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Je ne sais pas comment définir ma journée. Enfin, je peux la résumer en une phrase.
On m'a proposé une bourse.

Je vais peut-être pouvoir continuer mes études. Partir loin d'ici, de mes problèmes, de mon père.

Je vais vous expliquer. Enfaite quand je me suis levé ce matin, je ne pensais trouver personne chez moi mais je me suis trompé.

Mon père était là. Et bordel, je n'ai jamais autant regretté d'avoir mis de la musique pour me préparer.

Je dois penser aussi à réparer ma porte. Parce qu'il l'a bien défoncé. Il devait sûrement avoir la gueule de boit et être en manque.

La rage et la colère se voyaient dans ses yeux. Comment si on montrait un bout de viande à un chien qui n'avait pas mangé pendant une semaine.

Donc il a défoncé ma porte. Puis je me suis pris la gifle du siècle, suivie d'un coup dans l'estomac.

Heureusement que je n'avais pas encore manger. J'aurais tout recraché.

J'ai entendu quelques insultes sortir de sa bouche, avant qu'il ne parte de ma chambre et que j'entende la porte d'entrée claquer.

Je pouvais alors souffler. Et je me suis demandé si je devais aller en cours.
Mais bon de toute façon. J'aurais fait quoi. Mon père et ses « amis » allaient bientôt revenir et se bourrer la gueule.

Sinon je peux toujours moi sortir et aller boire avec des gens, mais c'est le matin. En plus, je n'avais pas le cœur à ça.

Donc j'ai pris mon sac et je suis sorti. Et pour vous dire que j'ai même fais mes devoirs.

Je suis sûr que si je l'aurais dit à ma mère, elle en serait fière. Mais je n'ai plus de nouvelles.

Du coup, j'ai pris la voiture de mon père qui était abandonnée devant notre vieux bâtiment. Et je me suis rendu en cours.

Je dois dire merci à ma mère de m'avoir appris à conduire. Puis ici, ce n'est pas comme si la police contrôlait si j'avais vraiment le permis.

Quand je suis arrivé, j'ai eu quelques regards river vers moi. Mais je n'y ai pas prêté attention.

Ce sont surtout les gars avec qui je traine qui sont venu me voir. Heureux que j'aie enfin ma voiture.
Enfin si mon père sait que je l'ai prise je risque la mort. Mais ce n'est qu'un détail.

J'ai commencé à voir qu'ils me fixaient légèrement. Et ça a commencé à m'agacer. Alors je leur ai demandé.

« -Vous contempler ma beauté ou j'ai un bout de salade entre les dents ?!
-Nan ce n'est pas ça mec. Mais tu as la lèvre et le sourcil droit ouvert. Ce n'est pas beau à voir.
-Tu t'es pas vu dans un miroir avant de partir. Ça saigne quand même pas mal.
-T'inquiet ! il doit avoir l'habitude ! Vu toutes les fois où il se bats, ça ne doit plus rien faire au grand Choi Yeonjun. »

A ce moment-là j'ai rigolé avec eux. Mais en réalité, j'avais envie d'hurler. Mais je ne pouvais pas. Alors je ne les ai pas suivis et je suis allé en classe.

Faisant un détour par les toilettes pour voir dans quel état j'étais et nettoyer le sang. Puis je me suis rendu à mon premier cours de la matinée.

Grâce à ça ma moyenne a augmenté. Et je pense qu'avec un peu de chance, je suis capable d'avoir mon diplôme.

Je me suis installé un peu plus près du tableau qu'à mon habitude mais toujours à côté de la fenêtre. Puis, je ne participe pas vraiment mais au moins j'écoute.

Je pense que le prof est également étonné de me voir si souvent. Parce qu'avant il ne prononçait même plus mon nom lors de l'appel.

Maintenant, il dit seulement : « Est ce que c'est moi qui rêve ou Choi Yeonjun est encore présent et à l'heure lors de mon cours. »
Puis je lui réponds en hochant la tête.

Quand il fait ça je sens plusieurs regards sur moi. Et surtout un qui me brûle la peau. Mais j'entends également, les commentaires des autres.

Puis pendant que j'étais mi dans la lune mi- dans le cours d'histoire sur la seconde guerre mondiale. On est venu m'appeler.

La momie qui nous sert de secrétaire m'attendait devant la porte.

Alors je me suis juste levé et je l'ai suivi sous les regards des autres.

Puis j'ai entendu ce qu'ils disaient sur moi : « Ça y est-il est enfin renvoyé. Il en était temps, depuis le temps qui ruine la réputation de notre école »

Et pleins d'autre trucs comme ça. Et à ce moment-là, je voulais vraiment les laisser seul avec leur putain de réputation et partir.

Mais j'ai commencé à paniquer en pensant que je pourrais réellement me faire renvoyer. Et si c'était la cas ma mère ne reviendra pas.

Je tremblais encore plus en les imaginant, l'annoncer à mon père.

Je suis la vielle femme qui m'avait appelé. Et quelle fut ma surprise quand je me suis retrouvé face à un homme que je ne connaissais pas un sourire sur le visage et ma psychologue entrain de lui taper la discute en buvant du café.

Puis, je me suis installé face à eux. Et ils m'ont expliqué que je pourrais avoir une bourse.

Je dois vous partager la conversation j'ai l'impression de me souvenir de tous. Et de me la repasser encore et encore.

« -Est ce que je pourrais savoir ce que je fais ici. Et ce que vous faites ici ?
-Bien tu commences enfin à me vouvoyer sale gamin !
-Non, j'applique juste les règles de français. Comme vous êtes deux. Et que j'utilise la formule vous, je conjugue mon verbe à la deuxième personne du pluriel. J'étais sûr que tu avais été à l'école pourtant.
-Tss! Sale gosse, Enfin si je suis ici, c'est pour te dire que j'ai parlé de toi à un ami. »

À ce moment-là, j'ai cru qu'elle avait osé balancer toute ma vie, enfin ce que j'ai bien voulu lui raconter, à un inconnu.

« -Je lui ai dit que tu aimais danser. Il est professeur de danse dans une grande école de danse. Comme une université si tu veux. Et donc il est ici pour te faire passer un entretien. »

Quand j'ai entendu ça, je n'en revenais pas. Peut-être que ma vie commença à s'améliorer sans que je m'en rends compte.

Donc encore une fois à 1h34 du matin. Je vous confie ma joie, d'enfin voir la lumière au bout du tunnel même si elle est encore très loin.
Elle est là.

[21 avril]
.
.
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Je me lève discrètement de la chaise pour me diriger vers la porte. Je passe légèrement ma main sur la porte fissurée qui semble avoir été réparé.

Mais bien trop de questions se bousculent dans ma tête à ce moment-là.

Je me laisse tomber une nouvelle fois sur la chaise de bureau.

Il aime encore la danse et en fait encore. Il m'a toujours dit qu'il voyait pas son avenir sans elle et sans musique.

Donc il le pense toujours... alors pourquoi ?!

Si tout allait bien, pourquoi a-t-il disparu du jour au lendemain, s'il y a quelques semaines tout allait bien.

Qu'est-ce qu'il est arrivé cette semaine Yeonjun?

La noirceur de mes motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant