L'après-guerre

Chapitre 15: Douleur

J'ouvre doucement les yeux. Je suis sur le dos de quelqu'un. Un homme à en voir son odeur et ses muscles.

Je suis trop fatiguée pour esquisser le moindre de geste. Alors je me laisse porter. Mes yeux restent bloqués sur les cheveux de la personne. Noir. Sasuke ? J'espérais que ce soit lui. Je ne me souviens pas de ce qu'il s'est produit. Où suis-je ? Pourquoi cet homme me porte-t-il ? Est-ce Sasuke ?

Dans un effort, je tourne les yeux vers les lieux. Nous sommes dans une ruelle sombre, lugubre.

Tout semble délabré.

Je commence à paniquer, ce n'est pas le chakra de Sasuke que je sens.

Mes forces me reviennent petit à petit.

Mes souvenirs aussi.

Soudain j'ouvre les yeux en grand ! Akio Yamada !

Ce type est entré dans ma chambre et a, par je ne sais quel moyen, volé mon chakra. J'ai juste eu le temps de malaxer mon chakra restant et je l'ai fait traverser ma jambe pour laisser un impact du bout du talon sur le sol, y laissant une infime part de mon chakra. Puis le noir complet.

Où m'emmène-t-il ? J'avais peur, mais je ne pouvais pas bouger. Je devais attendre d'avoir récupéré toutes mes forces. Si je lui montrais que j'étais réveillée, je n'avais aucune chance vue le peu de force que je possédais. De plus, il me tenait contre lui, il pourrait voler mon chakra facilement, je suppose qu'il le prend en me touchant.

J'attends.

J'attends encore.

Les ruelles sont toujours plus sombres, plus détruites. Les maisons sont toutes inhabitées, des trous énormes dans les murs. Des rats courent sur les pavés descellés ou détruits et sales. Je contiens mon aversion de ces rongeurs pour ne pas qu'il croie que je suis consciente.

Nous arrivons au niveau d'une place avec une fontaine, elle aussi détruite. Il se dirige vers une maison plutôt grande et qui semble en bon état par rapport aux autres.

Je commence à paniquer sérieusement. Il n'y a personne aux alentours. Et même si la maison est presque neuve, elle est loin d'être accueillante. Surtout quand on y est enfermés avec un fou furieux , coureur de jupons et voleur de chakra à ses heures perdues.

Il entre par la porte. Le haut de ma tête frôle le cadran. Il semble s'être très légèrement accroupi pour que je ne me prenne pas un mur. C'est gentil. Mais il reste un fou.

Je ne baisse pas ma garde. Mes forces me sont presque revenues. J'espère qu'il ne s'en est pas encore rendu compte. Je ne pense pas, sinon il m'aurait déjà volé mon chakra.

—Le voyage se termine ici princesse, tu peux descendre, déclare-t-il.

Mince. Il a remarqué que j'étais consciente ? Je ne bronche pas, dans l'espoir qu'il dise ça seulement pour lui-même. Je finis par m'en persuader.

—Je sais que tu es consciente, dit-il comme entendant ses pensées.

Merde. Il le sait. Je descends doucement et simule une chute pour lui faire croire que je suis encore très faible.

—Je sais que tes forces te sont revenues, dit-il ,incrédule.

Ok. Pourquoi tous mes plans tombent à l'eau ? Il lit dans mes pensées ou quoi ?

—Que me veux-tu ? demandais-je, excédée.

—Que tu deviennes ma femme, répondit-il simplement comme s'il parlait de la météo.

Je reste bouche-bée devant cette déclaration. Devenir sa femme ? Hors de question. Et depuis quand on kidnappe une femme en lui volant son chakra alors qu'on la connaît à peine ?