{Letter n°7}

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[8 mai]

Est qu'il est possible de vivre sans rêve? J'entends tout le monde me rabâcher les oreilles avec le fait qu'il est impossible de vivre sans. Pourtant la plus part des gens qui m'entourent, surtout ceux de mon âge n'ont en pas. Et curieusement se sont les adultes qui sont les premiers à nous critiquer. Pour eux nous ne sommes que des flemmards, sans motivation, sans talents et sans avenir.

Notre génération mènera le monde à sa perte. Pourtant, j'ai l'impression que c'était déjà le cas bien avant. A quoi bon essayer de faire quoi que ce soit, si depuis le début on est voué à l'échec. Finalement, ceux sont ces mêmes gens qui nous reproche de ne rien faire qui nous ont condamné.

J'ai l'impression qu'on choisit notre futur métier selon des préférences et non des rêves. Quand on est enfant, on a plein de rêve, d'envie si bien qu'on nous demande de redescendre de notre petit nuage pour nous faire tomber dans le monde réel. Mais n'est-ce pas notre droit de rêver?

J'ai l'impression qu'on veut nous rendre adulte plus vite. Ça vous fera moins de travail. Mais dès que nous faisons part de nos idées, nos avis, nos choix, nous n'avons pas nos mots à dire parce que je cite ; « Nous ne sommes encore que des enfants et nous ne savons pas de quoi nous parlons ».

Et qu'est-ce que c'est frustrant de ne pas être pris au sérieux. Après dans une société comme la nôtre comment est-ce que vous vouliez qu'on ait ne serait-ce que l'envie de rêver. On va simplement choisir un métier et suivre la route que d'autre ont pris avant nous, en nous dépêchant car tout doit aller de plus en plus vite. Si bien que même si on le voulait, on n'aurait pas le temps de rêver.

Et j'ai l'impression que à la place d'affronter cette réalité, on s'enfuit tous dans notre propre monde. Celui dans lequel on se sentirait bien, dans notre élément. Pourtant dans ce monde les rêves sont tout aussi rare. Ce n'est que notre lieu de calme que les adultes détestent tant.

Je me suis souvent demandé pourquoi. J'ai d'abord pensé qu'ils n'aimaient pas que nous nous enfermions dans cette endroit dépourvue de toute cette souffrance dont le monde réel dispose. Puis je me suis demandé s'ils étaient jaloux de nous pour avoir réussi à trouver un échappatoire et que pour eux c'était trop tard.

Je crois enfin avoir trouver la réponse à ma question. Vous ne voulez pas être les seules à souffrir. L'humain est pathétique. Il n'accepte pas de devoir souffrir seul. Il trouve ça un juste. Vous aussi vous vous en êtes prix plein les dents. Mais vous nous en avez renvoyer le double comme si vous nous faisiez une faveur.

Quand j'ai compris, j'ai réalisé que ce n'était pas votre faute, mais celle de cette sociétés. Et j'ai compris qu'on ne peut rien y faire. Parce que tous ce qui sont au pouvoir sont ceux qui justement l'on compris. Peut-être que c'est pour ça que je ne trouve pas de sens dans cette vie. Mais si je laisse tomber, c'est moi qui serait mal vue par cette même société.

Je ne sais pas pourquoi je te raconte tout ça. Peut-être que j'ai vraiment perdu l'esprit. C'est sûrement moi le problème. C'est la réponse qui résout tout. Après tout, il faut bien toujours rejeter la faute sur quelqu'un et même dans ma propre histoire je le rejette sur moi. L'unique réponse possible c'est que,

Je suis le problème.

C'est ce qui me trotte dans la tête en se moment. On a beau dire que si quelqu'un a beaucoup de problèmes, il a beau dire que c'est la faute aux autres. C'est que finalement, le problème c'est lui.

J'étais d'accord avec ça. Et j'étais le premier à le dire dans ce genre de situation. Mais quand les problèmes ont commencé à me tourner autour. J'avais beau moi me dire que c'était les autres et que je n'avais rien fait de mal dans l'histoire. Mais on pouvait très bien dire la même chose de moi. Comme je l'ai fait au paravant.

