L'après-guerre

Chapitre 55: un retour indésiré

PDV SASUKE

Au quatrième étage, une nouvelle pièce se présente à nous, bien plus poussiéreuse que la précédente. Nos fouilles y sont tout aussi infructueuses.

Le rinnegan ne détecte rien qui puisse aider.

— Continuons de monter, ordonnai-je.

Tous les étages semblent abandonnés depuis des siècles et aucun ne contient d'informations utiles. L'espoir commence à m'abandonner, cette tour ne possède visiblement pas les informations que nous cherchons.

Le dernier étage apparaît alors, suranné, froid, sombre. Il se dégage de cet espace étroit une énergie pesante, étrange. Mes poils se hérissent, Sakura tressaille. À son regard, je comprends qu'elle ressent la même chose.

Elle s'intensifie. Comment avons-nous pu ne pas la détecter plus tôt ?

Le fin rayon lunaire suffit à peine à éclairer la pièce. J'active mon rinnegan.

D'étranges formes violettes flottent. Des écritures parsèment les murs que seul mon rinnegan me permet de déchiffrer.

— Nous avons trouvé.

Sakura se tourne vers moi. Elle ne peut rien voir bien sûr, mais le ressenti suffisait à comprendre.

Les kanji* prenaient tous les murs, s'étalant jusqu'au sol.

Ils décrivaient un avenir incertain, et la plus mauvaise des nouvelles : le retour des Otsutsuki.

— Que vois-tu ?

La voix de Sakura semble inquiète.

— Des écritures. Une histoire. Le retour des Otsutsuki.

Le corps de Sakura se tendit, elle expira bruyamment.

— Nous devons retranscrire cela est l'envoyer à Kakashi au plus tôt.

— Je préférerais le lui rendre en main propre.

— Ton vieux coucou lui enverrait plus vite.

— Ces informations sont capitales et strictement confidentielles. Je ne veux prendre aucun risque.

Sakura se tourna vers l'escalier, songeuse.

— Crois-tu qu'il soit au courant ?

Je hausse les épaules.

— Je me méfie de lui.

— Qu'allons-nous faire maintenant ?

Je réfléchis un instant.

— Retranscrire tout ce qui est écrit. Il nous faut du papier, des rouleaux, de l'encre.

Elle partit chercher le matériel.

**

PDV SAKURA

Sasuke semblait épuisé. Retranscrire une cinquantaine de lignes et utiliser autant son rinnegan ne devait pas l'aider. Je me sentais impuissante, inutile.

Sa concentration fut brisée par des bruits de pas dans les escaliers. L'intrus ne cherchait pas à être discret, ses pas lourds résonnant à travers la pièce.

Je me tourne alors vers les marches, sur la défensive. Mon chakra s'accumule dans mes poings.

Chitose s'approcha lentement d'une démarche nonchalante, les mains en évidence, comme pour signifier sa bienveillance. Il se mit à sourire, jetant un coup d'œil rapide aux rouleaux noircis par les lignes.

— Vous avez trouvé ce que vous cherchiez. Je suis content pour vous.

Je reste perplexe. Était-il réellement ravi ou voulait-il à tout prix en connaître le contenu ?

Il s'installa difficilement au sol, poussant un soupir las, la tête baissée. Lorsqu'il la releva, sa mine était grave, il semblait soucieux.

— Dois-je m'inquiéter de cette menace ?

Comprenant qu'il n'est pas un danger, je me détends. Sasuke prend la parole :

— C'est une menace sérieuse. Mais nous ne pouvons rien dire.

Je fixe le visage de l'homme, qui acquiesce. Ses traits me sont familiers. Trop familiers. La lueur de la lune éclaire son visage, laissant apparaître plus de détails.

Le déclic.

— Comment vous appelez-vous ?

Les deux hommes relevèrent la tête, ne comprenant pas ma question. Sasuke sembla me demander silencieusement ce qui se passait dans ma tête, tandis que Chitose me fixait avec perplexité.

— Chitose, déclara prudemment le vieil homme.

Je fronce les sourcils.

— Avez-vous un nom de famille ?

Chitose sembla agacé par cette question. Il grimaça, puis baissa la tête avant de se frotter les yeux.

Son regard revint vers moi.

— Chitose Shirogane.

J'observe du coin de l'oeil la réaction de Sasuke. Il sembla tilter puisqu'il abandonna ses rouleaux pour se tourner entièrement vers le vieil homme.

— Le clan de marionnettiste, déclarai-je avec amertume.

— Je n'en suis pas fier, et je n'ai jamais participé à leurs délits.

— Votre fils, comment s'appelle-t-il ?

Chitose ne parut pas comprendre. Cette fois, la confusion était bien visible dans ses yeux, et un éclair de douleur traversa ses pupilles, me faisant culpabiliser.

— Pourquoi voulez-vous savoir ça ?

Son ton était empreint de douleur, mais également de colère.

— S'il vous plaît.

Il secoua la tête, par dépit.

— Il se nomme Akira.

Sasuke me regarda, choqué. Chitose nous dévisagea tour à tour.

Je plante mon regard dans celui du vieil homme. Je me mets à sourire et d'une voix douce lui dit :

— Vous avez le même nez.

Les yeux de Chitose s'écarquillent. Ils s'embuent de larmes. Prenant son visage dans ses mains, il se laisse aller, balançant son corps d'avant en arrière comme pour se bercer.

Un élan de compassion et de tristesse me traverse et les larmes coulent sans retenue. Je m'approche doucement de lui et, prudemment, le prends dans mes bras. Il pose sa tête sur mon épaule.

Sasuke nous observe. Je croise son regard et y vois de la culpabilité.

Parce qu'avant d'être un homme mauvais, Akira était un fils.

Et nous avions arraché à Chitose ce qu'il lui restait de sa défunte épouse. Tout ce qu'il lui restait.

Comment annoncer à un père meurtri que son fils avait été tué ? Qui plus est, par les gens qu'il avait hébergés ? 

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kanji: caractère de l'écriture japonaise (exemple: 漢字) 

Bonjour/bonsoir ! 

Je tiens à m'excuser encore de cette plus longue absence. J'ai eu une passe difficile dans ma vie qui m'a fait perdre l'envie d'écrire.  Après presque deux mois de "repos" forcé, il est tant pour moi de réécrire ! 

Voilà donc un nouveau chapitre, un peu plus long que d'habitude !

Merci à tous d'être toujours là, de lire et de me partager vos avis qui me font toujours plaisir et rire ! 

N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de ce chapitre ! ^^ 

Bonne soirée à tous et prenez soin de vous.

Déborah, 21/07/21