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Bonjour, oui entre temps, je suis devenu poli. On va dire ça comme ça.

Enfin bref, je suis ici pour recevoir des félicitations des amis imaginaires qui lisent ses lignes.

J'ai eu 18/20 à mon contrôle de maths ce matin. Même le prof n'en revenait pas. Je suis sûr, il aurait dit que j'avais triché si je n'étais pas assis tous seul.

J'essaye de me concentrer plus en cours en ce moment. Je ne sais pas, je me dis que peut-être si je devenais une meilleure personne. Et que je commençais à avoir de bonnes notes. Ma mère reviendra.

C'est stupide je sais. Mais j'ai besoin de ma mère. Comme tout enfant a besoin d'un parent.

Mais depuis hier je n'ai pas pleuré. Je n'avais pas pleuré, depuis la dernière fois. C'était avec Soobin. Le jour de notre dispute.

Vous vous souvenez quand je vous ai dit que pour protéger mes amis, je voulais les éloigner du monde dans lequel je vivais.

Et bien ça n'a pas marché avec Soobin. Il est rentré dans mon monde bien trop vite. J'ai été trop aveuglé par l'amour que je lui portais.

Mais on n'est pas là pour parler du passé.

Je me suis trouvé un job pour me payer à manger parce que ce n'est pas avec un père comme le mien qu'il va y avoir de la nourriture sur la table.

Je travaille dans un bar. Ce n'est pas vraiment commode la nuit. Et de jour c'est rempli d'étudiants. Mais j'y travaille plus vers la fin d'après-midi.

Ça m'est arrivé une fois ou deux de travailler de nuit et j'y a croisé mon père déjà bien bourré.

Il était entouré de ses soi-disant amis. Il a l'air plus sympa et gentil avec eux.

Tout en étant tous ensemble un groupe de gens bien dégelasse et détestable.

Je servais les clients quand mon père et ses amis ont lâché des énormes remarques dans tout le bar comme : « Mais c'est qu'il a de belles fesses se serveur » « Tu es sûr que ton fils ce n'est pas une gonzesse, genre il a quelque chose de féminin quand même »

J'étais vraiment trop gêné. Ils n'arrêtaient pas de siffler et autre. Et depuis ce jour, ils viennent chez nous.

La plupart du temps quand je rentre du lycée, ils sont là. Donc je m'enferme à clé dans ma chambre.
Et je n'oublie pas de la verrouiller avant de partir.

Sinon, je vais quand même aux soirées de mes soi-disant potes. Pas que j'aime forcément ça. Ça me permet de me changer les idées. Et ça me permet de passer mes soirées ailleurs que chez moi. Remplie de brute qui pue l'alcool.

J'ai même l'impression que l'odeur de l'alcool est imprimée sur mes vêtements et sur ma peau, tellement j'en suis entourée du soir au matin.

J'essaye juste de me vider ma tête de toute façon m'a vie ne fait que de devenir de pire en pire.

En plus, mes pensées sont rivées vers une seule personne en ce moment. Avant j'arrivais presque à oublier le fait qu'il soit dans ma classe. Mais plus maintenant.

Sans que je ne le remarque et sans que je ne puisse rien y faire. Mes yeux se fixe sur lui.

Ou quelquefois j'ai l'impression que quelqu'un me fixe. Qu'il me fixe. J'ai l'impression de ressentir là son regard me brûler. Le même que je sentais sur moi quand on était tous les deux.

Mais à chaque fois que je tourne le regard vers lui, rien. Il fixe le tableau ou son livre comme si je n'avais jamais existé.

C'est peut-être mieux ainsi. Peut-être qu'il faut que je l'oublie que j'oublie qu'on était amis pendant plus de 10 ans.

Et que j'aurais voulu qu'on soit plus. Et que l'on a peut-être été plus.

Il faut surtout que j'oublie ce qui s'est passé ce jour-là. Ce jour ou notre amitié c'est terminé.

Je vais juste oublier. En tout cas pour ce soir.

J'entends des voix fortes en provenance du salon. Il est une heure du matin, sérieux. Ils n'ont pas de maison ou quoi.

Heureusement que ma porte est fermée à clé. Espérons juste qu'ils ne m'empêcheront pas d'avoir le peu d'heure de sommeil que j'arrive a dormir.

[18 avril]
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Il sentait vraiment mon regard sur lui.

-Excuse-moi de te presser, Soobin. On à bientôt fini de fouiller la maison. Est-ce que tu as trouvé quelque chose là-dedans.

-Je suis en train de le lire. Je suis sûr que je peux découvrir quelque chose qui va nous aider.

-Écoute ça ne fais que 48h qu'il a disparu. On va réussir à le retrouver.

-Je le sais bien...

Je sens une main se poser sur mon épaule et la policière me sourit calmement avant de sortir de sa chambre.

Je la regarde pendant un moment. Je n'ai pas encore osé la fouiller.

Puis j'entends des pas se rapprocher. Quand je me retourne, ils sont là. Ils sont venus

J'étais sûr que ces trois-là ne pouvaient pas dormir sans le savoir en sécurité.

Malgré tous ce qu'il s'est passé, avant ou maintenant, tous les cinq, on a toujours été liés.

Alors tu dois réapparaître Choi Yeonjun. Et si tu ne le veux pas alors c'est moi qui te trouverai et te forcerais à revenir.

La noirceur de mes motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant