La noirceur de mes mots

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J'avais toujours essayé de garder mes amis loin de ma vie. Vraiment. Alors comment j'ai fait pour laisser Soobin se mêler de mes histoires.

Personne n'était encore venu chez moi. Mais lui, je l'avais invité un jour sens réfléchir. Je me souviens avoir ranger toute la maison. J'ai stressé espérant que mon père ne rentre pas tôt ce jour-là.

Par chance ou par malheur, on s'était retrouvé seul ce jour-là. Et ce fut un jour inoubliable pour moi. Alors j'y ai pris goût. Et ça été comme ça pendant un certain temps. J'étais chanceux. Et j'ai joué avec ma chance pendant presque une année entière. Puis ce jour est arrivé.

On était tous les deux dans ma chambre et j'ai entendu du bruit. Au début, je pensais que c'était ma sœur qui était rentré plus tôt de son cours de piano ce soir-là.

Puis j'ai très vite réalisé que ce n'était évidemment pas elle. Ah ce moment-là, non toujours en fait. Je n'arrive pas à imaginer qu'elle ne rentrera pas.

Mais ce jour-là, c'était lui. Je peux revoir la tête choquée voir étonné de Soobin quand il m'avait appelé. « Oh petit merde je peux savoir ce que tu fou ! »

Je lui avais juste chuchoté de rester là et que je revenais. Je me suis levé et j'ai couru vers le salon.

Je m'étais pris une gifle monumentale et des coups. Il avait reçu un appel. J'avais séché un cours. Je l'avais séché pour être avec Soobin qui avait fini plutôt.

Je devais retenir mes cris. Puis quand il a arrêté. Il a attrapé une bouteille dans un placard et est sorti.

Quand je me suis retourné. Il était là. Il me fixait sûrement choquer de ce qu'il venait de voir.

Il s'était approché de moi et m'avait pris dans ses bras. J'avais pleuré énormément, de tristesse et de honte. Et c'est la dernière fois que j'ai pleuré devant quelqu'un.

Après ça, on s'est disputé. Il voulait me forcer à dénoncer mon père à la police. Mais je ne voulais pas. Je n'y arrivais pas. Je ne voulais pas encore plus détruire notre famille surtout après la mort de ma soeur.

Alors j'ai préféré détruire notre amitié. J'ai préféré souffrir en déchirant mes sentiments. J'ai fait ce que j'aurais dû faire dès le début.

« -Tu te fou de moi ?! Tu as vu ce qu'il vient de te faire ?! Il faut que tu fasses quelque chose !
-Tu ne comprends pas quoi dans ça ne te regarde pas ! C'est ma famille pas la tienne !
-Et ta sœur tu y a pensé ! Elle, elle en penserait quoi de tout ça ?! Elle doit souffrir avec cette situation elle aussi !
-Je t'interdis de parler de ce que tu ne sais pas ! Je sais ce qui est meilleur pour ma famille !
-Et tu préfères un jour te faire tuer par ce type qui te sert de père ?! Tu as pensé à Kai, à Taehyun, à Beomgyu et à Moi tu y as pensé ! J'ai tout vu !
-Tu n'aurais pas dû. C'était une erreur de t'inviter chez moi.
-Mais bordel Yeonjun! Tu as 16 ans de quoi as-tu si peur !
-... Sort de chez moi maintenant. Et tu n'as rien vu c'est clair ! »

Il m'a regardé choquer quand je lui ai ouvert la porte. Il est parti, sans se retourner. Ça ne m'étonnait pas vu la discussion qu'on venait d'avoir. Mais ça m'a fait mal, très mal, encore plus mal que les coups que je venais de me prendre.

Le pire dans l'histoire c'était que j'étais putain de naïf. J'ai cru qu'il ne dirait rien. Puis après je me suis dit que même s'il disait quelque chose, je pourrais le nier. Et alors ça serait sa parole contre la mienne.

Naïf, je vous dis. Il avait filmé. J'avais oublié que ce type était putain d'intelligent. Et la police a juste vérifié si mes blessures étaient réelles. Même si j'inventai une excuse ce ne passait plus.

Et il y a eu un procès. Ce jour-là, j'ai cru que mon père allait me tuer. Ma mère évitait mon regard pendant tout ce temps et ce jour-là quand mon père a commencé à me frapper elle est juste partie nous attendre dans la voiture.

Puis on s'est rendu au tribunal. J'étais vraiment dans un état pitoyable. Mais rien de trop voyant.

Puis j'ai été appelé à témoigner. On m'a fait retirer ma chemise. J'étais surpris mais j'étais obligé d'obéir. J'ai vu les yeux de mon père exorbités à cet ordre.

Alors j'ai enlevé ma chemise. Devant les juges des avocats, mes parents, les Choi et Soobin.

Ils pouvaient voir mon corps marqué et en sang. Encore faible de la torture que j'avais subi quelque instant plus tôt.

Je me souviens de la phrase qu'avait sorti un avocat.

« -Maintenant, je pense que vous ne pourrez plus nous mentir. »

Après je suis juste rester muet. Regardant ma famille se faire détruire et mon père se faire condamner.

Et lui, il était là, en sois c'était ma faute alors je ne lui en voulais pas. Je crois que je l'aimais trop pour ça.

[16 mai]
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-Tu as vraiment assisté à ça. Et tu ne nous en as jamais parlé ?!

Je baisse la tête légèrement gênée. C'est vrai que je leur ai dit que Yeonjun avait des problèmes avec ses parents. Mais je ne suis pas rentré dans les détails, disant que moi-même je ne les connaissais pas.

-Il ne l'aurait pas voulu. C'est la dernière chose qu'il m'a demandé.

-Alors toi tu balances son père en tribunal alors qu'il te demande de ne pas le faire. Mais quand il te demande de ne rien nous dire, Toi, tu lui obéis !

-Écoute c'est différent !

-Je suis d'accord avec Beomgyu sur ce point !

-Non parce qu'il préfère souffrir lui psychologiquement et physiquement pour que tout le monde se sentent bien. Il préférait mourir petit à petit sous les coups de son père pour garder sa famille unie. Et il a préféré que vous le détestiez lui, en s'éloignant de cette façon. Pour ne pas vous mêler à ses problèmes.

Après mon long monologue. Il baisse tous la tête. Je me sens un peu honteux de leur avoir caché la vérité. Mais je sais que je dois respecter ce qu'il m'a demandé.

-Une chose que je ne comprends pas. Pourquoi s'il a dit qu'il ne te détestait pas. Vous vous êtes disputé encore après ça ? Et pourquoi, il s'est éloigné de nous ?

Taehyun me regarda dans l'espoir d'avoir une réponse. Sincèrement je ne savais même pas quoi en penser moi-même.

-A partir de maintenant, je plonge dans l'inconnu avec vous.

-Ça ne te rends pas heureux qu'il ne t'en veuille pas ?

Le plus jeune qui n'avait pas parlé jusqu'à là me fixe réellement perdu dans ses pensées une mine triste sur le visage.

Mais on le connaît assez pour savoir qu'il ne pleurera pas même si l'envie ne lui manque pas. Il va attendre qu'on le retrouve.

Vivant ou mort, on pleurera tous.

-Sincèrement, j'aurais préféré qu'il me déteste.