CHAPITRE 44.

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En fait, on a plutôt un énorme problème.

- On ne panique pas.

Je lui dis quelque chose que je ne pense pas. Bien sûr que je panique. Comment va-t-on s'en sortir avec ce malade en bas ? Surtout vu sa détermination.

À travers la fenêtre nous le voyons approcher plus rapidement que prévu. Et cette fois-ci vers le bon immeuble, le mien.

- Putain j'aurais dû me douter qu'il avait installé ça sur son téléphone.

- Géolocaliser le téléphone, mais quel genre de personne fait ça ?

- Julien apparemment...

Emma est résignée.

- Ça y est, moi qui pensais que je n'aurais pas à le voir aujourd'hui dit-elle.

- Et tu ne le verras pas. J'ai une solution.

- Laquelle ? Me demande Irsal.

- Venez ! Prenez vos affaires.

J'attrape mes clés. Ils font preuve d'une rapidité telle qu'ils sont déjà dans mon dos lorsque j'arrive au niveau de la porte d'entrée.

Je les invite à sortir, puis je sors à mon tour et toque à la porte voisine. Papou ne tarde pas à ouvrir.

- Coucou Papou !

- Salut ma fille, tu as de la compagnie à ce que je vois !

Mes amis le salue puis je dis rapidement :

- Est-ce que ça te dérange que je te les confie pendant une petite heure ? J'ai deux trois choses à gérer, promis je t'expliquerai tout demain !

J'ai l'impression de parler de mes enfants. C'est ironique.

- Bien sûr ! Je prendrais soin d'eux !

Je prends dans mes bras papou. Il nous sauve la vie et ce sans poser la moindre question. Ils seraient prêts à me dépanner peu importe le genre de choses que c'est. Je les aime si fort. Quelle chance ai-je.

Je me détache de lui et me déplace sur le côté.

- Vous savez, Jade m'a beaucoup parlé de vous ! s'exclame Irsal en entrant chez mama et papou.

- Ah oui ?

- Oui, elle m'a...

Avant que la porte ne se referme devant moi, Emma mime sur ses lèvres « merci ». Je lui souris mais à l'intérieur de moi je bouillonne, j'ai une colère immense pour Julien.

Je reviens dans mon appartement. J'attrape les verres présents sur la table et les mets dans l'évier, j'en lave un frénétiquement.

Je sais qu'il sera là rapidement, la porte du bas est un vrai moulin, il n'aura pas trop de difficultés pour entrer dans l'immeuble. J'ai donc très peu de temps...

Je range le plaid qu'avait Irsal dans un de mes placards. Je jette un coup d'œil furtif pour vérifier que tout est bien carré.

Il ne se fait pas prier. Des pas lourds et sonores viennent retentir contre ma porte. J'ai oublié de la fermer à clé... Merde.

- Emma tambourine t-il à la porte. Je sais que tu es là maintenant, ouvre !

Ses mains charnues viennent s'abattre sur ma porte d'entrée. Le bruit est atroce, cela fait trembler les murs.

- Tu sais que c'est de ta faute, si tu ne te comportais pas comme-ça Emma, je ne me mettrais pas à bout !

Je ne sais pas si sa voix est plus calme, mais dans tous les cas les coups sont toujours aussi puissants et forts.

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