Je n'ai pas envie de parler de ma semaine. Je veux juste l'oublier. Alors pourquoi j'écris n'est-ce pas ?
Je crois que je suis en train de perdre la tête en ce moment. Ça sent le début de la fin...
Oui ça vient de Suprématie. Et je n'ai jamais aussi bien compris ces mots que maintenant.
Et je ne vais pas mentir en vous disant que cela m'effraie.
Bon aujourd'hui, je vais continuer mon histoire. Je crois que j'en ai besoin. Je vais essayer de la terminer et ne plus jamais y repenser.
Quand j'avais entendu l'ambulance, j'ai paniqué. J'ai dû écouter au moins une vingtaine de fois le message pour comprendre ce qu'il disait.
C'était la voix d'une femme. Elle devait être policier ou infirmière. Je crois que ce court message de à peine 2 minutes devra rester dans ma tête pour le reste de ma vie.
« Excusez-moi de vous appeler à une heure si tardive. Mais vous êtes le dernier contact à avoir été appelé avec ce téléphone. Vous êtes bien le frère de la victime ?
Je dois vous informer que mademoiselle Choi Youngji a été victime d'un accident. Elle est dans un état critique. Malheureusement nous ne savons pas si elle va s'en sortir ou si elle va encore tenir longtemps »À ce moment-là, j'ai noté l'adresse sur un papier. J'ai pris la voiture de mon père et j'ai roulé à une vitesse.
Je me souviens que j'aurais pu mourir moi aussi à ce moment-là. Je ne savais pas conduire et ma vue était brouillée par les larmes qui n'arrêtaient pas de couler.
J'avais appelé ma mère et mon père en leur disant qu'elle avait eu un accident. Puis j'ai reçu des appels de Soobin des autres, on devait se voir ce jour-là. Mais je n'ai pas décroché.
Ce fut la première fois que je les laissais tomber. Et ce ne fut pas la dernière, bien au contraire.
Alors, quand je suis arrivé devant l'hôpital. J'ai garé comme j'ai pu la voiture et je me suis calmé.
Les larmes ne coulaient plus mais je continuais de courir dans les couloirs en direction de la chambre que l'infirmière m'avait indiquée.
Je suis arrivé devant la chambre. Elle était là allongée, elle avait plusieurs plâtres et une bande autour de la tête. Des tuyaux de partout reliés à une machine qui faisaient un bruit infernal.
J'ai ouvert doucement la porte et je me suis effondré au sol, à genou à côté de son lit. Mes larmes ne coulaient pas non. Parce que les siennes oui.
Je me souviens elle pleurait ses yeux étaient fermée alors je lui ai parler. Je lui ai tout dis.
Je lui ai dit que j'étais désolé, que c'est moi qui devrais être à sa place et qu'elle était courageuse et qu'elle pouvait s'en sortir.
Puis j'ai pris sa main. Et à ce moment-là elle a ouvert doucement les yeux.
C'était presque au ralenti. Ça m'a encore plus brisé le cœur quand elle a murmuré un presque inaudible.
« désolé »
Encore aujourd'hui je ne sais pas si elle s'excusait de ce qu'elle avait dit ou de ne plus avoir la force de lutter.
Mais la connaissance ça devait être les deux.
J'avais réussi à l'entendre avant qu'elle ne referme les yeux. Les machines se sont affolées faisant un bruit énorme. Je n'avais pas compris ce qu'il se passait.
Mais des médecins sont rentrés et m'ont mis dehors. Au moment de sortir, j'ai reconnu ma mère entrer elle aussi.
Elle avait les larmes aux yeux mais elle essayait de rester professionnel.
Dehors il y avait mon père.
« Je croyais que tu devais aller la chercher ! Tu te rends compte de ce que tu viens de faire ! Tu viens de tuer ma fille !!
-C'est aussi ma sœur !
-N'ose plus jamais dire ça ! N'appelle pas comme ça l'enfant que tu viens de mener vers la mort ! »Et je me suis pris une énorme claque. Puis encore une sur l'autre joue. Jusqu'il se penche vers moi et me dise.
« Tu as de la chance qu'on soit en public. Le reste t'attend à la maison. »
Je me suis pris énormément de coups ce jours-là. Plus que je n'en ai jamais pris. Je me souviens que ma mère n'avait rien fait elle était juste partie pour ne pas le voir.
Ma sœur est morte le matin suivant.
Puis mon père est devenu celui qu'il est aujourd'hui. Et ma mère s'est renfermé.
A ce moment-là, le jour de sa mort j'ai cru que le monde s'acharnait sur moi. J'ai cru mourir aussi.
Quand l'hôpital a appelé pour nous annoncer sa mort c'est moi qui ai décroché. Elle est morte le 22 mai à 1h28 du matin.
Elle aura tenu une journée. C'est la fille la plus forte et la plus courageuse que je n'ai jamais vu.
Quand tout le monde a dit qu'elle allait mourir. Elle a lutté pour vivre rien qu'une journée en plus.Ce soir-là mes larmes ont coulé sans s'arrêter comme le sang qui coulait de mes avant-bras.
Ça a été la première fois, la première de beaucoup d'autre.
Mais il m'a arrêté, et c'est un autre problème qui est survenue...
Choi Soobin
[10 mai]
.
.
.-Son père le frappait ?! Et pourquoi est-ce qu'il parle de toi ?!
-Calme toi s'il te plaît, Kai !
-Tu peux parler toi ! Ce n'est pas moi qui suis frappé contre le mur.
-Calmer vous s'il vous plaît...
-Non, Soobin, on ne se calmera pas !
-Combien de chose encore tu es au courant et pas nous ?!
Je respire calmement me rappelant de notre discussion. Je leur avais dis qu'il avait des problèmes chez lui. Mais je ne leur ai pas parler du reste.
Je n'ai presque rien dit. Parce que je l'aimais et s'est pour ça que je l'ai perdu.
On s'est séparé à cause de l'amour qu'on se portait l'un l'autre...
-C'est moi qui ai fait mettre son père en prison.
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La noirceur de mes mots
Fiksi PenggemarPersonne n'avait jamais imaginé que Choi Yeonjun, connu de tous pour ses mauvaises fréquentations et son mauvais caractère, avait un journal intime. Ce même journal qu'il noircit toutes les nuits à une heure du matin. Ce journal qui, il y a peu enco...