La noirceur de mes mots

{page 1}

Comme promis voici le premier chapitre!! J'espère que vous l'aimerez!!
————————————————————

J'ouvre délicatement le cahier posé sur le bureau en face de moi. Regardant quelques instants la couverture noir et blanche avant de tourner la première page, où se trouve le dessin d'un renard,
pour ensuite trouver la première page de texte...

.
.
.

Si on m'avait un jour dis que je ferai ça, je vous aurais ris au nez. Moi, Choi Yeonjun, avoir un journal intime. Non, excusez moi. Comment mon psy l'a appelé déjà ? Ah oui ! Un journal libérateur, un confident. Laissez moi rire.

Mais je ne sais pas si le pire dans tout ça, c'est que je suis vraiment en train d'écrire dans ce foutu cahier. Pourquoi je fais ça au juste. Raconter ma vie, ma journée pourrie en tant qu'étudiant. Les sorties que je fais avec mes amis. Ça tombe mal, je n'en ai pas.

Enfin si j'en ai des gars avec qui je traine. Je ne sais pas trop si je peux appeler ça des amis. C'est des gars qui ont redoublé pour la 2 deuxième fois cette année. Qui ont déjà leur permis, sèchent les cours, organisent des soirées et fument. Le pire c'est que je, non rectification, qu'ils me suivent dans mes emmerdes.

Ce foutu psy a eu raison de moi avec ce cahier noir dégelasse. J'ai donc attrapé mon meilleur feutre blanc avant de remplir les couvertures d'écriture et de dessins en tous genre. Comme je l'ai toujours fait. Elle m'avait aussi dit que je devais me présenter, bien. Alors je vais faire court.

Je m'appelle Choi Yeonjun, j'ai 17 ans, je suis en terminale. Mes cheveux sont noirs en ce moment, c'est qui est un miracle. Car ça change tout le temps, passant du bleu au rouge en passant par le rose.

C'est comme ça me prend. Je ne suis pas vraiment populaire. Mais tout le monde me connaît. D'après certains je suis considéré comme un gars pas fréquentable. Les gens parlent sans savoir. Ils répandent des rumeurs sans me connaître. Mais ça me fait plus rire qu'autre chose

Il y en a une comme quoi, j'avais couché avec la moitié des filles du lycée. Quand j'ai entendu ça, j'ai dû me tenir les côtes tellement je rigolais. Sincèrement, plus gay que ma personne, je ne connais pas. À la limite, je me suis tapé quelques gars en boîte ou pendant des fêtes, mais jamais personne du lycée. Ça personne ne le sait et je préfère que ma réputation reste comme ça. Qu'elle ne se dégrade pas plus qu'elle ne l'a déjà. 

Mais qu'est-ce que je suis en train de faire. Déballer ma vie et ce que je ressens sur des feuilles blanches. Pourquoi j'ai l'impression que c'est tellement plus facile que d'en parler. Peut-être parce que personne ne le lira. Que je ne serai pas juger. Que je me sens plus en confiance de pouvoir déballer mon sac.

Je ne lui avouerai jamais mais cette vieille femme a bien fait de me donner ce cahier immonde. Peut-être que si j'ai le courage un jour. Je noircirai d'autre page. Dire que si je dois profiter de mes insomnies pour écrire ce que je ressens à une heure du matin. Ce cahier sera beaucoup trop rempli.

C'est bon j'ai fait ma bonne action, en écoutant cette femme et en écrivant au moins deux pages du cahier. Ce n'est pas comme si d'habitude, je respectais les ordres qu'on me donne. Mais j'avais tellement l'impression qu'elle savait que je n'allais pas le faire que j'ai dû le faire. Assez contradictoire, oui je sais.

Et c'est comme ça que je me retrouve là a 1h37 précise.

[2 mars]