CHAPITRE 5.

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Je pousse les portes du bâtiment tout récent et entre dans le haul de celui-ci. Au rez-de-chaussée, je passe mon badge vers le digicode et valide l'accès.

Une fois dans la pièce, le bruit et le nombre de personnes présentent ici contrastent avec le désert qui anime le haul de l'immeuble.

— Flavien ! Comment vas-tu ? Je demande en l'apercevant les mains chargées de documents.

— Ma ptite Jade, ça me fait plaisir ! Tu tombes vraiment bien, je suis en train de faire de l'administratif, la mairie nous demande des papiers mais je ne sais pas du tout où ils se trouvent et Sabrina n'avait pas du les trier correctement, c'est carrément la merde...

Il pose la pile de documents sur la table qui se trouve dans l'entrée.

— Mais ils demandent quoi ? Je questionne.

— Il faut leur envoyer les rentrées d'argent de l'asso et donc répertorier tous les dons des six derniers mois...

— Mais on l'avait déjà fait y'a trois mois ! Ils se foutent de notre gueule j'élève doucement la voix.

Je me dirige vers l'ordinateur allumé de son bureau.

— Je vais essayer de retrouver ce que l'on avait fait, probablement que j'avais du me l'envoyer par mail !

Je tape des miliers de codes pour parvenir à mon compte et clique sur des dizaines de mails pour parvenir à ce que je cherche.

— C'est bon je l'ai ! Dis-je. Je t'envoie ça, tu n'auras qu'à renvoyer le même mail et ça fera l'affaire ! J'annonce.

— Okay, bah ça m'arrange pas mal je t'avoue. Tu me sauves vraiment ! Tu es venue pour quoi toi ?

— Je dois m'occuper de Illan je réponds simplement.

Cela fait maintenant presque trois ans que je suis dans cette association venant en aide aux mineurs, nous les prenons en charge, les orientons. Cela peut aller des aides aux devoirs, à des enfants victimes de violence, ou de grossesses non-désirées et accidentelles.

— D'ailleurs tant que je te tiens, je dois te parler de quelque chose d'assez urgent. Tu me promets de n'en parler à personne ?

— Oui bien sûr je réponds du tac au tac.

— Tu me jures ? Parce qu'elle ne me le pardonnera jamais et je crois que ce n'est pas le moment pour que je la trahisse !

— Je t'en fais la promesse Flavien, qu'est-ce qu'il se passe ? Je demande inquiète.

L'homme qui se tient devant moi vient de serrer encore plus fort ses papiers contre sa poitrine et se balance sur ces deux pieds. Je sais déjà que nous avons affaire à quelque chose d'important, d'une personne en danger.

— J'ai reçu une jeune fille de quatorze ans il y a à peu près une semaine de cela, elle est à environ cinq mois de grossesse, bien trop tard pour qu'elle puisse avorter. Au début je n'avais pas vraiment remarqué qu'elle ne venait pas seulement parce qu'elle était enceinte aussi jeune, elle ne m'a pas explicitement demandé de l'aide, mais elle m'envoyait d'autres signaux. Elle était couverte d'hématomes, certains récent couleur bleutée et d'autres plus anciens qui viraient sur le vert.

Je me passe une main sur le front, j'en ai déjà des sueurs froides.

— Et qui est l'auteur de ses coups ?

— J'ai mis quelques jours à ce qu'elle me le dise... elle est allée à une soirée qui a dégénérée, elle ne s'est pas protégée et est tombé enceinte. Elle l'a caché pendant presque deux mois et demi, le géniteur est également dans sa classe et ils se sont mis ensemble après qu'elle lui ait dit pour le bébé. Sauf que lorsque les parents de la petite Mayliss ont appris qu'elle était enceinte et que le couple avait décidé de le garder ils l'ont insulté et l'ont expulsé de chez elle. Elle est venue habiter avec son petit ami pendant un mois...

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