Body Paint ¦ ᴰᵃᵇᶤ ˣ ᵒᶜ

2 ¦ Se revoir

࿐࿐࿐

Début Décembre

 Oc - 8 ans / Toya - 10 ans

Depuis cette soirée-là, il ne s'était pas passé une seule journée sans que la petite fille ne repense au roux qu'elle avait rencontré.

Elle n'en comprenait pas la raison, mais il persistait à hanter son esprit.
Peut-être était-ce parce qu'il était la première personne, en dehors des membres de sa famille, à  discuter avec elle sans proférer d'insultes à son égard.
De plus, lui il l'avait consolé, certes à sa manière, mais il avait réussi malgré tout à faire cesser le flot abondant de larmes qu'elle avait lâché sans retenu.

Lui, il s'était arrêté contrairement aux autres passants qui ne lui avait pas adressé un regard, lui il l'avait aidée, qui plus est sans rien demander en contrepartie.

Lui

Après leur séparation elle était rentrée dans sa maison, assez réticente quant à l'accueil qui l'attendait. Mais à son plus grand étonnement, à peine avait-elle passée le pas de la porte que son père s'était jeté dans ses bras, la suppliant, les larmes aux yeux, de ne plus jamais s'enfuir comme elle l'avait fait. Sa mère ne lui avait jeté que le regard condescendant auquel elle avait fini par s'habituer.

Son frère était rentré peut de temps après, prévenu grâce à un appel de son père que sa petite sœur était revenue saine et sauve. Il était parti à sa recherche ?

Cette simple pensée rendit l'enfant heureuse malgré les nombreux sermons de son paternel qu'elle n'écoutait que d'une oreille, bien trop occupée à étreindre son grand frère.

Elle leur avait raconté qu'elle s'était perdue après avoir voulu voir la ville, omettant avec habilité le fait qu'elle avait fait confiance à un garçon, certes d'à peu près son âge, mais un inconnu quand même et qu'elle lui avait montré sa maison après l'avoir suivi dans tous les quartiers Ouest de Musutafu.

Cela ne lui aurait valu que de plus sévères réprimandes et ses mésaventures l'avaient bien trop fatiguées pour supporter encore d'autres remarques.

Malgré l'heure tardive, sa mère appela son paternel depuis la salle de repos pour parler de sujets qui échappaient encore à l'enfant âgée d'à peine huit ans.
Alors l'ainé de la famille avait prit sa sœur dans les grands bras pour la monter lentement dans sa chambre et la coucher.

Les jours passèrent et la vie reprit son cours.

Elle était retournée à l'école malgré elle, tandis que son frère préparait déjà sa candidature pour le lycée de Shiketsu. Plus précisément pour la filière héroïque qu'il rêvait d'intégrer pour réussir là où sa mère avait échoué des années plus tôt.

Son père quant à lui rentrait toujours plus tard à cause des nombreuses heures de travail qu'il enchainait pour subvenir aux besoins de la famille.

Malgré le lien qu'elle entretenait avec son frère, elle ne pouvait s'empêcher de manquer son père quand le soir ils n'étaient que trois à table. Quand elle subissait le regard de sa mère, qui ne semblait pas la considérer, ne lui adressant la parole qu'à de rares occasions. Cela avait toujours était ainsi, et le serait surement toujours.