CHAPITRE 24.

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Je me réveille en sursaut, probablement un cauchemar. Je me replace dans le lit de sorte à m'engouffrer plus profondément dans le matelas moelleux. Cependant, j'ai un peu de mal à me souvenir de la soirée, des brides me reviennent, mais elle n'éclaire pas comment j'ai pu rentrer chez moi. Soudainement, mon corps m'envoie un petit signal, il n'a pas le souvenir de dormir sur un lit aussi confortable.

Qu'est-ce qu'il se passe ? Je tente d'ouvrir les yeux pour essayer d'analyser l'environnement dans lequel je me trouve et de comprendre ce que j'ai foutu la veille au soir après le boulot. Mes yeux sont bouffis et me brûlent, et se confronte à la pénombre d'une chambre. Il me faudra quelques minutes d'adaptation. Une vilaine barre vient assaillir mon front, c'est forcément dû à tout l'alcool que j'ai ingurgité. Mon corps se souvient de chaque cocktail, de chaque shooter.

Je place une main sur mon front pour constater la fièvre. J'ai la gueule de bois. Mes yeux observent dans un premier temps le plafond blanc de la pièce, puis les grands rideaux marrons glacés opaques. Ils dévient sur mon corps, à peine recouvert d'un simple drap. Je le soulève avec fébrilité, je constate que je suis nue. J'ai baisé.

Je me tourne pour voir ce qui m'était caché, mes yeux se posent sur un corps enveloppé dans le même tissu blanc que le mien. Luis dort profondément. Il semble paisible et vulnérable. Tout me revient par flashs, je maudis mon cerveau de me faire vivre dans un puzzle, qui ne cesse de se s'assembler. Je suis en train de revivre toute ma partie de baise avec Luis, chaque scène, chaque baisers, coups de reins, orgasmes. Et maintenant j'ai la terrible envie de recommencer. Merde.

J'inspire profondément, il parait que tout transit par la respiration, et que c'est un antidote contre le stress et qu'elle aide à la réflexion. Je me dégage du lit. Je suis précautionneuse, le drap est retiré avec délicatesse et je suis sur la pointe des pieds pour éviter que le parquet ne grince. Un petit frisson vient glacer mon sang et me faire pointer les tétons.

Il faut que je retrouve mes sous-vêtements. Il y en a un sur le sol, près du coin du lit où dort Luis. Je saisis ma culotte, puis au moment de me relever j'aperçois mon soutien-gorge vers la porte. Je les colle contre ma poitrine et pose ma main de libre contre la poignée, heureusement elle ne fait pas de bruit. Toujours aussi discrètement je referme la porte et souffle.

Je suis dans un petit couloir plongé dans cette même obscurité. Je me rhabille en vitesse sur le pas de la porte, mes sous-vêtements ne peuvent pas vraiment être considérés comme des vêtements, cela dit je n'ai pas vraiment d'autres choix.

Je me sens perdue. Je suis dans l'appartement de Luis, et c'est comme-ci j'étais totalement seule. J'aimerais pouvoir rejoindre la cuisine, j'ai extrêmement soif. Je tente une première porte mais ce n'est autre qu'une chambre. Je me dirige tout au fond du couloir, une grande porte fait son apparition. Je l'ouvre et me retrouve dans un salon baigné de lumière. Je plisse les yeux, je ne m'attendais pas à être autant aveuglée.

Cette pièce est grande et magnifiquement décorée. Ornée de grands canapés, un vert olive et un second bleu canard. Un meuble design tout en chêne sert à soutenir une grande télévision. Je traverse son salon pour me diriger vers une ouverture dans le fond. Il s'agit d'une salle à manger et d'une cuisine ouverte grâce à un grand bar.

Je sursaute lorsqu'un petit animal vient se blottir contre mes jambes nues. Je baisse le regard vers le chat qui vient me dire bonjour. Il me regarde, mais ne semble pas dérangé par ma présence, puis miaule.

- Tu as faim n'est-ce pas ?

Il miaule de nouveau. Nous sommes en pleine discussion. Je me penche pour l'attraper dans mes bras, il se laisse totalement faire. Elle est adorable, ses beaux yeux gris me fixent puis se referment. Son petit nez vient chatouiller mon cou. Je ne sais pas si ce chat essaye de me soudoyer pour que je lui donne à manger, ou si elle est vraiment heureuse dans mes bras.

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