Et dans ce cas là, ils auraient sûrement raison. Je ne veux pas dire que tout est de ma faute.
Mais je dois avouer que malgré tout le bien que j'ai essayé de faire. Je ne suis pas innocent. J'ai souvent eu des actions déplacées, des paroles blessantes et j'ai agit guidé par mes propres désires, utilisant les personnes qui m'en tour pour arriver à mes fins.

Est ce que ça fait de moi quelqu'un de mauvais. Je n'arrête pas de me décrire comme la victime, mais est ce que je n'ai pas cherché tous ça. Ou au moins une partie de ce que je traverse.

Je me suis souvent demandé si c'était une sorte de karma qui me retombait dessus. Mais si c'était le cas, que devrai-je faire pour que ça s'arrête. Est ce même possible ?

Je n'en sais rien. Je ne fais que de me renfermer sur moi même. C'est ce que n'arrêtai pas de me dire la petite voix dans ma tête.

Je veux dire, je ne suis pas fou. Je sais que cette maudite voix n'est pas réelle et que je m'inflige tous ça. Pourtant, je continue de l'écouter encore et encore peu importe ce qu'elle me dit. Et la plus part du temps ce n'est pas très joyeux.

Et de plus en plus souvent elle me demande de tout arrêter pour de bon. De mettre fin à la misérable vie qu'est la mienne.

Si je l'écoute si bien. Pourquoi suis-je encore là? Ça me surprend aussi.

Je crois que c'est grâce à la promesse que je t'ai faites de ne pas recommencer que je tiens encore le coup. Je me souviens encore de ce que tu m'as dit ce jour là à l'hôpital quand je suis revenu à moi.

« Promets-moi, plusieurs fois par jour. Si tu te sens seul, ne te sous-estime pas

Arrête-toi un moment. Promis juré
Promets-moi »

J'ai souvent pensé à écrire une chanson pour toi. Mais cela m'effraie, j'ai peur que ces paroles signifient plus pour moi que pour toi. Que tu ne les pensais. Alors là ma chanson ne servirait plus à rien.

Je ne sais pas si je dois te dire merci ou non. Alors je vais choisir ce que je préfère te dire.

Merci, maman. Merci d'arrêter cette maudite voix. Merci d'avoir fait cette promesse avec moi.

J'essayerai tous pour ne pas la briser.

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Je souris doucement. Il avait quand même espoir. C'est ça qui me fait le plus de mal. Il a fini par briser sa promesse. La seule chose à laquelle, il tenait temps. Ce monstre a tout gâché. Il l'a brisé plus qu'il ne l'avait jamais été. Il est celui qui a mis un point final à tous les efforts que Yeonjun avait fait.

Il l'a empêché de partir, de retrouver sa mère, de danser. Il l'a empêché de vivre. Et des fois, je ne devrais pas, mais je regrette que ce ne soit pas de mes mains qu'il soit mort. Je regrette qu'il soit mort si vite, qu'il n'est pas souffert comme mon ami a souffert.

Je garde le sourire sur mon visage en relisant les paroles de musique qu'il à écrit. C'est si sincère, ça lui ressemble vraiment. J'ai toujours su que il avait ce talent d'une forme ou d'une autre. Mais ce n'est qu'après avoir lu sont journal que j'en étais sûr.

Il a un don pour écrire. Il se transpose sur le papier comme s'il n'y avait aucune barrière entre ces sentiments et ces pages blanches.

Il se contente d'être lui même. Je pense que c'est ça qui me brise un peu plus. Il n'a jamais menti entre ses pages. Et c'est peut-être pour ça que les marques de larmes sur ces feuilles sont finalement si réelles.

C'est dans ces moments là qu'il me manque le plus. J'aimerais le prendre dans mes bras, soigner ses blessures, lui dire que tout ira bien et que maintenant, je sais, j'en suis sûr, que depuis le début il est le seul que j'ai un jour aimé.

La noirceur de mes motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant