CHAPITRE 27.

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Flashback

- C'était cool cette soirée avec toi.

- Cool ? Dis-je en levant un sourcil.

- En réalité c'était incroyable, mais je ne voulais pas trop te faire de démonstration...

- Oh, je vois.

Nous sommes dans la pénombre au milieu d'une rue, je distingue mal son visage. Alban bouge de droite à gauche, en faisant des balanciers à l'aide de ses pieds, c'est déstabilisant pour le regarder.

- J'ai passé une excellente soirée, je dirais même une des meilleures de ma vie entière !

- Tu exagères avoue ?

- Oui, bon, contrairement à toi je voulais te faire plaisir !

- Comment ça me faire plaisir, cela veut dire que tu ne le penses pas ? Me demande-t-il d'un air taquin.

- Le mot est mal choisi effectivement. J'ai apprécié le concert et adoré ta compagnie Alban.

- Tu me touches en plein cœur ! dit-il en posant sa main sur son organe musculaire.

Une illumination dans mon cerveau m'informe que j'ai trouvé comment renommé dans mon téléphone Alban.

- Banal ou Ah le banc !

- Hein ?

- J'ai pensé à voix haute n'est-ce pas ?

- Tu dois faire une surdose de sucres... je t'avais dit que le coca cola n'était pas bon pour la santé pourtant tu n'en as fait qu'à ta tête...

- Mais non, ce sont des surnoms pour mes contacts.

Il ne me prend pas du tout au sérieux, et il s'est rapproché de moi. Je suis presque sûr qu'il épie mon visage pour vérifier que je suis en forme et pas en train de sombrer dans un coma. Peut-on sombrer dans le coma à cause du coca cola ? Pourquoi suis-je en train de me poser la question, bien sûr que non. Bien sûr que non ? Je ne sais pas et ça m'énerve.

- Banal ça te plait ? Je lui demande.

Il se met à rire. Il est train de se foutre de ma gueule. Je plisse les yeux, mais ce sont bien des larmes que je vois couler contre ses joues. La lumière se reflète dans l'eau salée ruisselante.

- Tu pleures de rire ?

Il n'arrive pas à formuler un seul mot. Sa main tient son ventre, et l'autre est placée devant sa bouche comme pour camoufler au maximum ses respirations saccadées et bruyantes, mais malheureusement son fou rire semble incontrôlable. Pour une fois je ne rejoins pas ses rires, je prends la situation avec beaucoup de sérieux, même si j'entends qu'elle ne l'est aucunement.

J'attrape mon téléphone et change le prénom d'Alban pour Banal. Je suis heureuse du changement.

- Désolé, je n'arrive pas c'est trop.

- Je comprends, mais jamais personne n'avait autant rit pour les surnoms que je donne dans les contacts de mon téléphone.

- Vraiment j'espère qu'on aura l'occasion de pouvoir reparler autour d'un verre de cette histoire de contacts.

- Belle tentative ! Je suis partante.

- A très bientôt Jade.

Nous nous sommes quittés sur ses mots et à défaut d'actes subliminaux, sur une bise. Il parait difficile de savoir de quelle manière notre relation va évoluer.

OBDURATIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant