[1 mai]
Tu te souviens quand je n'avais pas encore l'âge d'aller à l'école et que j'étais le seul enfant de la maison. Tu m'amenais avec toi au travail. Je me souviens que c'était soit ça soit papa qui me gardait. Puis il a enfin trouvé du travail et tu as dû m'amener avec toi.
Je me souviens que cette fois, j'avais un plâtre parce que j'étais tombé dans les escaliers alors que papa était censé s'occuper de moi. Je me souviens de comment tu étais énervé quand nous sommes arrivés aux urgences en fin d'après-midi. J'aime encore penser que à l'époque tu t'inquiétais pour moi.
En réalité, je ne me souviens pas vraiment de la douleur que j'ai ressenti sur le moment. Mais je sais que ce souvenir n'est pas dans un de mes mauvais souvenir au contraire.
Je sais que j'avais ce plâtre quand une fois tu m'avais emmené avec toi. J'avais attendu toute la matinée que tu finisses ton travail.Tu m'avais posé en salle d'attente m'interdisant de bouger et me demandant de rester sagement assis. Je pense que j'ai dû rester assis sur cette chaise sans bouger pendant au moins deux ou trois heures. Enfin c'est ce que j'avais ressenti pour l'enfant de quatre ans que j'étais.
Puis une dame m'avait donné des feutres et un feuille. Je lui ai souris avant de m'asseoir dans un coin de la pièce et de me mettre à dessiner.Tu sais ce que j'ai dessiné? Notre famille. Je nous avais dessiné tous les trois ensemble, parce que à ce moment là c'est tout ce qui comptait réellement pour moi. Après ce jour là, ça n'a plus été le cas.
Quand tu es revenu vers midi pour venir me chercher après ton service, j'ai essayé de te montrer mon dessin. Mais tu ne l'as même pas regardé, en disant simplement qu'il était magnifique.Mais tu sais une chose, l'enfant que j'étais n'en était pas triste ou vexé. Mais la personne que je suis aujourd'hui, oui. Et je trouve ça encore plus triste de ne m'en rendre compte que maintenant. C'est en grandissant que tu te rends compte de tout le mal que l'on te fait. Tout le mal qu'on a fait à ce petit garçon d'à peine quatre ans.
Je n'en ai pas tenu compte sur le moment, heureux de passer du temps avec toi, maintenant que tu étais revenu. Je t'ai donné le dessin que tu as plié et ranger dans ta poche. Je me souviens de ça comme si c'était hier. Puis nous sommes descendu mangé à la cafétéria de l'hôpital.
Je ne parlais pas forcément à table, vue que à la maison papa déteste que je le fasse. Alors je me suis contenté de manger en silence en regardant mon assiette, balançant mes jambes sous la table.
Quand nous avons fini de manger nous sommes rentrés à la maison. Empruntant le même chemin à moitié à pied à moitié en bus. Tu prenais ma main pour m'emmener jusqu'à l'arrêt de bus. Quand nous montions dedans, tu me laissais toujours m'asseoir près de la fenêtre, sachant très bien que c'est la place que je préférais.
Quand nous sommes descendu du bus ce jour là, il y avait un attroupement de gens. Quand je me suis rapproché curieux de ce qu'il se passait. Il y avait des gens qui dansaient, essentiellement des hommes. Mais j'ai découvert bien plus tard ce qu'était la kpop. Et je ne sais pas comment, j'ai pu ignorer l'existence de la musique mais surtout de la danse pendant les quatre premières années de mon existence.
J'ai été tellement fasciné par ces gens que tu as du me tirer par le bras pour que je continue de te suivre. Ce souvenir ne m'ai jamais sorti de la tête. Jusqu'à ce que j'ai l'âge et le moyen de me mettre moi aussi à la danse.
Je n'en ai parler à personne, même pas à toi ou même à mes amis. J'apprends essentiellement seul regardant des vidéo sur internet. Ou depuis que j'ai commencé à travailler, je prends des cours ou loue simple une salle dans un studio de danse.
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La noirceur de mes mots
FanficPersonne n'avait jamais imaginé que Choi Yeonjun, connu de tous pour ses mauvaises fréquentations et son mauvais caractère, avait un journal intime. Ce même journal qu'il noircit toutes les nuits à une heure du matin. Ce journal qui, il y a peu enco...