CHAPITRE 32.

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Luis qui était caché derrière sa voiture sort de sa cachette et se fout littéralement de ma gueule. Je tiens toujours la pompe dans les mains, je suis perturbée parce qu'il vient de se passer. Il se met à rire, mais pour une fois je dois avouer que son rire vient également me contaminer. Pourquoi rions-nous ? Je ne sais pas. 

Il étend devant moi, sur le sol, un immense paddle bleu clair avec des rayures blanches qui était plié en boule dans le coffre de sa voiture. 

- C'était donc l'activité surprise, du paddle ? 

- J'espère que tu l'aimes, j'avais vérifié la météo pour que nous ayons le temps idéal, la mer est plutôt calme. 

Sauf la chaleur qui n'est pas au rendez-vous, le reste y est effectivement. 

Luis se rapproche de moi et vient presque m'arracher des mains ce que je tenais, la pompe de gonflage. Quelle insolence. Je l'observe repartir vers la planche déposée dans le gravier. 

J'en profite pour mater le beau bouclé s'éloigner, cette combinaison lui moule tout son corps. En plus de faire transparaître sa carrure imposante, ses muscles, il moule aussi son beau petit cul rebondit et absolument parfait. Mais le plus beau spectacle se passe lorsqu'il est face à moi et que ce sont ses parties intimes qui se révèlent grâce à la combi, elles sont gonflées. Preuve indéniable de son désir. Je me pince la lèvre inférieure, je pourrais rester des heures à le regarder mais ce serait considéré comme du voyeurisme, mais dans cette tenue il ne peut pas savoir à quel point il me fait de l'effet. 

Je me sens transpirer tellement Luis m'excite, mais j'essaye de reprendre rapidement mes esprits et éviter de faire pénétrer toutes ses images salaces dans mon esprit. Je balaye toutes ces pensées et me reconcentre sur ce que s'apprête à faire le beau blond. Gonfler le paddle. 

Ma conscience joue au démon, surtout lorsqu'il se met accroupi sur le gravier pour introduire dans le trou destiné à emplir l'air dans le paddle, le tuyau de la pompe. Ses bras se mettent à appuyer sur le manche permettant d'emplir le paddle d'air. Ses triceps se contractent à chaque mouvement. Pourquoi est-ce que j'agis comme une adolescente ? Je ne vais pas bander devant quelqu'un qui se contente de gonfler un paddle si ? 

Je ramasse toutes mes fringues sur le sol et vient les ranger dans mon sac à l'intérieur de la voiture. 

- J'ai fini, peux-tu venir m'aider s'il te plait ? 

- Mmh. 

Je pars le rejoindre et me penche pour attraper l'extrémité du paddle la plus proche de moi et le déplier au maximum. Luis continue de le gonfler, puis s'arrête lorsque la planche ne peut plus accueillir d'air. Il repart pour mettre dans le coffre de la voiture la pompe puis sort un sac étanche de couleur jaune dans lequel il fourre son téléphone ainsi que les clefs de sa voiture après l'avoir verrouillée. 

- Tu n'as besoin de rien ? 

- Oui c'est bon, j'ai tout. 

Le sac sur le dos, il attrape la pagaie qu'il avait posé à côté de la roue gauche de la Porsche puis soulève à son tour notre planche. A mon grand étonnement le paddle n'est pas lourd du tout, au contraire je dirais même que c'est plutôt étrangement léger, cela va contraster avec le poids qu'elle va devoir supporter quand nos deux corps vont se positionner dessus. 

Je passe devant désormais dos à la planche et à Luis. Nous marchons d'abord sur les graviers peu confortables pour les pieds, puis rapidement arrivons dans du sable fin, mes pieds se laissent glisser tout seul contre les grains, bien qu'il ne fasse pas très chaud dehors, ni-même sur le sol. J'avance jusqu'à l'orée de l'eau puis me retourne et pose le paddle sur la plage. 

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