait parmi la masse informe.

- Ouais, je risque beaucoup. Déglutis Usogai tentant de cacher le tressaillement qui la saisi en annonça ça. Et mon frère ne peut pas y faire grand chose.

Le dire était aussi dur que de l'entendre. 

Évidement lorsqu'elle lui avait informé de la visite de son aîné deux semaines plutôt il n'avait pas vraiment réagis. Il ne réagissait jamais vraiment. Rarement traversée par la moindre once de sensation si ce n'est ces rares reflets de folie dans son regard électrique. Le temps qu'elle avait pris à lui dire était équivalent à la nouvelle sensation de peur revenu l'habiter après le départ de Kentaro.

Vivant comme une condamnée dans le couloir de la mort, comme si chaque jour était son dernier en liberté. Encore.

- Tu regrette à présent ? Demanda t'il impassible après un long blanc.

- Je te l'ai déjà dis, je ne regretterais plus rien. Répondit elle si bas qu'elle pourrait être étouffé par le brouhaha emplissent le lieu public.

Pas vraiment pratique de parler de ça dans une gare. Mais ils n'étaient pas du genre à aller converser autour d'un bon repas dans un restaurant huppé et l'endroit était à équitable distance de leurs deux domicile. Ainsi ils avaient rapidement fixé la gare comme adéquate pour ce genre d'entrevue rapide.

La brune fini par laisser tomber sa tête en avant, en tentant de retenir les gouttelettes qui menaçaient de s'échapper d'elle pour éclabousser le sol. En reniflant elle saisi violemment sa tête et essaya de garder la face. Au moins devant lui.

- Putain je vais peut être finir ma vie en prison alors que eux je suis sûre qu'ils vont s'en sortir. Ses mèches s'entremêlèrent autour de ses doigts sains qui pressaient son crâne pour s'éloigner de la réalité. Merde c'est quoi ce monde ?

Les secondes passèrent calmement tandis qu'elle continuait à se lamenter sur son sort au milieu d'inconnus qui ignorait tout de son cas.

Pourtant Usogai aurait voulu leurs hurler. Hurler qu'il devrait avoir honte de vivre dans ce monde aussi corrompu sans réagir. Pourquoi fallait il qu'il lui arrive tout ça pour qu'elle ce rende compte qu'elle était vraiment seule ? Cette fois même le brulé risquait de ne rien pouvoir faire pour elle.

- Évidemment bat toi alors ! Ces connards vont tout faire pour t'avoir. Fait en sorte de t'en tirer parce que tant qu'ils chopent quelqu'un de pseudo responsable ils l'arrêtons. Ils s'en foutent des raisons. Elle le sentit s'approcher d'elle d'une aura presque brulante. Regarde même ton propre frère ne t'écoute pas.

Oui le seule qui l'écoutais c'était lui. Le seule qui avait raison c'était lui.

Toujours lui.

- Merci.

Body Paint ¦ ᴰᵃᵇᶤ ˣ ᵒᶜOù les histoires vivent. Découvrez maintenant