L'après-guerre

Chapitre 59: Naissance

PDV Sasuke

Père. Je vais être père.

C'est à la fois merveilleux et terrifiant. Le clan Uchiha s'agrandit, il renaît.

Je repense à mon frère. À la bataille qu'il a mené face à notre clan. On ne doit plus répéter les mêmes erreurs.

L'arrivée de cet enfant me galvanise face à la menace des Otsutsuki. Je ne le laisserai pas vivre dans la peur, je ne veux pas qu'il connaisse la guerre.

Sakura me fixe de ses yeux brillants, heureuse et inquiète.

Sommes-nous prêts ?

Je lui prends la main et la serre, confiant.

L'angoisse, l'appréhension, le bonheur, l'excitation. Tant de sentiments qui se mêlent.

J'essaye d'imaginer cet enfant : un garçon ou une fille ? Cheveux bruns ou rose ? Yeux noirs ou verts ?

Aura-t-il la puissance de sa mère, le sang-froid de son père ?

J'imagine sa bouille d'enfant, ses pleurs et ses rires, ses premiers pas dans ce monde. Il connaîtra le bonheur d'une famille, l'amour, l'amitié. Il connaîtra l'échec aussi, la frustration et la colère. Il avancera, il se cherchera, il apprendra. Il se trouvera ses propres passions, se fera ses propres opinions. Peut-être me tiendra-t-il tête ? Peut-être préféra-t-il sa mère. Cette idée me fit sourire.

Ou peut-être que je ne le verrai jamais.

Je regarde Sakura et secoue la tête. Pas d'illusions, pas d'espoir. Vivons simplement l'instant présent.

De mes doigts, je frôle son ventre. Il est là. Vivant. C'est tout ce qui compte en cet instant.

**

Ils quittèrent la tente à l'aube. Parcourant le pays de la Terre à la recherche d'indices, sans trouver grand-chose, ils firent escale à Iwa, avant de repartir.

Pendant plusieurs mois, ils voyagèrent partout à travers le monde, traversant dunes, forêts et grands lacs, se perdant et rebroussant chemin, toujours avec l'espoir de trouver une trace des Otsutsuki.

Le ventre de Sakura grossissait, le terme approchait. Elle s'épuisait plus vite, avançait plus difficilement. Sasuke était inquiet. Si elle continuait, sa santé et celle du bébé en seraient dégradées.

Huit mois s'étaient écoulés.

Le temps était frais et gris. La pluie s'approchait et le vent soufflait, glacial.

— Il nous faut trouver un abri, déclara Sasuke,

Sakura hocha la tête, grimaçante. Elle posa une main contre son ventre rond.

Alors que Sasuke s'approchait d'elle pour l'aider à se déplacer, la douleur fusa, foudroyante.

Ses genoux lâchèrent et elle hurla. Les larmes s'écoulèrent aussitôt.

— Le... travail a... commencé, souffla-t-elle

Sasuke, paniqué, regarda partout autour de lui, pour trouver un abri au plus vite. Il pensa alors à une chose, qui dans un autre contexte lui aurait paru être une idée insensée : le repaire d'Orochimaru. Il n'était pas très loin, et c'était le seul abri des environs.

Il porta Sakura et courut le plus vite qu'il pouvait vers celui-ci. Une fois arrivé, il posa tout doucement Sakura, et hurla pour qu'on vienne l'aider, peu importe de qui il s'agissait. Il fallait que Sakura vive, et le bébé aussi. À ce moment, plus rien d'autre n'avait de sens pour lui, il en oublia la mission principale, et oublia même son profond dégoût pour ce lieu.

La première personne qui entendit ses cris fut Karin, qui reconnut tout de suite sa voix. Elle courut vers l'entrée du repaire et vit un Sasuke paniqué et une Sakura sur le point de pondre un œuf.

Comprenant très vite la situation, elle ordonna :

— Amène la part ici, vite !

Il l'installèrent sur un lit, dans ce qui semblait être une chambre, assez spéciale. Le ténébreux ne porta que très peu d'intérêt au décor et prit la main de Sakura.

Elle hurla à nouveau, chaque contraction étant plus violente que la précédente.

— Je vois la tête ! cria Karin.

Sakura, connaissant les étapes, tenta de reprendre son souffle et expliqua à Karin comment faire. Sasuke observa la scène, totalement impuissant, et se contenta de tenir la main de Sakura, qui était en train de broyer la sienne, et caressa ses cheveux.

Lorsque le cri du bébé retentit dans la petite chambre, ce qui semblait être un rêve devient réalité pour le jeune couple.

Ils se regardèrent, l'émotion étant indescriptible. Karin coupa le cordon, essuyant le petit et pratiquant toutes les manipulations que Sakura lui avait expliquées.

Enfin, elle approcha l'enfant des parents et le déposa dans les bras de sa mère :

— C'est une fille, dit-elle

— Bienvenue parmi nous, Sarada Uchiha.

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Nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous plaît ! 

Bientôt la fin de la fiction ;) 

Bonne journéeeee

04/07/22